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Saint-Martial (Ardèche)
Pour les articles homonymes, voir Saint-Martial.Saint-Martial Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Arrondissement Arrondissement de Tournon-sur-Rhône Canton Canton de Saint-Martin-de-Valamas Code Insee abr. 07267 Code postal 07310 Maire
Mandat en coursAlain Chauvy
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 271 hab. (1999) Densité 7 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 679 m — maxi. 1528 m Superficie 36,18 km² Saint-Martial est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Saint-Martial est un village de montagne dominé par les sucs volcaniques du massif Gerbier-Mézenc : le suc de Sara, le suc de Lestrat et le suc du Gerbier de Jonc sont sur le territoire communal. Cette zone des sucs volcaniques du Mézenc a été labellisée par le Ministère de l'environnement en 1992. Le Gerbier de Jonc est un suc phonolithique datant d'environ sept millions d'années : sa lave, la phonolite, est une roche volcanique acide qui émet un son particulier quand on la frappe.
Le paysage de Saint-Martial a été très travaillé par l'homme jusqu'aux années 1970, d'où la présence des anciennes terrasses en balcon, sur le lac de treize hectares.
La nature est devenue aujourd'hui plus sauvage avec de nombreuses landes gagnées par la forêt de l'étage montagnard (hêtres, sapins de douglas et épicéas). Cet espace naturel exceptionnel abrite une faune et une flore précieuses comprenant de nombreuses espèces protégées.
Sur la commune, les vallées du Pradal, de l'Eysse et de l'Escoutay présentent un environnement remarquable avec de ravissants hameaux aux toits de lauzes bien conservés. La vallée du Pradal est encadrée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).
A Saint-Martial, "la rivière du Pradal qui serpente au creux de la vallée se jette dans l'Eysse, affluent de l'Eyrieurx; les truites se plaisent dans ses eaux vives et bien oxygénées."
Saint-Martial est une commune très touristique : elle accueille, surtout avec le Mont Gerbier de Jonc, de 400 000 à 500 000 visiteurs par an. La base nautique de loisirs du lac contribue largement au succès touristique du site, grâce à ses multiples animations.
Histoire
Le lac de Saint-Martial est un lac artificiel créé, en 1974, à partir d'une résurgence naturelle. On peut observer des habitations troglodytiques en dessous du lac.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélu mars 2008 Alain Chauvy[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 375 496 401 339 266 271 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
PAUL CAMUS
Paul Isidore Etienne CAMUS naît le 21 août 1874 à Madonne et Lamerey (Vosges), commune du canton de Dompaire.
Paul CAMUS, fils unique, vient jeune à Aubenas en Ardèche, à l’occasion de la nomination de son père comme ingénieur général de l’administration des Eaux et Forêts sise dans cette ville.
Il fait ses études au collège des frères maristes à Aubenas. Bachelier ès Sciences le 23 juillet 1890 (Faculté des Sciences de Montpellier), à l’âge de 16ans, il « monte » à Paris pour préparer le concours de l’école Polytechnique au collège Stanislas. Il intègrera brillamment cette école prestigieuse. Il en sortira diplômé en 1894, à 20 ans, et poursuivra sa carrière militaire à l’école d’Application de l’Artillerie et du Génie de Fontainebleau. Il est apprécié de sa hiérarchie, malgré une aptitude moyenne pour monter les chevaux : « Sérieux, consciencieux; cavalier passable… »
Son père, étant ingénieur général des Eaux et Forêts et ayant en charge toutes les forêts domaniales de l’Ardèche, se rend régulièrement dans la forêt de Bonnefoy et sur la commune de Saint-Martial. C’est ainsi qu’il fera connaissance du maire de cette commune, Joseph-Louis, dit Aimé, HAOND-DUCLAUX, notaire et propriétaire de domaines forestiers avec lequel il nouera des relations amicales. C’est ainsi que Paul CAMUS rencontrera et s’éprendra de la fille unique de la famille : Marie Augustine Joséphine Antoinette HAOND-DUCLAUX (née le 28 novembre 1877 au Monastier – Haute-Loire) le 15 novembre 1899, alors qu’il est Lieutenant au 19ème régiment d’artillerie à Nîmes, où il a été nommé le 1er octobre 1898. Il sera ensuite nommé Lieutenant au 12ème régiment d’artillerie à Hussein Dey (Algérie). Il y fera campagne du 27/01/1900 au 24/02/1901, et son épouse Marie l’accompagnera durant son séjour en Algérie. A son retour en métropole, il est nommé Lieutenant au 5ème régiment d’artillerie à Epinal, et retrouve son cher département des Vosges.
Sa brillante carrière dans l’armée connaîtra un coup d’arrêt en 1905 lorsque, à la mort brutale de son beau-père Joseph-Louis HAOND-DUCLAUX, il demande un congé sans solde de 3 ans. Pendant cette période, il va s’occuper de régler la succession de son beau-père, la cession de l’étude de notaire, et prendre en charge l’administration du domaine HAOND-DUCLAUX à Saint-Martial. A l’issue de ce congé de 3 ans, il donne sa démission de l’armée et entre dans la réserve. Il s’installe à Paris où il va s’engager professionnellement dans la vie des affaires, tout en conservant le contact avec Saint-Martial.
Le conflit de 1914-1918 le voit reprendre du service dans l’armée au grade de capitaine d’artillerie. De 1914 à juin 1916, il servira sur le front, en Champagne, dans les Vosges, dans l’Oise et le Pas de Calais. Il est très bien noté dans ces fonctions : « officier de valeur, commande à la perfection sa section ; dévoué, consciencieux ». Il sera ensuite nommé à Rouen comme directeur de l’instruction du parc d’artillerie, avant d’exercer les mêmes fonctions au parc d’artillerie de Vincennes où il sera démobilisé.
Il sera fait Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur par décret du 10 novembre 1920 (n° 97456), comme capitaine au Parc d’Artillerie de Vincennes.
A la fin de la guerre de 1914-1918, Paul CAMUS se plonge dans les archives et se prend de passion pour son pays d’adoption. Il va ainsi décider de se lancer dans la rédaction de l’ouvrage de sa vie :
« Saint-Martial en Boutières et la seigneurie de Fourchades »
Il partage alors son temps entre Paris, Aubenas, et bien sûr Saint-Martial en Ardèche.
Son attachement au village de Saint-Martial le conduit à s’investir dans la vie publique, et il se fait élire pour la première fois au conseil municipal de Saint-Martial. Sa liste ayant obtenu le même nombre de voix que celle de son rival, M. Blanc, ce dernier sera élu au bénéfice de l’âge.
Il deviendra maire de la commune aux élections suivantes, en 1935, mandat qu’il exercera jusqu’à sa mort. Auparavant, il est élu en 1931 Conseiller général du canton de St Martin de Valamas (07), en remplacement de M. de Gaillard-Bancel. Il sera brillamment réélu en 1936 et prendra la présidence de la commission départementale. Il sera également président du syndicat d’initiative du canton de Saint-Martin de Valamas Il mettra toute son énergie dans le développement du canton de Saint-Martin de Valamas, prêtant notamment beaucoup d’attention au développement des voies de communication, ainsi qu’aux activités touristiques. C’est ainsi qu’il participera le 7 août 1932 à l’inauguration de la route reliant Saint-Martial au Gerbier de Jonc, recueillant ainsi les fruits d’un projet lui tenant particulièrement à coeur.
Œuvres :
« Saint-Martial en Boutières et la Seigneurie de Fourchades »
Tome I 1927 Tome II 1929 Tome III 1935 Tome IV 1939 Tome V 1943
Prix MAZON attribué en janvier 1939 par l’Académie du Vivarais (Jean RÉGNÉ étant secrétaire perpétuel) au Tome IV. Prix MAZON attribué ex-aequo au Tome V et à l’Histoire de Privas de REYNIER.
« Un prieur vivarois au XVIIème siècle – Louis de TAUTILHAC » (Revue du Vivarais - 1936)
« Le Grand CHANÉAC »
Sa dernière apparition publique sera pour le congrès de l’UNC à Lamastre, le dimanche précédent son décès. Il décède brutalement d’une embolie le lundi 4 juillet 1938 à l’âge de 64 ans, étant commandant d’artillerie de réserve, maire de Saint-Martial et conseiller général de l’Ardèche.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Préfecture de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
- ↑ Saint-Martial sur le site de l'Insee
Liens externes
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Catégorie : Commune de l'Ardèche
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