Rumilly-lès-vaudes

Rumilly-lès-vaudes

Rumilly-lès-Vaudes

Rumilly-lès-Vaudes
Carte de localisation de Rumilly-lès-Vaudes
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Aube
Arrondissement Arrondissement de Troyes
Canton Canton de Bar-sur-Seine
Code Insee 10331
Code postal 10260
Maire
Mandat en cours
M. Jean-Louis Milesi
2008-2014
Intercommunalité aucune
Latitude
Longitude
48° 08′ 37″ Nord
       4° 13′ 02″ Est
/ 48.1436111111, 4.21722222222
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 42,38 km²
Population sans
doubles comptes
466 hab.
(2006)
Densité 11 hab./km²

Rumilly-lès-Vaudes est une commune française, située dans le département de l'Aube et la région Champagne-Ardenne.

Sommaire

Géographie

Géologie

Climatologie

Histoire

Héraldique

Chronologie succincte

  • 1104 – Le comte de Champagne fait don de sa terre de Rumilly à l’abbaye de Molesme.
  • 1250. - L’abbé de Molesme abandonne au comte de Champagne, la moitié de ses droits sur la terre et les bois de Rumilly en échange de la garde de la seconde moitié du domaine.
  • 1308 - Pour le différencier des autres Rumilly, Remilly… le village prend le nom de Rumilly-lez-Vaudes (à côté de Vaudes.)
  • 1493 – Jacques Colet obtient à Rome une bulle d’indulgences pour la réparation et la conservation de l’église (ancienne).
  • 1527 - Première pierre de l’église nouvelle.
  • 1532 - Le Manoir de Pierre Pion est « tout neuf ».
  • 1549 - Consécration de l’église Saint-Martin.
  • 1739 - Un orage abat le campanile du transept.
  • 1798 (an VI) - L’incendie ravage la toiture de l’église.
  • 1844 - Réception de la mairie-école, à côté de l’église.
  • 1850 - La commune gagne le procès qu’elle a intenté contre l’État, au sujet des droits d’affouages en forêt.
  • 1902 - Le manoir est acquis par la commune qui en fait sa mairie et l’école des garçons.
  • 1925 - L’électricité à Rumilly.
  • 1954 - Translation du cimetière, des abords de l’église à l’embranchement de la route de Saint-Parres et de celle de Vaudes.
  • 1957 - Les enfants entrent dans le groupe scolaire nouvellement construit.
  • 1966 - L’eau coule au robinet.
  • 1978 - Ouverture du logement foyer du Vaudois.
  • 1979 - Approbation du plan d'occupation des sols (POS)
  • 1988 - Recherche de pétrole en forêt.
  • 1984-1991 - Opposition à la décharge Chazelle en limite de forêt
  • 2002 - Premières plaques (et numéros) de rues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
470 471 459 485 475 484 466

Pyramide des âges

Le logement

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1977 2001 M. Jean Daunay
mars 2001 2014 M. Jean-Louis Milesi [2]
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Note : tous les maires de Rumilly figurent dans le dictionnaire de A à Z de Jean Daunay dictionnaire de A à Z

Tendances politiques

P.S.

Budget et fiscalité

Économie

Lieux et monuments

Le Manoir des Tourelles

Manoir de Rumilly
Manoir de Rumilly

Demeure fortifiée à l’origine comme en témoignent les quatre tourelles d’angle percées de canonnières, proche de la « grange aux dîmes, elle fut résidence administrative des représentants du roi de France, gérant le domaine, en son nom et en celui de l’Abbé de Molesme, tous deux seigneurs sur la terre de Rumilly.

Parmi ces délégués du pouvoir, fut le sénéchal de Champagne Louis II d’Orléans (1384), le futur Louis XII ; ses armes mutilées ornent la porte nord du manoir et le cheminée est du rez-de-chaussée. C’est Pierre Pion, riche boucher troyen qui, vers 1530, a donné sa touche personnelle au bâtiment, avant qu’après sa mort, François II de Vienne, abbé de Molesme, en fasse décorer les manteaux des quatre cheminées.

Déclaré bien national à la Révolution, il échut aux Labille de la Rocatelle (un domaine sur le territoire de Rumilly). La commune l’acquiert en 1912 pour y installer la mairie et l’école des garçons. En 1947, les deux classes qui y avaient trouvé asile le quittent pour intégrer un groupe scolaire tout neuf. Le manoir des Tourelles reste aujourd’hui mairie officielle de Rumilly et le rez-de-chaussée a été aménagé en salle de réception.

Une galerie court au premier étage de sa façade sud, ornée de culs-de-lampe moyenâgeux, soutenue par six colonnes torses aux chapiteaux armoriés. La porte d’entrée est surmontée des armes royales entourées du cordon de l’ordre de Saint-Michel. Du côté nord, la porte de la tourelle centrale hexagonale, ouvre sur un escalier à vis aux marches d’une largeur exceptionnelle, orné à chaque angle d’un animal ou personnage de légende. Au rez-de-chaussée, sur une poutre du beau plafond Renaissance (tant plein que vide), Pierre Pion a fait sculpter ses armes avec celles de sa femme et des membres de sa famille. Au premier étage, la cheminée ouest, offre les armoiries d’Antoine II de Vienne abbé de Molesme. Une des quatre tourelles abrite un oratoire à la voûte élégante, simple et discret. A l’entrée du grenier - dont la charpente est en forme de carène de vaisseau renversé, - la colonne au chapiteau sculpté qui termine la vis de l’escalier voisine avec une galerie de pierre ajourée.

Le souvenir des Compagnons qui ont contribué à la construction et à la rénovation du manoir plane de manière évidente et constante à l’extérieur et à l’intérieur de l’édifice : trois caveaux en sous-sol, en hommage aux trois fondateurs du compagnonnage, colonne aux spires inversées, images du chien et du loup, du renard tenant en sa gueule une poule, erreur dans la composition d’un plaque de cheminée. Tout est à voir dans ce manoir, le seul édifice rural du département classé XVIe siècle, et conservé dans son intégrité.

L’église Saint-Martin

Église de Rumilly

Après la guerre de Cent Ans, le village jusque là situé sur le « grand chemin » (Route de Troyes à Dijon actuelle), ruiné, se déplace à 3 km de là, près de l’Hozain, en bordure de forêt. Jean Colet, nouvellement nommé à la cure, chanoine et official de Troyes, envisage de construire une nouvelle église pour le nouveau village. Il s’assure du soutien de l’évêque Odard Hennequin (et de son architecte) qui, de Senlis arrivent à Troyes ; il profite de la bulle d’indulgences obtenue à Rome en 1493 par son frère Jacques curé de l’ancienne église, pour obtenir les fonds nécessaires à son projet.

En 22 ans, de 1527 à 1549, le nouvel édifice est édifié. Il a été doté d’un campanile élevé sur le transept qui sera abattu par un orage en 1739, relevé, puis de nouveau éliminé par un incendie en l’an VI (1798) qui a détruit l’ensemble de la toiture. Malgré les restaurations qui ont suivi, il garde encore aujourd’hui la trace de ce dernier désastre. Bâti sur un plan presque rectangulaire, il allonge ses 38 m sur 18 en largeur et 13 m de hauteur pour la voûte de la nef centrale. On y dénombre encore 12 autels, un autel principal et onze dans les travées latérales.

La façade rappelle celle de la cathédrale de Senlis : tympan ouvert, rosace (reconstruite en 1744) deux statues équestres de saint Martin, deux Annonciations (celles de la nouvelle église et celles sauvegardées de celle qui l’a précédée), des anges musiciens, et ce qui reste des galeries des deux étages après l’incendie de l’an VI. Du côté est, de nombreuses gargouilles, magnifiquement travaillées occupent deux niveaux du bâtiment : griffues, ailées, gueules grandes ouvertes. Au chevet de l’édifice, une pierre gravée rappelle la date de 1527, en août, quand en fut « posée » la première pierre. De nouveau, face à l’entrée, il faut remarquer la « porte du baptême » et la coquille des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. L’intérieur apparaît immense avec les statues des douze apôtres adossés aux piliers, dais au-dessus de leur tête, deux anges à leurs pieds présentant la croix de consécration.

Les verrières sont réparties sur deux étages ; certaines datent du XVIe siècle, parfois mutilées ou restaurées. La fenêtre du transept sud dite de saint Jean est un véritable « mistère » figé sur verre, sur trois niveaux, comme sur les « échafauds » du moyen âge, au portail des églises. Une Vierge de bois datée du XIVe siècle fait face à une sainte Anne de même facture. Derrière l’autel principal (milieu du XVIIIe siècle comme tout le mobilier et les autels latéraux,) le retable de la Passion, en trois tableaux : portement de croix, crucifixion et résurrection, pierre polychrome, en ronde-bosse, 70 personnages, figures d’un réalisme exceptionnel, le tout en une perspective rare dans les œuvres similaires. C’est là, très certainement la pièce maîtresse de l’église de Jean Colet.

A la jonction des nervures des voûtes ont été peintes les armoiries de ceux : seigneurs, ecclésiastiques, particuliers, qui ont aidé Jean Colet dans son entreprise ; elles ont été restaurées en 1867 et le maire de l’époque, Paillot de Montabert, y a fait ajouter les siennes. Au trumeau du portail, au-dessus d’un véritable « tronc » (il n’en existe que deux dans l’Aube et ils sont en l’église de Rumilly) une plaque rappelle la cérémonie de 1549 au cours de laquelle l’église Saint-Martin a été consacrée par le révérend père en Dieu et très illustre prince maitre Louis de Lorraine, évêque de Troyes.

Personnalités liées à la commune

Culture

Pour approfondir

Liens internes

Bibliographie

  • Rumilly, mon village. Prix du Conseil Général de l’Aube. 1965. Reprint. Le livre d’histoire Lorisse. 180 pages. 14x20
  • Monuments de Rumilly. (Église et Manoir)Éd. Daunay. 80 pages. 14x23.5
  • Rumilly, histoire et patrimoine Éd. Daunay. 360 pages. 24x21. Nombreuses illustrations.
  • Un village de Champagne de 1939 à 1945 Éd. Daunay. 221 pages 16x24
  • Le retable de Jean Colet Éd. Daunay. 20 pages 16x23.5 30 photos couleur
  • Parlers de Champagne. 2 vol. reliés toile. Aube-Marne-Haute-Marne Éd Daunay. Plus de 1000 pages. 26000 mots anciens.
  • Le franc-champenois. Notes sur les parlers de Champagne Éd. Daunay. 270 pages. 14x22.5 110 croquis.

Liens externes

Notes, sources et références

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