- René Monzat
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René Monzat, pseudonyme de Denis Schérer, est un journaliste français, né à Paris en 1958. Militant trotskiste[1] et contre l’extrême-droite, il est l’un des fondateurs du mouvement Ras l’Front.
Sommaire
Parcours
Fils du cinéaste Éric Rohmer et neveu du philosophe pro-pédophile René Schérer, il est diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris. Il a collaboré notamment aux Cahiers Bernard Lazare et à la Revue M. Selon Emmanuel Ratier, il milita à l’Unef-ID et à la Ligue communiste dès les années 1970[2] avant de faire partie des fondateurs du mouvement Ras l’Front, pour en devenir l’un des responsables[3].
Il écrit aussi dans la revue Golias et au magazine Pour la Palestine[4]. Ses écrits portent presque exclusivement sur l’extrême droite, et plus particulièrement le Front national. Il a publié en 2002 une enquête consacrée à Alexandre Del Valle, jugeant ce dernier proche de cercles d’extrême droite : Del Valle porte plainte pour diffamation, mais un arrêt de la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris relaxe René Monzat en 2005.
Critiques
- Ses interventions dans le débat public ont suscité des controverses. En 2003, le politologue et historien des idées Pierre-André Taguieff qualifie René Monzat de « délateur professionnel »; il estime en outre que Monzat se prévaut abusivement des titres de « chercheur » et de « spécialiste de l’extrême-droite »[5].
- Son ouvrage Enquêtes sur la droite extrême (1992), où il évoque des liens entre des militants d’extrême-droite et d’extrême-gauche a été critiqué par Guy Dardel, pour qui ce livre « contient une dimension cryptologique de l’Histoire » et que René Monzat y « construit une fiction ». Il conclut qu’avec ce livre, Ras l’Front et l’auteur « apportèrent un soutien idéologique de poids à la gauche de pouvoir. Cette manipulation des esprits avait foncièrement pour but de dissimuler la réalité de la stratégie de François Mitterrand »[6].
- En 2004, René Monzat publie un article dans Ras l’Front, affirmant qu’une frange de la communauté juive serait liée à l’extrême-droite. Cet article a été critiqué par la revue de gauche ReSPUBLICA selon laquelle : « À force de lutter contre le Front national, ce garçon finit, comme le parti de Le Pen, par voir des complots partout, et particulièrement au niveau de la communauté juive, chez qui il voit une prise en mains de la droite extrême. »[7]
Publications
- avec Jean-Yves Camus, Les Droites nationales et radicales en France, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1992. (ISBN 2-7297-0416-7)
- Enquêtes sur la droite extrême, Paris, Le Monde Éditions, « Actualité », 1992. (ISBN 2-87899-040-4)
- Les Voleurs d’avenir. Pourquoi l’extrême droite peut avoir de beaux jours devant elle, Paris, Textuel, « La discorde », 2004. (ISBN 2-84597-103-6)
- avec Anne Tristan (dir.), Petit manuel de combat contre le Front national, (collectif Ras l'front), Paris, Flammarion, 2004. (ISBN 2-08-068602-X)
Notes et références
- Pierre-André Taguieff, Les contre-réactionnaires : Le progressisme entre illusion et imposture, Denoël, 2007, p. 197 -note en bas de page ""René Monzat (pseudonyme du trotskiste Denis Scherer)"
- Emmanuel Ratier, Ras l’Front. Anatomie d’un mouvement antifasciste, Facta, 1998, p. 100.
- « Tout est redevenu comme avant », Libération, 4 juin 2002.
- Alexandre del Valle, « La quadrature du cercle. Islamophobie, nouvelle judéophobie et reductio ad hitlerum », Outre-Terre no 3, 2e trimestre de 2003.
- « L’émergence d’une judéophobie planétaire : islamisme, anti-impérialisme, antisionisme », Outre-Terre no 3, 2e trimestre de 2003.
- Guy Dardel, Le martyr imaginaire, édité par REFLEXes, 2005.
- « 2004, l’année des clarifications entre laïques et communautaristes », article de ResPUBLICA, publié sur le site Bellaciao.org, 24 décembre 2004.
Catégories :- Nom de plume
- Spécialiste de l'extrême droite
- Personnalité de l'extrême gauche française
- Naissance en 1958
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