- Rue d'Aguesseau
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8e arrtRue d'Aguesseau
Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Madeleine Début 60, rue du Faubourg-Saint-Honoré Fin 23, rue de Surène Longueur 175 m Largeur 10 m Création 1723 Géocodification Ville de Paris : 0098
DGI : 0094Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Rue d'Aguesseau vue en direction de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.La rue d’Aguesseau est une rue du 8e arrondissement de Paris. Elle commence no 60, rue du Faubourg-Saint-Honoré et se termine no 23, rue de Surène.
Sommaire
Histoire
La fabrique de l'église de la Madeleine possédait depuis un temps immémorial des marais situé entre les actuelles rue du Faubourg-Saint-Honoré et rue de Surène. En 1690, devant la croissance de la population du faubourg de la Ville-l'Évêque, le curé de la Madeleine installa sur une partie de ces marais un cimetière d'une superficie d'environ 200 toises, celui situé à proximité immédiate de l'église étant devenu trop petit. Ce nouveau cimetière, qu'on appelait le « grand cimetière des pauvres », avait son entrée vers les nos 29 à 33 actuels de la rue de Surène et s'étendait jusqu'à l'emplacement actuel de la rue Montalivet.
En 1721, le curé de la Madeleine échangea le cimetière du chemin de Surène avec un sieur Descazaux qui s'engagea à acquérir pour le donner à la fabrique le terrain nécessaire à l'agrandissement de l'ancien cimetière proche de l'église. Le 17 avril 1723, Descazaux vendit le terrain du grand cimetière à Joseph-Antoine d'Aguesseau (1679-1744), frère cadet du chancelier d'Aguesseau[1], conseiller honoraire au Parlement de Paris, ainsi que M. de Champeron et Mme de La Vergne, qui avaient obtenu par lettres patentes du 6 février 1723 l'autorisation d'y créer un grand marché comprenant six étaux de boucherie. On y accédait par l'actuelle rue de Duras, ouverte en 1723 sur les jardins de l'hôtel de Duras. Mais, trop excentré, le marché périclita et des lettres patentes datées du camp d'Alost le 16 août 1745 en autorisèrent le transfert à un emplacement situé entre la rue de la Madeleine (rue Boissy-d'Anglas) et la rue Royale[2] sur un terrain vendu par l'avocat André Mol de Lurieux[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 5 : Immeuble moderne abritant l'église anglicane Saint George.
- no 11 : Aurait été habité par la princesse Élisa Bonaparte (1777-1820)[4].
- no 13 : Hôtel de Durfort-Duras (1773), très remanié. Boniface de Castellane (1788-1862), maréchal de France, y a habité.
- no 18 : Hôtel ayant appartenu avant la Révolution française à la comtesse de La Cropte de Saint-Abre, acquis comme bien national le 5 pluviôse an X par M. Biennais, puis passé à son gendre Jean-Jacques Berger, préfet de la Seine de 1848 à 1853. Le citoyen Lemitre, fondé de pouvoir, la donna à bail à la Ville de Paris pour servir de siège à la mairie du Ier arrondissement, dont le maire était alors Charles Huguet de Montaran (1724-1807), père du marquis de Sémonville. Jacques Molinos, architecte de la Ville, fut chargé des travaux d'appropriation.
- no 22 (angle de la rue de Surène) : Vestiges (très dénaturés) du petit hôtel de L'Aigle[3]. Puis hôtel du comte de Foy, appartenant à M. Arnaud de l'Ariège (en 1910)[5]. Abrite aujourd'hui l'ambassade d'Ouzbékistan.
Bâtiments détruits
- no 1 : Anciennement hôtel de Castries (en 1787)[4]
- no 5 : Anciennement hôtel d'Armaillé[4]. Habité par Louis Marquet, baron de Montbreton (1764-1834)[6]
- no 12 : Immeuble ayant appartenu à Hubert Rohault de Fleury (°1750), puis à son fils, l'architecte Charles Rohault de Fleury (1777-1846), « qui n'a fait qu'ajouter à l'hôtel un arrière-corps de bâtiment »[3], construit sur un terrain qui appartenait au moment de l'ouverture de la rue au maître maçon Gobier.
- no 20 : Anciennement grand hôtel de L'Aigle[7], habité ensuite par le comte Alexandre de Girardin (1776-1855), lieutenant général, premier veneur de Louis XVIII et de Charles X[3], puis par son fils, le patron de presse Émile de Girardin.
Notes et références
- rue du Faubourg-Saint-Honoré à l'emplacement de l'actuel hôtel de Pontalba (n° 41) qui avait son hôtel
- rue Basse-du-Rempart, absorbée depuis par le boulevard des Capucines (V. Cité Berryer). Celle-ci n'existait pas encore. Le terrain ouvrait sur la
- Lefeuve, Op. cit., tome V, p. 5
- Rochegude, Op. cit., p. 21
- Rochegude, Op. cit., p. 22
- Famille Marquet V.
- Cf. le petit hôtel de L'Aigle au n° 22 ci-dessus
Sources
Catégorie :- Rue du 8e arrondissement de Paris
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