- Saint-Sauveur (quartier)
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Saint-Sauveur
Le quartier Saint-Sauveur vu de la Haute-Ville de Québec
Administration Pays Canada Province Québec Ville Québec Statut Quartier Arrondissement La Cité–Limoilou Conseiller municipal Geneviève Hamelin (2009-) Président du conseil de quartier Olivier Meyer Président d'arrondissement Louise Lapointe (2005-2009) Députés Député provincial Agnès Maltais (1998-actuellement) Circonscription Taschereau Député fédéral Annick Papillon (2011-actuellement) Circonscription Québec Démographie Population 16 189 hab, (2001) Densité 3 304 hab./km2 Langue Français Géographie Latitude
LongitudeGentilé Saint-Sauverois,
Saint-SauveroiseLocalisation
Saint-Sauveur est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des six qui sont situés dans l'arrondissement La Cité–Limoilou. Il est l'un des quartiers formant la basse-ville de Québec. Le quartier est nommé en l'honneur de Jean Le Sueur, abbé de Saint-Sauveur, premier prêtre séculier à venir s'établir sur les bords du fleuve Saint-Laurent.
Sommaire
Portrait du quartier
Le quartier de Saint-Sauveur est situé dans la Basse-ville de Québec.
Artères principales
- Rue Saint-Vallier
- Boulevard Charest Ouest
- Rue de l'Aqueduc
- Rue Marie-De-L'Incarnation
- Boulevard Langelier
- Avenue des Oblats
- Ponts sur la rivière Saint-Charles:
Édifices notables
- Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur, hôpital spécialisé en épilepsie
- Hôpital général de Québec dans la municipalité de paroisse indépendante Notre-Dame-des-Anges, entre Saint-Roch et Saint-Sauveur.
Parcs, espaces verts et loisirs
- Parc Dollard-des-Ormeaux (souvent abrégé parc Dollard)
- Parc de la rivière Saint-Charles Sud
- Parc du pont Scott
- Parc de l'Hôpital Sacré-Cœur
- Parc du Moulin-de-l'Hôpital
- Parc Durocher
- Parc École Marguerite-Bourgeoys
- Parc du boulevard Langelier
- Parc Victoria (en partie)
Édifices religieux
- Église Saint-Sauveur[1] (1852)
- Église Saint-Malo[2] (1899)
- Église Sacré-Cœur-de-Jésus[3] (1967)
- Église Notre-Dame-de-Grâce[4] (1926), fermée en 2001, détruite en 2009 pour faire place à une coopérative d'habitation.
- Église Notre-Dame-de-Pitié[5] (1947), fermée en 2008, sera détruite en 2011 pour faire place à des logements pour ainés.
- Église Saint-Joseph[6] (1941), fermée en 1998, aujourd'hui désaffectée
Musées, théâtres et lieux d'expositions
Commerces et entreprises
- La rue des commerçants et artisans du quartier Saint-Sauveur est la rue Saint-Vallier Ouest. De petits magasins, coiffeurs, épiceries, pharmacies et parcs forment le cœur de cette artère importante.
- Le quartier est reconnu pour sa concentration de restaurants aux saveurs du monde (vietnamien, thaïlandais, chinois, créole, africain, etc.)
- Parc industriel Saint-Malo.
- Patro Laval
Lieux d'enseignement
- Commission scolaire de la Capitale
- École primaire Marguerite-Bourgeoys:
- En 1856, on construit la première école Marguerite-Bourgeoys (Frères des Écoles chrétiennes). Ce beau bâtiment sera détruit lors du grand incendie de 1866. Déjà, le 14 octobre 1866, on reconstruit le couvent Saint-Sauveur sous l'égide de la congrégation de Notre-Dame. Lors du centenaire en 1956, on célèbre avec faste alors que 742 élèves entourés de 25 religieuses et 14 laïques entreprennent l'année scolaire avec enthousiasme.
- Déjà on dresse les plans d'une nouvelle école et c'est ainsi qu'en 1958, l’école Marguerite-Bourgeoys ouvre ses portes[7]. L'école accueillera au plus fort de ses activités en 1967-68 1137 élèves confiés à une équipe de 77 professeurs. Aujourd'hui, cet établissement est l'école primaire du quartier.
- École primaire Sacré-Cœur
- École primaire Saint-Malo
- École Secondaire Cardinal-Roy
- École des métiers et occupations de l'industrie de la construction de Québec (ÉMOICQ)
- École primaire Marguerite-Bourgeoys:
Histoire
Ville de Saint-Sauveur
Au tout début du régime français, les basses-terres de la plaine qui bordent la rivière Saint-Charles, où naîtra Saint-Sauveur, sont mises en réserve et forment les terres communales. En 1618, Champlain propose d’y installer la ville qu’il nommera “Ludovica”. Ce projet ne se réalise pas; on abandonne cette idée vers 1638 et on installe plutôt la ville sur le haut du cap Diamant, autour du fort Saint-Louis. Dès lors, on procède à la concession des terres de cette ancienne commune. Ainsi, en 1653, Jean Le Sueur dit Monsieur de Saint-Sauveur reçoit de l’hôtel-Dieu une concession qui prolonge jusqu’à la rivière celle qu’il possède déjà sur le coteau. Les limites est et ouest de ces terres sont alors respectivement les rues Durocher et Montmagny.
Ce faubourg, formant à l'époque une partie de la banlieue de Québec, est toutefois peu habité. Vers 1845 naît Boisseauville (plus tard Saint-Sauveur) suite à des travaux d'arpentage, puis plus tard la construction d'une église et d'un hôtel de ville.
Dans les années 1890, la municipalité de Saint-Sauveur est annexée à la ville de Québec.
L'incendie de 1889 et la naissance d'un quartier
« La nuit dernière, vers minuit, la population de la ville a été mise en émoi par le tocsin qui sonnait à tous les clochers de la ville ». Ainsi s’exprime le Journal de Québec pour rendre compte du grand incendie qui éclate à Saint-Sauveur le 16 mai 1889. Le feu consume près du tiers de la paroisse, soit environ cinq cents maisons dans la partie nord, le long de la rue Saint-Vallier, laissant de quatre à cinq mille personnes sans abri. Cela relance le débat de l’annexion du quartier à la ville de Québec. La question tourne autour du problème du réseau de distribution d’eau, essentielle pour combattre le feu. L’annexion se réalisera le 27 septembre 1889 après un référendum.
Les transformations seront rapides. Charles Baillargé, ingénieur à la ville parle de « la transformation la plus magique dont aucune ville n’ait jamais été témoin.» En moins de trois ans, le quartier rattrape son retard sur le reste de la ville quant à l’installation des équipements urbains: réseau de distribution d’eau, réseau de drainage, trottoirs, chaussées empierrées, poste de pompiers et de police, téléphones, éclairages électriques, etc. Le quartier s’étendra alors à la rue Saint-Vallier. À cette époque, la rue Saint-Ours, qui s’appellera plus tard le boulevard Langelier, constitue la plus belle artère de la ville.
Depuis 1840, Saint-Sauveur était devenu le foyer d’un grand nombre d’ouvriers pauvres puisqu’à cet endroit, les règles de construction permettent de bâtir des maisons qui ne sont pas à l’épreuve du feu.
Au début du XIXe siècle, le succès des chantiers navals, du commerce du bois et de l’activité portuaire entraîne le développement fulgurant de Saint-Sauveur. La forte demande de main-d’œuvre entraîne la construction d’un grand nombre de maisons. Dès 1845, Saint-Sauveur est considéré comme la banlieue de Québec. L’incendie qui détruit Saint-Roch (paroisse voisine) va provoquer un mouvement de la population vers Saint-Sauveur.
En 1920, un auteur anonyme écrit dans “L’Action catholique” au sujet de Saint-Sauveur: “Jamais débuts ne furent plus modestes: le terrain est une savane non-irriguée et les résidences, de misérables cabanes.” D’ailleurs, Saint-Sauveur était surnommé le faubourg des tuyaux, car beaucoup d’habitations n’avaient pas de cheminées de briques mais de simples tuyaux de tôle qui dépassaient du toit.
Revitalisation
Dès 1971, une campagne pour démanteler le chemin de fer qui traversait une partie du quartier et le coupait du parc Victoria a été lancée. Les voies furent finalement enlevées en 1974[8].
De 2006 à 2008, la Ville de Québec entreprit de refaire au complet le boulevard Charest entre le boulevard Langelier et l'avenue Saint-Sacrement. L'artère principal a subi des travaux de réfection majeurs sur 2,5 kilomètres avec le retrait du terre-plein, l'élargissement des trottoirs et la plantation d'arbres. On amorce aussi plusieurs projets de construction résidentiel dans le même secteur.
La rivière Saint-Charles, au nord du quartier, a fait l'objet de travaux de renaturalisation des berges en 2007. Le parc Victoria fut aussi transformé par la construction d'un bassin de rétention d'eau, par la démolition de l'aréna Victoria et par le déménagement d'une chapelle.
Voir aussi
Articles connexes
- Ville de Québec
Liens externes
- Délimitation des quartiers de l'arrondissement de La Cité
- Conseil du quartier Saint-Sauveur
- Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur
Notes et références
- Description de l'église Saint-Sauveur sur Les églises de Québec
- Description de l'église Saint-Malo sur Les églises de Québec
- Description de l'église Sacré-Cœur-de-Jésus sur Les églises de Québec
- Description de l'église Notre-Dame-de-Grâce sur Les églises de Québec
- Description de l'église Notre-Dame-de-Pitié sur Les églises de Québec
- Description de l'église Saint-Joseph sur Les églises de Québec
- Lire l'histoire de la visite de l'école par la reine Elizabeth II en 1959.
- Jean-Marie Lebel, Québec 1608-2008 : Les chroniques de la capitale, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2008, non paginé [présentation en ligne]
Catégorie :- Quartier de Québec
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