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Économie du Vatican
Cet article présente un aperçu de l'économie du Vatican.
En 2002, le déficit consolidé du Vatican s'élevait à 13,5 millions d'euros pour 216 millions d'euros de recettes. Les dépenses sont principalement les salaires des 2 600 employés (dont environ 750 ecclésiastiques).
Outre les revenus touristiques, l'émission de timbres postaux et de monnaies recherchés par les collectionneurs et la vente de publications, les revenus viennent de placements mobiliers (32 millions d'euros de plus-value en 2002) et immobiliers (12,9 millions d'euros).
Un autre poste financier non négligeable est le denier de Saint-Pierre qui a avoisiné les 50 millions d'euros en 2002, même si une partie de cette somme seulement est affectée au budget du Vatican. Son origine remonte au VIIIe siècle, quand les Anglo-Saxons commencèrent à envoyer une contribution annuelle au pape. Cet usage s'étendit ensuite aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape Pie IX le 5 août 1871 dans l'encyclique Sæpe venerabilis. Aujourd'hui encore une collecte est effectuée lors de « la journée mondiale de la charité du pape », généralement le 29 juin. Les donateurs principaux sont les diocèses des États-Unis d'Amérique, d'Allemagne et d'Italie.
Dans les années 1980 le scandale du Banco Ambrosiano a fortement ébranlé les finances du Saint-Siège. Roberto Calvi, alors directeur de cette institution bancaire, utilise l'Institut pour les œuvres de religion (l'IOR, organisme sous la gestion directe du pape chargé de la gestion des comptes d'ordres religieux) pour blanchir l'argent de la mafia avec la complicité de membres de la Curie (en particulier Mgr Paul Marcinkus, chargé de l'organisation des voyages du pape). Malgré un détournement estimé à 600 millions de dollars et plusieurs assassinats de la mafia, le Vatican s'efforça d'étouffer l'affaire et de soustraire Mgr Marcinkus à la justice italienne. Ce manque de transparence sera fortement critiqué, malgré les efforts mis en place pour réformer les finances vaticanes qui utilise désormais les services de grands financiers catholiques internationaux comme Hans Tietmeyer ou Michel Camdessus.
L'État de la Cité du Vatican n'est pas membre de l'Union européenne, mais entretient des liens étroits aux travers de ses accords douaniers et monétaires avec l'Italie. Suite à une nouvelle convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et la Cité du Vatican, cette dernière est autorisée depuis le 1er janvier 1999 à utiliser l'euro comme monnaie officielle. Le Vatican n'a pas le droit d'émettre des billets en euros, mais peut frapper des pièces en euros avec face nationale spécifique à la Cité à compter du 1er janvier 2002.
En 2004, l'État de la Cité du Vatican a mis en circulation une pièce commémorative de 2 euros sur laquelle figure une représentation schématique des murs d'enceinte de la Cité avec la basilique Saint-Pierre à l'avant-plan, à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de la Cité du Vatican (75° ANNO DELLO STATO - 1929-2004)
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