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Rosière
Pour les articles homonymes, voir La Rosière.Une rosière est une jeune fille qu'on récompense, dans certains villages français, pour sa réputation vertueuse.
Instituée, selon la légende, par saint Médard à la fin du Ve siècle, la fête de la rosière est née à Salency. Elle consiste en la remise d'une couronne de roses à la jeune fille dont la conduite irréprochable, la vertu, la piété et la modestie avaient marqué le village.
La première rosière aurait été la sœur de saint Médard, sainte Médrine. La tradition s'est perpétuée tous les 8 juin (ou autour de la Pentecôte) jusqu'à nos jours dans plusieurs villages[1].
En 1769, Charles-Simon Favart fait représenter à Fontainebleau puis à la Comédie-Italienne La Rosière de Salency, opéra-comique suivi d'un ballet, dont la musique est due à Blaise, Philidor, Monsigny et Duni. Le thème sera repris en 1774 par André Grétry, sur un livret remanié par Masson de Pezay.
Au XIXe siècle, pour fêter son accession au trône puis la victoire d'Austerlitz, Napoléon décrète que des jeunes filles pauvres et vertueuses seront dotées par l'État et mariées. En 1810, pour fêter ses noces avec Marie-Louise d'Autriche, l'empereur ordonne que, dans tout le pays, 6 000 militaires soient mariés avec ces jeunes filles de bonne moralité.
Guy de Maupassant a notamment écrit Le Rosier de Madame Husson, nouvelle dans laquelle « rosier » s'entend comme l'équivalent masculin de « rosière ».
Note
- ↑ Léo Moulin, La Vie quotidienne des religieux au Moyen Âge, 1981.
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Catégorie : Tradition française
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