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Réalgar
Réalgar
Catégorie II : sulfures et sulfosels
Réalgar, Pochodzenie, Baia Sprie - Roumanie Général Catégorie Minéral Formule brute As4S4 Identification Masse moléculaire 106,99 g/mol Couleur rouge-orangé Classe cristalline et groupe d'espace monoclinique-prismatique Système cristallin monoclinique Réseau de Bravais Primitif P Macle Possible Clivage Bon sur {010}, moins bon sur {100}, {101}, {120}, {110} Habitus Massif, pulvérulant, cristaux prismatiques Fracture Sectile Échelle de Mohs 1,5 - 2 Éclat adamantin à mat Propriétés optiques Indice de réfraction α=2,538 β=2,684 γ=2,704 Biréfringence Δ=0,166 ; biaxe négatif Dispersion 2vz ~ ° Polychroïsme rouge foncé, rouge-orangé Trait rouge à jaune orangé Transparence transparent à translucide Autres propriétés Densité 3,6 Fusibilité Légèrement fusible en produisant des vapeurs toxiques Solubilité Partiellement soluble dans les acides et dans KOH Caractères distinctifs Comportement chimique ATTENTION : jaunit à la lumière et se désagrège (conserver dans l'obscurité) Magnétisme aucun Radioactivité aucune Principales variétés Le réalgar est un minéral rouge orangé, composé de sulfure d'arsenic de formule As4S4 ; les cristaux (monocliniques) sont peu communs.
Sous l'action de la lumière, le réalgar a tendance à s'altérer en pararéalgar, dont la structure est très similaire à celle de l'orpiment (As2S3). Les recherches des années 1980 de Roberts et al. ont permis de lever les ambigüités entre ces deux matériaux. En effet, l'orpiment ne peut thermodynamiquement pas se former à partir du réalgar si la pression de S2(g) est trop faible, ce qui est le cas dans l'atmosphère terrestre.
Sommaire
Inventeur et étymologie
La première description est faite par Johan Gottschalk Wallerius en 1747. Le mot viendrait de l'arabe « rhag al-ghar » (poussière de caverne), ou de « rhag al-far » (poudre des rats) du fait d'une erreur de lecture : le réalgar était effectivement utilisé comme mort-aux-rats. [1]
Gîtologie
Minéral commun des veines hydrothermales à basse température, associé aux minéraux de l'arsenic et de l'antimoine.
Synonymie[2]
- arsenic rouge,
- eolite, (ce terme est commun avec le soufre sélénifère)
- realgarite.
Gisements remarquables
En France
- Mine Gabe Gottes, Sainte-Marie-aux-Mines Haut-Rhin[3]
- La Ricamarie, Saint-Etienne, Loire. [4]
- Le Gua près d’Aubin, Bassin houillé de Decazeville, Aveyron [5]
Utilisation
Bien que peu fréquent, le réalgar est un important minerai d'arsenic. Il fut employé en pyrotechnie ou pour la réalisation d'enluminures comme pigment coloré jaune ou rouge, utilisé par les peintres jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Bibliographie
- Roberts, A.C., Ansell, H.G., and Bonardi, M. (1980) Pararealgar, a new polymorph of AsS, from British Columbia. Canadian Mineralogist, 18, 525-527.
- Douglass, D.L., Shing, C, and Wang, G. (1992) The light-induced alteration of realgar to pararealgar. American Mineralogist, 77, 1266-1274.
- Bonazzi, P., Menchetti, S., and Pratesi, G. (1995) The crystal structure of pararealgar, As4S4. American Mineralogist, 80, 400-403.
- Bonazzi, P., Menchetti, S., and Pratesi, G. (1996) Light-induced variations in realgar and β-As4S4 : X-ray diffraction and Raman studies. American Mineralogist, 81, 874-800.
- L'Encyclopédie des minéraux, éditions Delachaux et Niestlé, Paris, 2002
Notes et références
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de réalgar du CNRTL.
- ↑ « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- ↑ Wittern, Journée: "Mineralien finden in den Vogesen", von Loga (Cologne), 1997
- ↑ Laurent, H. (1995) - Minéralisations des houillères embrasées, Le Règne Minéral,(2), 41-45
- ↑ "Les minéraux, leurs gisements, leurs associations", P. Bariand, F. Cesbron et J. Geffroy (1977), Editions Minéraux et Fossiles, BRGM
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