- Rosée
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La rosée est une précipitation d'eau résultant de la condensation de la vapeur d'eau de l'air, sous forme liquide. Elle apparaît sous forme de gouttelettes qui se déposent généralement le soir (et parfois le matin) sur les végétaux et autres corps exposés à l'air libre, quand leur température baisse jusqu'au point de rosée de l'air ambiant, ce qui provoque la condensation de la vapeur d'eau contenue dans la couche d'air voisine. De façon plus générale ce phénomène peut également se produire n'importe quand, lorsqu'un corps froid est placé dans un air ambiant contenant de la vapeur d'eau, par exemple lorsqu'une bouteille fraîche est sortie d'un réfrigérateur.
La rosée sur les végétaux ne doit pas être confondue avec le phénomène biologique de guttation, dans lequel les végétaux eux-mêmes produisent le liquide qui se retrouve ensuite sous forme de gouttelettes.
Si la température du support est en dessous du point de givrage, la vapeur d'eau se dépose directement sous forme de cristaux de glace, ce qui produit alors du givre ou de la gelée blanche ; ceci ne doit pas être confondu avec la « rosée blanche », rosée qui a gelé après s'être déposée à l'état liquide[1]
Sommaire
Conditions
Les conditions idéales pour l'apparition de la rosée sont :
- nuit claire ;
- absence de vent (ou vent de moins de 5 km/h) ;
- air humide près du sol, et faible degré d'humidité de la couche d'air supérieure.
L'absence de nuage et de vent permet un fort rayonnement et un refroidissement important jusqu'au point où la vapeur d'eau contenue dans l'air se condense. Ce point est dit « point de rosée ». Les gouttelettes de rosée se forment alors sur toutes les surfaces froides. En été, la rosée peut ne pas se former localement, en particulier dans les « îlots de chaleur urbains», quand le refroidissement et/ou l'humidité y sont moindres, et alors insuffisants.
Environnement
De nombreux insectes tels que les abeilles s'abreuvent de la rosée. C'est pour cette raison que, lorsqu'on souhaite utiliser des insecticides, il vaut mieux le faire en fin de journée plutôt qu'en matinée.
La rosée fournit aussi un apport hydrique 'occulte' aux végétaux, parfois majeur: en pays chauds, la rosée peut suffire aux plantes pour passer le cap difficile des mois d’été[2]. L'absorption se fait par les feuilles[3], d'autres organes aériens dont les racines aériennes[4], ou par les racines de surface à partir de la terre qui a capté la rosée. L'absorption est augmentée par des ondes sonores[5]. La rosée peut même apporter des éléments nutritufs dissous[6]
Enfin, la rosée (avec la pluie) contribue à supprimer la poussière des feuillages, permettant à la plante de mieux respirer. La rosée qui perle sur certaines feuilles (Songe) fournit matière esthétique en photographie, et parfois ( )sensée contenir certains sucs de la plante ("eau céleste" de l'Alchemille)[7]. Attention, ne pas prendre pour de la rosée les goutelettes présentes sur les feuilles de Drosera (il s'agit de sucs digestifs!)[8].
Utilisation
Dans certaines périodes et certains lieux, la rosée a été utilisée pour pallier simplement l'absence d'une eau de qualité satisfaisante : un débarbouillage à l'aube notamment[9].
Le refroidissement des condenseurs radiatifs à une température inférieure au point de rosée est obtenu par transfert thermique radiatif vers le ciel nocturne; le rendement théorique est de l'ordre de 0,8 litre/m² (et par nuit favorable)[10]. Les surfaces hydrophiles semblent avoir un rendement plus grand que les surfaces hydrophobes[11].
Dans les endroits où la pluviométrie est très faible, mais où la rosée est fréquente (ex. : îles croates, Inde, Maroc, Israël), la rosée est collectée par des condenseurs de rosée, fournissant de l'eau potable.
Actuellement, l'organisation pour l'utilisation de la rosée (OPUR) travaille sur la promotion et le soutien des actions à caractères scientifique, technique, artistique et littéraire ayant trait à la formation et à la récupération de la rosée atmosphérique comme source d'eau alternative. OPUR se propose d'atteindre ces objectifs notamment par :
- la coordination de tous projets liés à la production d'eau alternative ;
- la coopération avec les pays ou régions souffrant ou risquant de souffrir de pénurie d'eau pure (régions arides, îles, déserts...) ;
- la communication vers les médias ;
- la création d'un centre documentaire ;
- soutien de toute activité scientifique et éducative liée à la rosée au sein des collèges, lycées et écoles supérieures.Voir aussi
Liens externes
- OPUR (Organisation Pour l'Utilisation de la Rosée)
- International Conference on Fog, Fog Collection and Dew
Notes et références
- Comment la rosée ou la gelée blanche se forment-elles ?, sur www.alertes-meteo.com
- http://www.cnrm.meteo.fr/curieux/eau/hydro.htm
- Welwitschia mirabilis Exemple d'absorption de la rosée supposée par les feuilles chez
- ThinkOuest L'absoption végétale sur
- Nature & Progrès n°53, juin-août 2005, pp.28-29
- épiphytes trouvent les sels minéraux (...) pour partie à partir des particules et gaz absorbés ou solubilisés dans la pluie et la rosée, selon Anae plantes Les
- relaté dans le folklore arabe Usage alchimique de la rosée perlant sur les feuilles d'alchemille
- http://www.avogel.ch/fr/encyclopaedie-plantes/drosera_rotundifolia.php Encyclopédie des plantes A.Vogel]
- mouchoir trempée dans la rosée de la prairie, et sait ajuster sa coiffe blanche pour mettre son visage en valeur. » Yann Brekilien, La vie quotidienne des paysans de Bretagne au XIXe siècle, Hachette, 1966. « Soucieuse de coquetterie, elle [La servante de la ferme] lave chaque matin son visage avec son
- loi de Stefan-Boltzmann donne un peu plus de 400 watts de rayonnement pour un corps noir de 1 m² à 20 °C) et il faut 2,5 kJoule pour liquéfier un gramme d'eau à 20 °C. La puissance émise peut être de l'ordre de 25 à 150 watts par mètre carré (la
- Condenseurs radiatifs de la vapeur d'eau atmosphérique (rosée) comme source alternative d'eau douce. », thèse de doctorat, Université de Corse Pascal-Paoli, 2007. [PDF] Owen Clus, «
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