- Room 40
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Pendant la Première Guerre mondiale, Room 40 (c'est-à-dire, Bureau 40 ou Pièce no 40) était l'appellation discrète donnée au service de l'Amirauté britannique chargé du décryptement des codes ennemis (NID25).
Sommaire
Historique
En octobre 1914, l'amiral Oliver, Directeur du Renseignement Naval (Naval Intelligence) donne des messages codés, interceptés de la station radio allemande de Nauen, près de Berlin, à Alfred Ewing. Celui-ci, "Director of Naval Education", et dont les loisirs étaient en partie occupés par la fabrication de codes secrets, va recruter des personnels civils pour ce travail de décryptage. Parmi les personnes recrutées, on trouve William Montgomery, traducteur de textes théologiques allemand et Nigel de Grey, un éditeur (a publisher).
Les anglais vont recevoir un exemplaire du code secret de la marine allemande, saisi par les russes en Baltique, sur l'épave du croiseur SMS Magdeburg. Ils vont aussi obtenir un exemplaire du code diplomatique allemand (code no 13040) trouvé dans les bagages de Wilhelm Wassmuss, agent allemand opérant au Moyen-Orient.
Room 40 va conserver son appellation tout au long de la guerre, bien que le service se soit largement développé et ait changé d'adresse. Ce service est dissout en février 1919. On estime qu'il a déchiffré environ 15 000 messages qu'il recevait des interceptions radios ou télégraphiques. Dirigé jusqu'en mai 1917 par Alfred Ewing, ce service le sera ensuite par le capitaine, puis amiral, Reginald 'Blinker' Hall, assisté par William Milbourne James[1].
Son rôle fût important durant le conflit, en particulier par sa détection des mouvements de la flotte allemande, ce qui conduisit aux batailles du Dogger Bank et du Jutland. Sa plus grande réussite est d'avoir déchiffré le Télégramme Zimmermann, transmis par le Ministère des Affaires étrangères allemand à son ambassadeur à Mexico.
En 1919, Room 40 disparaît en fusionnant avec son homologue de l'Armée de Terre britannique (MI-1b) pour former le Government Code and Cypher School (GCCS). C'est ce service qui se retrouvera à Bletchley Park pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le nom de Government Communications Headquarters (GCHQ), puis basé enfin à Cheltenham.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Room 40 » (voir la liste des auteurs)
- Ouvrages en anglais
- Patrick Beesly, Room 40: British Naval Intelligence, 1914-1918, New York: Harcourt, Brace, Jovanovich, 1982 (ISBN 0-15-178634-8)
- Barbara W. Tuchman, The Zimmermann Telegram, Ballantine Books, 1958 (ISBN 0-345-32425-0)
- John Johnson, The Evolution of British Sigint: 1653–1939, 1997.
- Ouvrages en français.
Notes et références
- Johnson, 1997, p. 32
Pour en savoir plus
Bibliographie
- H. C. Hoy, 70 O.B., la chambre secrète de l'Amirauté"", Payot, 1933.
- HC Bywater & HC Ferraby, Intelligence Service, souvenirs du service secret de l'Amirauté britannique, Payot, 1932.
- (en) P Beesly, Room 40 : british naval intelligence 1914-1918, Hamish Hamilton, 1982.
Liens internes
Liens externes
- The Papers of William Clarke, who worked in Room 40, are held at Churchill Archives Centre in Cambridge and are accessible to the public.
- The Papers of Alexander Denniston, second in command of Room 40, are also held at Churchill Archives Centre.
- The Papers of William Reginald Hall, joint founder of Room 40, are also held at Churchill Archives Centre.
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