- Rotor anti-couple
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Rotor anticouple
Le rotor anticouple est un rotor auxiliaire de petite taille situé à l'arrière d'un hélicoptère et dont le pas des pales est actionné par les pédales d'un palonnier servant à commander les mouvements de la machine autour de l'axe de lacet :
- en vol de translation pour contrer le couple induit par le rotor principal qui tend à faire tourner la cellule dans le sens opposé,
- en vol stationnaire pour effectuer un mouvement de giration.
Il ne participe pas à la sustentation proprement dite et peut être de différents types :
- rotor conventionnel bipale sur les hélicoptères légers (type Écureuil d'Eurocopter) pouvant aller jusqu'à 5 pales sur les hélicoptères lourds (Super Puma). Remarque: les hélicoptères lourds possèdent une liaison mécanique sur les commandes de vol, entre la chaine "lacet" et la chaine "collectif", qui permet de corriger la chaine lacet en fonction de l'application de pas en collectif. En effet, toute variation de pas collectif engendre une variation de puissance, qui se ressent au niveau du couple transmit à la tête rotor, et donc, la cellule tournera dans un sens sur une augmentation de pas et dans le sens opposé sur une baisse de pas.
- rotor multipale (8 à 13) caréné de type « fenestron » comme sur le Dauphin, l'EC 135 d'Eurocopter ou encore le Cabri G2 d'Hélicoptères Guimbal. Ce type de rotor plusieurs avantages :
- réduction de traînée en vol de croisière : le rotor étant masqué dans la dérive il ne crée pas de traînée. Notons par ailleurs, que le fenestron type Gazelle, est dissymétrique et il soulage le R.A.C à vitesse de translation élevée.
- meilleure sécurité : le rotor étant carréné, il est plus difficile d'accès pour les mains et les câbles imprudents
- moindre signature radar : une fois encore le rotor est masqué et renvoie donc un plus faible écho radar (le Comanche était équipé de ce type de rotor)
Remarques
Les hélicoptères à rotors contrarotatifs ne possèdent pas de rotor anticouple.
Un hélicoptère, le SNCASO SO-1221 DJINN, possédait seulement un rotor principal mais pas de rotor anticouple ; l'entraînement du rotor principal ne se faisant pas par une liaison mécanique entre la turbine et le rotor mais par éjection de gaz en bout de pale, le couple induit par la mise en rotation du rotor principal était de fait nul, et le contrôle en lacet en vol stationnaire ou à basse vitesse se faisait par déflexion d'air de la turbine sur l'empennage vertical (voir photos et détails techniques dans l'article relatif à cet appareil).
La fonction du rotor anticouple peut aussi être assurée par éjection d'air à l'aide d'une turbine le soufflant dans la poutre de queue et s'éjectant par 2 fentes utilisant l'effet Coanda. Un contrôle plus fin existe à l'extrémité par une commande de régulation de flux (système NOTAR).
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