- Raymonde Chabrun
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Raymonde Chabrun née Pétrault est une artiste française née à Lille en 1924.
Elle est surtout connue par son rôle d'épicière dans le film Mouchette où Bresson l'a particulièrement bien croquée.
Sommaire
Biographie
Elle fait ses études secondaires à Lille, et obtient une licence de philosophie à l'université de la Sorbonne (Esthétique avec Raymond Bayer). Elle enchaine avec des études de Sculpture à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris – Atelier de Niclausse (conférences et conseils de Fernand Léger). Elle aborda également la peinture, la gravure, le vitrail.
En 1947, elle épouse Daniel Chabrun (1925-2006) futur chef d’orchestre. Ils auront cinq enfants et soixante ans de vie commune dédiée à la musique et aux arts plastiques. En dehors de leur domicile parisien, le couple fréquentait régulièrement la résidence familiale de Crémieu dans l'Isère.
Distinctions
- Médaille de la société d’encouragement à l’art et à l’industrie.
- Médailles à l’Exposition universelle de Bruxelles.
Elle entre dans diverses sociétés artistiques - Société des artistes décorateurs – puis commence à exposer tant en France qu’à l’étranger.
Décorations murales en lave émaillée décorée d’émaux cuits au four
Expositions
États-Unis (exposition tournante), Suède, Allemagne, Canada, Triennale de Milan, Madagascar, Espagne, exposition internationale de Cannes, Bruxelles, Munich, expositions particulières à Paris et participation au salon des artistes décorateurs à Paris.
Travaux
- Groupe scolaire de Malassis à Bagnolet (Architecte S. Lana)
- Fronton du collège de Commercy (Meuse) (Architecte J. André)
- Fronton de C.E.S, École maternelle de Ponthierry (Seine-et-Marne) (Architecte R. Leroux)
- Groupe scolaire du Pommier, fond de pièce d’eau à Mayenne (Mayenne) (Architecte M. T. Tulasne et A. L. Chabrun)
- Collège du Bourgneuf à Vierzon (Cher) (Architecte S. Lana)
- Groupe scolaire des Vernes à Givors (Rhône)
- Groupe scolaire de Moulignon (Seine-et-MarneArchitecte S.Leroux)
Monotypes, gravures, peintures, vitraux
Expositions
Cannes, Paris, Angers, Nanterre, Hambourg, New York, Québec. Expositions de peinture (en 1993) puis de vitraux (en 2003) au château du Cingle dans le cadre du festival de musique de Verna (Isère).
Exécution
- Chapelle de Verna
- Tour du château du Cingle
- Maison ancienne, Fleury-en-Bière (Seine et Marne)
Quelques critiques
« Les couleurs chaudes voisines avec les tons plus estompés dans une harmonie qui touche la sensibilité. Tout respire l’équilibre et la sensibilité qui n’exclut pas pour autant l’audace. L’ensemble parait comme un vitrail de pierres précieuses qui provoque d’abord l’intérêt puis l’enthousiasme. Oui ! Le public immédiatement est conquis par la sincérité d’un art profond »
— Journal de Mayenne
« Des années de travail en sculpture et en céramique monumentale ont donné à Raymonde Chabrun une vision personnelle de l’espace. Les paysages qu’elle peint sur bois sont incontestablement des paysages et pourtant ils sont aussi des compositions abstraites. Des lignes de forces modifient la réalité pour la transformer en expression plastique avec une touche très personnelle qui crée lumière et transparence. En contraste avec ses réalisations monumentales, quand Raymonde Chabrun peint sur bois, elle travaille sur de petits formats. Le plus étonnant est qu’on les voit grands, très grands. Le monotype est un mode d’expression cher aux artistes qui se sont fait une alliée de la technique. Cuivre, pointe sèche, acide, presse à main… ne sont que des esclaves au service de la création. Dans ses monotypes, Raymonde Chabrun retrouve parfois la construction de ses peintures sur bois mais le plus souvent, elle laisse libre cours à ses rêves abstraits : ou, en tout cas à l’expression abstraite de ses rêves »
— Nicole et Robert Longechal, Com’Art
« Raymonde Chabrun : la peinture quand elle cesse de se donner pour ce qu’elle n’est pas. Quand elle quitte un rêve peuplé de figures séduisantes mais fictives et revient à soi, reprend conscience. La peinture quand elle ne cherche plus à vous mystifier, à vous raconter des histoires sur tout et sur n’importe quoi. Raymonde Chabrun ou quand l’œil recouvre la mémoire en se ressouvenant, admet : oui la couleur est un état de nature : oui l’état de la peinture est d’être élément. Au sens fort du mot. Élément comme on le dit, entre autres, des océans, des grandes terres de la forêt primitive, du désert avec ce qu’ils font lever en vous, d’émotion sacrée. Tel celui de l’autre grande dame que fut Germaine Richier et puisant, à la différence du matériau près, son inspiration dans la même source élémentaire : oui, dit encore l’œil, art de visionnaire, vraiment. »
— Mohammed Dib, Com’Art
Catégories :- Artiste contemporain français
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre de vitraux
- Femme peintre
- Naissance en 1924
- Naissance à Lille
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