René DALMON

René DALMON

René Dalmon

René Dalmon, dit Bernard Mauriol dans la Résistance, le 1er avril 1917 à Orléans. Décédé le 12 août 2003 à Montauban.

Sommaire

Biographie

Sa famille est originaire du Tarn et Garonne. Son père, employé aux chemins de fer et fervent admirateur de Jean Jaurès, a fait les grèves de Vierzon. Ce qui lui a valu dêtre rétrogradé et de terminer sa carrière comme chauffeur, puis conducteur sur les machine à vapeur du Paris-Orléans. René, le plus jeune des quatre fils, fait des études primaires à Montauban. Après un apprentissage de serrurier dart, il sengage comme volontaire en octobre 1937 dans les chasseurs-alpins. A sa demande, il est incorporé dans une section déclaireurs skieurs. En poste au-dessus de Saint-Vérans à 2544 m daltitude, il y reste jusquà la déclaration de guerre avec lItalie le 10 juin 1940. Après de brefs combats en francs tireurs contre les troupes de Mussolini, son unité est démobilisée au mois daoût, à Gap.

Résistance

Très vite après son retour à Montauban et avant loccupation de la Zone Sud par les nazis, il entre dans un petit réseau de fabrication de faux papiers et de diffusion de tracs. En fin 1942, il est en relation avec le groupe Combat (résistance) et soccupe daider les juifs et les communistes, bien quil ne soit ni lun ni lautre. La Résistance sorganise. Avec son groupe, René Dalmon consacre lannée 1943 à cacher des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). En Juillet, il entre en relation avec le Front National (Front national de lutte pour la libération et lindépendance de la France), organe politique des groupes armés FTP (Francs-tireurs et partisans). Il est alors en relations avec Georges Pujol, inspecteur au renseignements généraux, qui plus tard, passé dans les rangs nazis, participera aux côtés de la Milice, à son arrestation, ainsi quArthur Shall, autre collaborateur. “Permanentau Front National, René Dalmon passe à la branche armée aux débuts 1944. Il participe à de nombreux sabotages. Destructions de voies ferrées (Pont de la Tauge...), de véhicules allemands (Central Garage, briquetterie Rauffet...) Avant de revenir à laction directe, il est chargé du recrutement de personnes et de personnalités susceptibles dentrer dans la Résistance.

Arrestation

Après le débarquement du 6 juin 1944, il monte lui-même un nouveau maquis près de Saint-Thècle-Montesquieu. Au cours dune opération (Livraison dun camion darmes destinées à son réseau) il est arrêté au Rond, à Montauban, le 28 juin. Au cours du trajet vers les locaux de la Gestapo, il tente de séchapper, mais est repris. Grâce à la présence de passants, il nest pas fusillé sur place. Il subit une sévère torture avant dêtre interné à Toulouse, prison St-Michel. En juillet , son épouse, Renée Dalmon, est toujours sans nouvelles de lui. Enceinte de leur deuxième enfant, se rendant à la maternité, elle passe devant les 2 acacias du Cours Foucault. Elle croit reconnaître son mari comme lun des quatre pendus. Il sagit en réalité de Michel Melamed, André Castel, Henry Jouany et André Huguet. René Dalmon, lui, est incarcéré en compagnie dautres Résistants, dont le colonel Berger (André Malraux) Avec ses compagnons, il échappe de peu à la déportation: un des derniers convois, celui du Train fantôme, est parti le 3 juillet. Le 19 août 1944, alors que la Division Das Reich remonte vers le Nord et tire sur les portes de la prison, les détenus de Saint-Michel sont libérés par les FFI du Lot.

Epilogue

Bernard Mauriol redevient René Dalmon et sort de la clandestinité. Il continue son combat dans les Forces Françaises de lIntérieur (FFI), 5ème.Région militaire, bataillon Sabatié, comme officier de la Sécurité. Formé à lEcole des cadres de Tarbes, il est ensuite détaché à lEcole des cadres de Lespinet. Il quittera larmée en 1948 pour reprendre la vie civile auprès de sa femme et de ses deux filles, Nicole et Claudine, à Montauban. Dans lhommage qui lui sera rendu dans la presse lors de sa disparition, M.M. écrira : “ - Rares ceux qui connaissent le rôle de René Dalmon dans la Résistance. Modeste entre tous, il ne sépanchait pas facilement et ne se vantait pas de ses exploit...”

Notes

René Dalmon figure dans le Répertoire de la Légion dHonneur pour 1954 sous le numéro 0071253. [1] Cependant, il na jamais parlé de décoration à ses proches.

Sources

René Dalmon (Notes autobiographiques. Nicole Delsouc et Claudine Escax, filles de René Dalmon (Archives familiales). Jacques Dalmon, neveu et filleul de René Dalmon (Souvenirs personnels). Presse : La Dépêche du Midi.


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