- Robert J. Shapera
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Robert Evans (producteur)
Pour les articles homonymes, voir Robert Evans.Robert Evans (de son vrai nom Robert J. Shapera), né le 29 juin 1930 à New York (État de New York, États-Unis d’Amérique), est un producteur de cinéma américain.
Parmi les films qu’il produisit figurent certains des plus grands classiques du cinéma nord-américain comme Rosemary’s Baby, Love Story, Le Parrain ou Chinatown.
Sommaire
Biographie
Robert Evans grandit dans l’Upper West Side de New York dans les années 1930. Son père était dentiste à Harlem et sa mère, femme au foyer, était issue d’une riche famille. Dans ses jeunes années il était chargé de promouvoir la firme Evan-Picone, une société de prêt-à-porter fondée par son frère et avec laquelle il fit fortune.
Carrière d'acteur
En parallèle il animait des émissions à la radio. Le 7 novembre 1956, il est repéré par l’actrice Norma Shearer à la piscine du Beverly Hills Hotel. Elle était alors la veuve d'une magnat californien. Elle le fait apparaître dans quelques séries télévisées avant de lui faire obtenir en 1957, le rôle de « Irving Thalberg » dans le film L'Homme aux mille visages (Man of a Thousand Faces) de Joseph Pevney. La même année Bob Evans parvient à attirer l’attention du célèbre et puissant producteur Darryl F. Zanuck qui l’engagea pour interpréter le rôle d’un matador dans l’adaptation cinématographique tiré du roman d’Ernest Hemingway Le Soleil se lève aussi (The Sun Also Rises) de Henry King dans lequel il donne la réplique à Ava Gardner. Par la suite il apparut dans Rien n’est trop beau (The Best of everything), une production de la 20th Century Fox avec dans les autres rôles Hope Lange, Diane Baker et Joan Crawford.
Cependant il se considérait comme un médiocre comédien [1] et sa carrière comme acteur fut de courte durée, car rapidement il prit la décision de passer de l’autre côté de la caméra et de se lancer dans la production.
Carrière de producteur
Ses débuts de producteur commencèrent avec l’achat des droits du roman The Detective en 1966 dont il produisit l’adaptation en 1968 avec dans le rôle principal Frank Sinatra. Un article rédigé par Peter Bart paru dans le New York Times le présenta comme un tout jeune producteur décidé. Cet article attira l’attention de Charles Bluhdorn qui dirigeait la Gulf & Western, propriétaire de Paramount Pictures qu'il venait de racheter. À la suite d'un important dîner mondain, Bluhdorn, impressionné par la volonté d’Evans, lui ouvrit les portes de la Paramount avec le poste de directeur de production.
Malgré son peu d’expérience Bob Evans parvint à élever le studio au sommet du cinéma américain, en faisant de ce studio le plus rentable d’Hollywood. Doué d'un flair hors pair pour dénicher les cinéastes talentueux et séduire le grand public, il travaille notamment avec Roman Polanski (Rosemary's Baby, 1967), Arthur Hiller (Love Story, 1970), Hal Ashby (Harold et Maude, 1971), Francis Ford Coppola (Le Parrain, 1972), Sidney Lumet (Serpico, 1973), Jack Clayton (Gatsby le Magnifique, 1974).
Conscient de la rentabilité de la production cinématographique, Bob Evans voulut voler de ses propres ailes et devenir producteur indépendant. Il parvint à négocier avec le conseil de direction de la Gulf & Western de rester à la tête de la Paramount tout en ayant le droit de produire des films en son propre nom. Durant cette seconde période de sa carrière, il produisit entre autres Chinatown 1974), Marathon Man (1976), Popeye (1980), Cotton Club (1984), Le Saint (1997), etc.
Les années 1980 marquent une période sombre dans la vie d’Evans. Durant la production de Popeye il fut impliqué dans un trafic de cocaïne. Les choses empirèrent pour lui durant la production de Cotton Club. Le budget du film, dont la direction avait été confiée à Francis Ford Coppola, explosa et Evans et Coppola se retrouvérent devant les tribunaux. Il fut durant cette même période impliqué indirectement dans le meurtre de Roy Radin, un co-producteur de Cotton Club, car les meutriers, Bill Mentzer et Alex Marti, cherchèrent à l’impliquer mais Bob Evans ne fut pas inquiété outre mesure.
En 1994 il rédigea son autobiographie, The Kid Stay in the Picture, adaptée au cinéma en 2002 sous forme d’un documentaire avec Evans lui même en seule voix off.
Jet Setter invétéré, Evans fut souvent en couverture des tabloïds. Il se maria sept fois : Sharon Hugueny, Camilla Spary, Ali MacGraw, Phyllis George, Catherine Oxenberg, Leslie Ann Woodward et, en 2005, à Victoria White O’Gara dont il divorca le 16 juin 2006.
Filmographie en tant que producteur
- 1967 : Rosemary's Baby de Roman Polanski.
- 1970 : Love Story de Arthur Hiller.
- 1971 : Harold et Maude de Hal Ashby.
- 1972 : Le Parrain de Francis Ford Coppola.
- 1973 : Serpico de Sidney Lumet.
- 1974 : Gatsby le Magnifique de Jack Clayton.
- 1974 : Chinatown de Roman Polanski.
- 1976 : Marathon Man de John Schlesinger.
- 1980 : Popeye de Robert Altman.
- 1984 : Cotton Club de Francis Ford Coppola.
- 1997 : Le Saint de Phillip Noyce.
Livres et documentaires
- Kid Stays in the Picture (1994, 2002), une autobiographie éditée puis filmée.
Vie privée
Ses mariages
- Sharon Hugueny, du 28 mai 1961 au 18 juillet 1962, divorce ;
- Camilla Spary, de 1963 à 1965, divorce ;
- Ali MacGraw, du 24 octobre 1969 jusqu'en 1972, divorce, ensemble ils ont un enfant, l'actrice le quitta pour Steve McQueen
- Phyllis George, du 14 avril 1977 au 22 juillet 1978, divorce ;
- Catherine Oxenberg, du 12 juillet 1998 au 21 juillet 1998, mariage annulé ;
- Leslie Ann Woodward, du 12 décembre 2002 au 22 juillet 2004, divorce ;
- Lady Victoria White O’Gara, depuis 6 août 2005 au 16 juin 2006, divorce.
Notes
- ↑ son autobiographie filmée Kid Stays in the Picture
Lien externe
(fr+en) Robert Evans (producteur) sur l’Internet Movie Database.
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