Robert ii de flandre

Robert ii de flandre

Robert II de Flandre

Robert de flandre croisé.jpg
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Robert II de Flandre
° v. 1065 - † 1111
Prédécesseur:
Robert Ier
Comte de Flandre
1093-1111
Successeur:
Baudouin VII
Grand-père Baudouin V
Grand-mère Adèle de France
Père Robert Ier
Mère Gertrude de Saxe
Épouse Clémentine de Bourgogne
Enfant Baudouin VII de Flandre

Robert II de Flandre dit Robert le Hiérosolymitain ou Robert II de Jérusalem (°v. 1065 - † 1111). Il est le fils du comte Robert Ier de Flandre et de Gertrude de Saxe (°v. 1034 - † 1113). Il est comte de Flandre de 1093 à 1111.

Le cours de sa vie

Étant le fils le plus âgé de Robert Ier, ce dernier l'associe au gouvernement dès 1077, probablement pour asseoir définitivement la branche cadette des Baudouinides de Flandre sur le comté. C'est lui qui assure la régence du comté lors du pèlerinage de son père en Terre sainte (1085-1091).

En 1096, il répond à l’appel à la première croisade lancée par le pape Urbain II, et suit Godefroid de Bouillon, après avoir organisé le conseil de régence du comté. Il est avec Hugues de Vermandois, Raymond de St-Gilles, Robert Courteheuse, Baudouin II de Hainaut, Bohémond de Tarente et son neveu Tancrède, l’un des principaux chefs de la croisade. Il participe au siège de Nicée, à la prise d’Antioche en octobre 1097 et la prise de Jérusalem, le 15 juillet 1099. En 1101, il refuse la royauté sur la ville sainte et rentre en Flandre avec le duc de Normandie, ramenant une précieuse relique, le bras de saint Georges, offerte par l’empereur Alexis Ier Comnène; c’est l’église abbatiale d'Anchin qui la reçoit. Dans le même temps est construit l'abbaye Saint-André de Bruges dans le quartier Sint-Andries]. Sa croisade, égrénée de nombreux pillages, lui vaut son surnom de Robert de Jérusalem.

Durant cette absence, l’empereur Henri IV avait tenté de s’emparer de la Flandre impériale.

Lorsque, après la mort de Gérard, deux candidats se disputèrent le siège de Cambrai, l'ambition de Robert II se prêta volontiers aux desseins de la papauté ; Urbain II avait déposé Waucher, l'évêque impérial, au profit de son compétiteur français Manassès, et Pascal II fit inviter par l'archevêque de Reims le comte de Flandre à prêter l'appui de ses armes à la bonne cause. C'est à ce moment que l'ancien diocèse d'Arras fut distrait de celui de Cambrai et considéré comme un ressort distinct (1094). Le roi de France et le comte avaient tous deux intérêt à se débarrasser de l'ingérence d'un évêque allemand[1].

Plusieurs seigneurs du voisinage secondèrent l'entreprise de Robert, auquel ils avaient ouvert leurs places fortes : c'étaient Amaury de Gouy, Hugues d'Oisy, Manassès de Rumilies, Anselme de Bouchain, d'autres encore[2].

Henri IV accourut, en octobre 1102, au secours de Waucher. L'empereur s'empara de Lécluse, de Bouchain, de Marquion (que Robert venait d'élever sur le territoire cambrésien), de Palluel, d'Inchy, et comme il préparait, l'année suivante, une expédition à laquelle il comptait associer des forces navales, Robert II préféra faire amende honorable ; il se rendit à Liège le 29 juin 1103, et par l'hommage qu'il prêta à Henri IV, il trompa les espérances que le pape avait conçues au sujet de son intervention dans les affaires liégeoises : on sait que nulle part l'empereur n'avait de plus fidèles adhérents que sur les rives de la Meuse[3]. C'est là qu'en 1106, poursuivi par la criminelle trahison de son fils, il va chercher un refuge ; il y réunit ses courageux défenseurs lotharingiens et s'adresse même au comte de Flandre, dont l'attitude s'est singulièrement modifiée ; la crainte de se voir dépouiller de ses fiefs impériaux n'avait pas été étrangère à une résolution qui d'ailleurs lui avait apporté de considérables bénéfices. Henri IV lui avait, en 1103, remis en fief la châtellenie de Cambrai, ainsi que la place du Cateau, créée par Erluin sur la lisière orientale de la principauté[4].

Mais dès 1105, le nouvel empereur, Henri V, marche sur la Flandre, appuyé par le comte de Hainaut Baudouin III et les Hollandais. Ils échouent devant Douai et une nouvelle paix est signée, par laquelle la possession de Douai est reconnue au comte de Flandre, ainsi que celle de la cité de Cambrai et de sa châtellenie.

Le roi d’Angleterre Henri Ier refusant de payer les traites de la rente annuelle accordée au comte de Flandre en échange d'une aide qui lui a été apportée, Robert, en bon vassal, s’allie au roi de France Louis VI et attaque la Normandie. En diversion, Thibaud II de Champagne, beau-frère d'Henri Ier, dresse les barons français contre leur roi ; Robert marche alors sur Meaux. C’est près de cette ville qu’il trouve la mort, noyé dans la Marne après l'effondrement d'un pont lors du passage de sa cavalerie. Des trois fils qu’il avait eu de Clémence ou Clémentine de Bourgogne, sœur du pape Calixte II, seul l’aîné, Baudouin VII avait survécu à l’enfance.

Notes

  1. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, H. Lamertin, Bruxelles, 1902 (réimpr. 1981), p. 141 
  2. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 141-142.
  3. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 142-143.
  4. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 143.
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