- Saiga tatarica
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Saïga
Saiga tataricaSaïga Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Artiodactyla Famille Bovidae Sous-famille Antilopinae Genre Saiga Nom binominal Saiga tatarica
(Linnaeus, 1766)Statut de conservation IUCN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 16/02/95Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la zoologie sur Wikipédia : Le saïga, seule antilope européenne, occupait autrefois les mêmes régions montagneuses que les chamois. On ne le trouve plus guère que dans les steppes sèches et déserts semi-arides de l'Asie centrale. Cet animal est reconnaissable à son nez très arqué descendant sur la bouche et donnant l'aspect d'une trompe. « Saïga » est un mot russe qui veut dire « antilope ».
Sommaire
Principales caractéristiques
- longueur du corps : 108 à 146 cm
- longueur des cornes : environ 30 cm
- hauteur au garrot : 60 à 80 cm
- poids adulte : 21 à 51 kg
Les cornes, relativement droites en vue latérale, dessinent un léger S en vue frontale ; elles sont annelées. Seul le mâle en est pourvu. La fourrure est blond roux à miel à la belle saison, blanche en hiver.
Physiologie
- maturité sexuelle : 8 mois pour les femelles, 20 mois pour les mâles
- la durée de la période d'accouplement est très courte : 2 semaines tout juste
- gestation : 140 jours
- nombre de jeunes / portée : 2 petits naissant au mois de mai environ
- nombre de portées / an : 1
- longévité : on détermine l'âge d'un mâle à la taille de ses cornes, 7 à 10 cm à 1 an, puis la courbe commence vers 2 ans
- vitesse maximum : 60 à 80 km/h [1]
Localisation
Originaire de d'Asie Centrale, le saïga est avant tout un survivant de l'ère glaciaire, pendant laquelle il a dû traverser le Détroit de Behring pour se rendre en Amérique. Depuis environ 10 000 ans, il a disparu de l'Amérique et il vit maintenant dans les steppes arides d'Asie centrale (Russie, Kazakstan, Mongolie, etc.).
Populations
Il existe deux sous espèces :
La sous-espèce la plus abondante, encore qu'en très forte régression, est Saiga tatarica tatarica. Elle compte environs 50 000 individus, vivant dans 4 régions : la Kalmoukie, une république de la Fédération de Russie, ainsi que trois isolats du Kazakhstan.
La sous-espèce la plus menacée est la Saiga tatarica mongolica, dont 750 individus vivent encore dans deux petites régions de Mongolie.
La population est en effondrement rapide, du fait du braconnage et de la destruction de l'habitat. La population comptait ainsi près de 2 millions d'individus dans les années 1950, avant de se réduire aux quelques 50 000 animaux actuels.
Régime alimentaire
C'est un herbivore se nourrissant principalement d'herbes salifères. Il lui arrive de manger quelques espèces de graminées (ou Poacées) que l'on retrouve dans les steppes d'Asie Centrale, des euphorbes, des alyssum, des plantes de la famille de la rhubarbe... Par ailleurs, les saïgas s'alimentent d'Artemisia dont la principale vertu est antiparasitaire. L'absence de cette plante dans les zoos d'Europe est néfaste aux saïgas qui ne se reproduisent pas ou peu et survivent difficilement.
Prédateurs
Ses principaux prédateurs sont :
- l'homme, qui le chasse pour les cornes des mâles aux vertus « identiques à celles de la corne de rhinocéros », ces dernières se vendant près de 100 €/kg au marché noir chinois,
- mais aussi plusieurs autres carnivores des steppes arides d'Asie Centrale, notamment les loups capables de tuer un saïga adulte.
Saïga et préhistoire
Répartition temporelle[2]
Le saïga a fréquenté l'Europe occidentale lors de deux courtes périodes durant le Paléolithique :
- La première se situe aux alentours de 150 000 ans avant le présent, lors d'une phase climatique froide et sèche, où elle apparaît discrètement, en Charente et en Dordogne notamment.
- La deuxième période de fréquentation de l'Europe occidentale, mieux documentée, se situe de 19 000 ans BP à 11 000 ans BP, avec un optimum entre 15 000 et 14 000 ans BP, c'est-à-dire durant la fin du Solutréen et la période magdalénienne[3],[4]. Cette période, riche en restes osseux de l'animal, est connue sous le nom d'« épisode à saïga » (Lacorre, 1939).
Paléoécologie et répartition géographique[5],[6]
Cet animal est un indicateur de climat froid et sec. Par ailleurs, les études paléoécologiques ont montré que cet animal semblait inféodé aux paysages aux reliefs doux et peu accidentés (petites collines)[3]. On le retrouve ainsi sur les départements de la Gironde, de la Charente et une partie de la Dordogne.
En périphérie de cette zone densément peuplée, on la retrouve en moindres quantités, dans le Quercy, dans les Pyrénées, et même dans le Massif Central. Elle est connue également à Solutré (Saône-et-Loire), sur la côte cantabrique en Espagne et dans le Sud-est de la France.
Une ressource alimentaire[5]
L'antilope saïga fut un gibier pour les chasseurs magdaléniens au même titre que le renne ou le bouquetin. Certains sites préhistoriques attestent même, par la quantité de restes osseux de saïga, de pratiques de chasse spécialisée : Roc-de-Marcamps et Moulin Neuf en Gironde, la Chaire-à-Calvin en Charente.
Saïga et Art[7],[2]
Il est aussi présent, quoique extrêmement rare, dans le bestiaire de l'art préhistorique du Magdalénien. Pour l'art pariétal, les figurations connues de saïga sont celles de :
- la grotte de Combarelles II,
- la grotte de Rouffignac (douteuse),
- et de l'abri de la Souquette,
tous les trois en Dordogne (Sud-Ouest de la France) et pour l'art mobilier ce sont celles de :
- la grotte de l'Eléphant à Gourdan (Haute-Garonne),
- Peyrat (Dordogne),
- Montastruc à Bruniquel en Tarn-et-Garonne,
- la grotte de Bize dans l'Aude,
- la grotte d'Enlène à Montesquieu-Avantès en Ariège,
- la grotte de La Vache en Ariège,
- Gönnersdorf en Allemagne.
Toutes ces représentations sont des gravures.
Notes et références
- ↑ http://www.ultimateungulate.com/Artiodactyla/Saiga_tatarica.html
- ↑ a et b Site de Véronique Dujardin, archéologue : datations radiocarbones sur os de saïgas, liste de sites à saïga en France et liste d'œuvres d'art représentant des saïgas[1]
- ↑ a et b Delpech F., 2000. L'environnement animal des Européens au Paléolithique supérieur. Actes du 125e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Lille, 2000. Ed. du CTHS, 2003, pp. 271-289 ISBN 2 7355 0526 X
- ↑ Dujardin V., Tymula S., 2005. Relecture chronologique de sites paléolithiques et épipaléolithiques anciennement fouillés en Poitou-Charentes, Le temps, Actes du 129e Congrès des Travaux historiques et scientifiques, Besançon, Bulletin et Mémoires de la SPF, t. 102, n 4, p. 771-788.
- ↑ a et b Sonneville-Bordes D. de, 1965. L'abri de la Chaire-à-Calvin, Mouthiers (Charente). Bulletin de l'Association Française pour l'Etude du Quaternaire, n°3-4, pp. 193-197
- ↑ Delpech F., 1989. L'environnement animal des Magdaléniens. In J.-P. Rigaud (dir.) Le Magdalénien en Europe, Actes du colloque de Mayence, 1987, ERAUL., n°38, pp. 5-30.
- ↑ Site du Pôle International de Préhistoire, synthèse très complète sur le saïga et de belles photos[2]
Références externes
- Référence Mammal Species of the World : Saiga tatarica (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Saiga tatarica (en)
- Référence ITIS : Saiga tatarica (Linnaeus, 1766) (fr) ( (en))
- Référence Fauna Europaea : Saiga tatarica (en)
- Référence Animal Diversity Web : Saiga tatarica (en)
- Référence NCBI : Saiga tatarica (en)
- Référence IUCN : espèce Saiga tatarica (Linnaeus, 1766) (en)
- Référence CITES : espèce Saiga tatarica (Linnaeus, 1766) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Saiga tatarica (en)
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