- Robert de Craon
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Robert de Craon Titre 2e Maître de l'Ordre du Temple 1136/1137 – janvier 1149 Prédécesseur Hugues de Payns Successeur Évrard des Barres Biographie Date de naissance ? Date de décès janvier 1149 Père Renaud Ier de Craon Mère Ennoguen de Vitré
modifier Robert IV le Bourguignon dit Robert de Craon, sire de Craon, fils de Renaud le Bourguignon et d'Ennoguen de Vitré
Il est le second maître de l'Ordre du Temple de 1136/1137 jusqu'en janvier 1149[1]. Né sans doute à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe, d'origine angevine, il est le fils de Renaud de Craon, et le cadet de trois frères. Il s'installe en Aquitaine et est fiancé à la fille d'un seigneur de l'Angoumois. Peut-être suite à une déception amoureuse, il quitte l'Occident en 1125 et part en Terre Sainte. Il y devient rapidement templier.
Robert n'est pas présent au Concile de Troyes. Toutefois, il est de retour en Occident en 1132. A ce moment, il est sénéchal du Temple, ce qui permet d'attester que déjà à l'époque, une hiérarchie était en place. On remarque que le sénéchal était un titre qui fut ensuite réservé au Temple en Orient : on pourrait en déduire qu'alors l'ordre n'était pas assez implanté en Occident pour distinguer les hiérarchies. Or donc, Robert est en occident en 1132, probablement pour faire connaître l'ordre. Il y retourne en 1136[2].
Il s'impose à la fois par sa valeur militaire, mais aussi par sa piété. Aussi est-il désigné maître, sans doute en juin 1136, à la mort du fondateur de l'ordre, Hugues de Payns. Il se révèle un brillant organisateur et fait de l'Ordre du Temple un acteur majeur des États Latins d'Orient. Son rôle législatif interne est considérable et le 29 mars 1139 le pape Innocent II, par sa bulle «Omne datum optimum» accorde à l'Ordre un certain nombre de privilèges. Ainsi, les templiers sont exemptés de la dîme, de la juridiction épiscopale (ce qui signifie que l'Ordre possède ses propres ecclésiastiques qui ne relèvent pas des évêques) et sont habilités à porter la croix rouge sur fond blanc.
Robert de Craon est moins heureux sur le plan militaire. À peine élu, il bat l'émir d'Alep mais laisse ses chevaliers se livrer aux pillages. L'émir se retourne alors contre eux et les taille en pièces. Robert de Craon autorise les templiers d'Espagne à lancer une expédition importante (près de 70 vaisseaux) contre Lisbonne, mais c'est aussi un échec. En 1140, les templiers résistent avec héroïsme à une armée de turcs bien plus nombreuse lors de la bataille de Técua.
Le chroniqueur Guillaume de Tyr le cite comme participant en 1148 à la seconde croisade, notamment au cours du siège de Damas. Il semble que Robert de Craon soit mort le 13 janvier 1149. L'obituaire de Reims en effet signale sa mort le jour des ides de janvier, soit le 13 et son successeur, Évrard des Barres, est déjà en place en avril 1149.
Sommaire
Ascendance
Ascendance de Robert de Craon32. 16. Landry de Nevers 33. 8. Renaud Ier de Nevers 34. Otte-Guillaume de Bourgogne 17. Mathilde de Bourgogne 35. Irmentrude de Roucy 4. Robert de Nevers 36. Hugues Capet 18. Robert II de France 37. Adélaïde d'Aquitaine 9. Alix de France 38. Guillaume Ier de Provence 19. Constance d'Arles 39. Adélaïde d'Anjou 2. Renaud le Bourguignon 40. Raoul Ier de Beaumont 20. Raoul II de Beaumont 41. 10. Geoffroi de Sablé 42. 21. Gainnor 43. 5. Avoise ou Blanche de Sablé 44. 22. 45. 11. Adélaïs 46. 23. 47. 1. Robert de Craon 48. Martin de Rennes 24. Rivallon de Vitré 49. 12. Tristan Ier d'Acigné 50. 25. Guenergant de Rennes 51. 6. Robert de Vitré 52. 26. 53. 13. Imoguen de Vitré 54. 27. 55. 3. Ennoguen de Vitré 56. Lisois de Craon 28. Suhard de Craon 57. 14. Guérin de Craon 58. 29. 59. 7. Berthe de Craon 60. 30. 61. 15. 62. 31. 63. Les hommes de son temps
Au cours de sa vie et comme maître de l'ordre du Temple, Robert de Craon a côtoyé des hommes remarquables :
Voir aussi
Références
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