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Roland Jupiter-8
Synthétiseur de type analogique polyphonique 8 voies conçu par la société Roland.
Sommaire
Origines
Après une première tentative de mettre au point un synthétiseur polyphonique (le Jupiter 4 de 1978, au succès mitigé) Roland lance en 1981 un appareil très haut-de-gamme, le Jupiter 8 (JP-8) avec comme complément une série de claviers plus économiques logiquement appelée Juno. La concurrence est alors essentiellement américaine, le très novateur Prophet 5 de Sequential Circuits domine le marché, et Oberheim propose des claviers robustes, adaptés à la scène, comme l'OB-Xa. Le JP-8 est donc directement conçu pour offrir les mêmes prestations que ces prestigieux synthétiseurs.
Taillé pour la scène
Equipé d'un processeur Z80, le JP-8 a une mémoire 64 sons et 8 mémoires de "scènes", c'est-à-dire le découpage du clavier en 2 zones pour 2 sons simultanés. Plusieurs modes de jeux sont disponibles, monophonique, polyphoniques. En complément il est intégré un arpégiateur ainsi qu'une mémoire d'accords.
Evolutions
Il existe deux versions du JP-8. La Seconde version datant de 1982 appelée JP-8A apporte des améliorations au niveau de l'accordage, et surtout un port DCB, précurseur de la norme MIDI. Le DCB permettait de connecter des séquenceurs comme les JSQ, Roland distribua le MD8, convertisseur DCB vers MIDI, qui transforme le JP-8 en un des premiers analogiques "Midifiés".
Seuls 2000 exemplaires ont été commercialisé, ce qui explique sa rareté et l'inflation de sa côte d'occasion.
La réputation du Jupiter 8
Le Jupiter 8 est un succès, car contrairement à ses homologues américains il sait très bien s'intégrer dans un groupe d'instruments grâce à un filtrage efficace. Il est également très fiable et solide. Son aspect moderne tranche pour l'époque, coque aluminium, couleurs vives, LEDs, afficheur numérique.
Capable d'un grande palette sonore, le JP-8 tire avantage de la grande rapidité de ses enveloppes pour exceller dans les sons percussifs.
Les successeurs
Son successeur, le Jupiter 6 (1986), offre des possibilités et des sonorités légèrement différentes. Il était également disponible en rack (MSK-80 Super-Jupiter).
En 1997, Roland sort le JP 8000, un synthétiseur numérique à modélisation analogique, capable d'imiter dans une certaine mesure le Jupiter.
Caractéristiques techniques
- Polyphonie : 8 voies
- Multitimbralité : 2 parties ("split" possible du clavier)
- Oscillateurs : 2 VCO par voie, soit 16 oscillateurs au total, avec pour les VCO1 : triangle, dent-de-scie, impulsion avec PWM, carré, réglage de hauteur sur 4 octaves , et pour le VCO2 : dent-de-scie, impulsion avec PWM, et un générateur de bruit. Réglage de volume pour chaque VCO.
- Filtres : passe-bas commutable en 12 dB ou 24 dB, et passe-haut à 6 dB par octave avec leur propre enveloppe ADSR.
- Amplitude : enveloppe ADSR avec possibilités de mixer le niveau de chaque oscillateur.
- LFO : 1 seul avec 4 formes d'ondes : sinus, triangle, rampe et aléatoire
- Mémoires : 64
- Contrôles externes: DCB sur la révision A
- Tarif d'origine : environ 4000 Euros
utilisateur
- Duran Duran - "Hungry Like the Wolf"
- "aussi sur la chanson du même artiste Rio" une rumeur court que le jupiter-8 est utilisé mais en réalité c'est le Roland Jupiter-4.
- Harold Faltermeyer - "Axel F"
- Michael Jackson - Thriller
- Jean Michel Jarre - Chronologie
- Howard Jones
- No Doubt - "Just a Girl"
- The Prodigy
- William Orbit
- David Bowie
- Underworld
- Moby
- Meat Beat Manifesto
- Queen - Hot Space, Queen on Fire - Live at the Bowl (1982/2004), The Works (1984), A Kind of Magic (1986)
- The Cars - Heartbeat City, Door To Door
- Shriekback
- Roger Joseph Manning Jr.
- Devo - Oh, No! It's Devo
- Spliff - "Heut' Nacht"
- Freur - "Doot Doot"
- Foreigner - "Yesterday"
- Go West - "We Close Our Eyes"
- Rush - Signals
- Indochine - L'aventurier, Le Péril jaune, 3, Indochine-live au zenith
- Tears For Fears - Ian Stanley*Mad World
Sources
- (fr) http://www.oldschool-sound.com le site de référence en matière de synthétiseurs.
Catégorie : Synthétiseur
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