- République de Géorgie (1991-1992)
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République de Géorgie
საქართველოს რესპუბლიკა (ka)1991 – 1992
Drapeau et armoiries
Devise : ძალა ერთობაშია (« La force est dans l'unité »)
Hymne : დიდება (« Loué »)
Localisation de la Géorgie
Informations générales Statut République Capitale Tbilissi Langue Géorgien Religion Église orthodoxe géorgienne Monnaie Rouble Fuseau horaire UTC+3 Indicatif téléphonique +995 Superficie Superficie 1991 82200 km² Histoire et évènements 9 avril 1991 Indépendance de la Géorgie 26 mai 1991 Élection de Zviad Gamsakhourdia 28 novembre 1991 L'Ossétie du Sud proclame son indépendance 22 décembre 1991 Début de la guerre civile 6 janvier 1992 Coup d'État de Kitovani et Iosseliani Président de la République 1991-1992 Zviad Gamsakhourdia Entités précédentes :
Entités suivantes :
La République de Géorgie de 91-92, aussi nommé IIIe République de Géorgie, est l'entité gouvernementale qui dirigea la Géorgie de 1991 à 1992 sous la présidence de Zviad Gamsakhourdia, à la sortie du pays du régime soviétique. Dissout en janvier 1992 après le coup d'État mené par des généraux pro-soviétiques, le régime laissa à ses successeurs un lourd héritage toujours présent dans l'esprit national de la Géorgie actuelle : crise économique, guerre civile et conflits séparatistes toujours non résolus en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Histoire
La IIIe République de Géorgie naquit le 9 avril 1991, quand le Conseil Suprême de la République de Géorgie proclama l'Acte de Restauration de l'Indépendance de 1918, où l'indépendance de la nation vis-à-vis de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Le nouveau Parlement choisit Zviad Gamsakhourdia, ancien dissident soviétique et chef du Conseil Suprême comme Président par intérim le même jour et un nouveau gouvernement fut formé. Le 26 mai, la Géorgie libre organisa ses premières élections et Zviad Gamsakhourdia fut confirmé à la tête de l'État avec 86,5% des suffrages exprimés. Toutefois, le gouvernement nationaliste du premier Président de la République de Géorgie tourna bientôt en un régime extrémiste, ultra-nationaliste et bordant les limites du fascisme. De plus, son administration dut affronter une terrible crise économique nationale qui venait de la crise économique de l'URSS qui touchait le gouvernement de Mikhail Gorbatchev. Pour toutes ces raisons, une forte opposition se forma dès les premiers mois de la République et le 19 août, le Premier ministre Tenguiz Sigoua démissionna de son poste, qu'il tenait depuis novembre 1990. Le 23 août, la Garde nationale fut désarmée et son commandant Tenguiz Kitovani rejoint à son tour l'opposition, cette fois-ci en créant un front armé des protestataires, qui se réfugia dans les banlieues de Tbilissi, avant de tenter d'organiser un coup d'État.
Mais plus l'opposition s'activait, plus Zviad Gamsakhourdia virait vers la dictature ce qui augmentait les critiques de l'étranger, y compris des États-Unis qui pourtant s'activaient à décomposer l'Union soviétique. Les premières manifestations violentes se déroulèrent le 2 septembre et les nombreux accrochages entre la police et les protestataires firent plusieurs morts, qui se répétèrent en octobre et en novembre de la même année. Parallèlement, la situation s'envenimait en Ossétie du Sud, une région séparatiste de la Géorgie en guerre contre le gouvernement central de Tbilissi depuis la fin de 1990. Ainsi, le 16 novembre 1991, la province autonome, dont le statut avait été supprimé par Gamsakhourdia, déclara son indépendance vis-à-vis de la Géorgie et une Constitution fut par ailleurs adoptée. L'opposition s'enflamma suite à cette nouvelle défaite et le 22 décembre, les armées de Kitovani retournèrent dans la capitale géorgienne, aidée par des troupes soviétiques. Il s'allia avec le chef de la milice paramilitaire Mkhedrioni Djaba Iosseliani et commença à assiéger le Parlement où s'était réfugié Gamsakhourdia avec ses derniers fidèles. Entre temps, la Géorgie avait réussi à acquérir une reconnaissance de facto par la Communauté internationale suite à la dissolution officielle de l'URSS qui eut lieu le 26 décembre. Pendant deux semaines, les combats firent rage dans la capitale géorgienne et le 6 janvier 1992, les rebelles prirent le Parlement après l'avoir détruit, obligeant Zviad Gamsakhourdia à quitter Tbilissi. La Constitution fut suspendue, la République abolie et un Conseil militaire proclamé.
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