- Robert Philippot
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Robert Philippot Parlementaire français Date de naissance 14 mars 1889 Date de décès 15 août 1942 Mandat Député 1936-1940 Circonscription Lot-et-Garonne Groupe parlementaire PCF IIIème République modifier Robert Philippot est un militant communiste de Lot-et-Garonne, élu député du PCF à Agen, déporté et mort à Auschwitz.
Biographie
Né le 14 mars 1889 à Castets-en-Dorthe (Gironde), Robert Philippot exerce d’abord la profession de garçon de café. Il s’engage le 30 mars 1908 dans le 9e régiment d'infanterie alors en garnison à Marmande comme soldat musicien. Envoyé en Algérie puis affecté au Mont-Valérien, il est libéré le 1er mars 1913 et entre dans les PTT comme facteur. Rappelé aux armées le 1er août 1914, Philippot ne retrouve la vie civile que le 1er juin 1919 et redevient facteur rural à Saint-Laurent (Lot-et-Garonne), près de Port-Sainte-Marie.
Il s'engage alors dans l'action politique et syndicale. Il rejoint la SFIC aussitôt après le congrès de Tours. En 1923, il préside la section de l'ARAC de Port-Sainte-Marie. La même année, il siège au comité fédéral communiste. Admis à l'examen de facteur receveur, il est nommé au bureau de Feugarolles. Accusé d'avoir déclaré dans une réunion publique des propos “ défaitistes ”, il est traduit devant le conseil de discipline. L'administration demande la mise en disponibilité, le conseil s'en tint au changement de résidence sans diminution de traitement. Le 16 juillet 1923, il est muté au Havre. Le Parti communiste et la CGTU lancèrent une campagne de protestation. Dans un premier temps, Philippot accepte son déplacement. Après avoir quitté le département, il prit un congé illimité en novembre 1923 et revint à Saint-Laurent où il s'associe à un marchand de bestiaux. Son retour coïncida, ce n'est sans doute pas un hasard, avec la mise à l'écart du secrétaire de la Fédération communiste, E. Roger. Philippot occupe ce poste jusqu'au congrès du 28 décembre 1924. Par la suite, il assure le secrétariat du rayon du Lot-et-Garonne de 1932 à 1934. Candidat aux cantonales, Il est élu à Port-Sainte-Marie, en octobre 1934 et conseiller municipal en mai suivant. En 1935, il est désigné comme secrétaire de la Fédération départementale des élus du Front populaire. Élu député d’Agen en mai 1936, il bat le candidat radical-socialiste au 2e tour de scrutin.
Arrêté le 8 octobre 1939, il démissionne du Groupe ouvrier et paysan français le 16 janvier 1940. Laissé en liberté provisoire pour raisons de santé, il est déchu de son mandat de député le 20 janvier 1940. Lors du procès des députés communistes, en mars-avril 1940, Philippot refuse de s'associer à la déclaration de François Billoux. Philippot est condamné le 3 avril 1940 à quatre années de prison avec sursis, quatre mille francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques. Le 11 octobre 1940, il est interné au camp de séjour surveillé d'Aincourt (Seine-et-Oise), puis transféré à la prison de Fontevrault (Maine-et-Loire) le 4 décembre 1940, à la centrale de Clairvaux (Aube), le 20 janvier 1941 et enfin au centre de séjour surveillé de Rouillé (Vienne). Déporté comme otage à Auschwitz, le 6 juillet 1942 il y meurt le 25 août 1942.
Bibliographie
- Max Lagarrigue, Renaud Jean. Carnets d'un paysan député communiste, Biarritz, Éditions Atlantica, 2001.
- Max Lagarrigue, " La Confédération paysanne des Paysans Travailleurs (CGPT). Émergences, actions et difficultés d'une syndicalisme de " classe " dans les années trente ", Bordeaux, Le Festin, n°25, février 1998, pp. 56-65.
- Max Lagarrigue, " Un communisme rural ? L'exemple lot-et-garonnais durant les années trente ", Toulouse, Éditions les Amis du Vieux Nérac, 1998, pp. 127-145.
Catégories :- Personnalité du Parti communiste français
- Ancien député de Lot-et-Garonne (troisième République)
- Ancien conseiller général de Lot-et-Garonne
- Syndicaliste français des PTT
- Naissance dans la Gironde
- Naissance en 1889
- Décès en 1945
- Mort en camp de concentration
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