Raymond Mondon (1914 † 1970)

Raymond Mondon (1914 † 1970)

Raymond Mondon (1914 † 1970)

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Raymond Mondon
Parlementaire français
Naissance 1914
Décès 31 décembre 1970
Mandat Député 1946-1969
Début du mandat 1946
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Moselle
Groupe parlementaire UDSR (1946-1951)
RPF (1951-1956)
IPAS (1956-1962)
RI (1962-1969)
IVème République-Vème République

Raymond Mondon, homme politique français, né le 8 mars 1914 à Ancy-sur-Moselle (Moselle), décédé le 31 décembre 1970 à Metz.

Il est élu député UDSR de la Moselle en 1946, réélu comme RPF en 1951, puis comme CNI en 1956 et 1958.

Il fut secrétaire d’État à l’intérieur du 20 janvier au 23 février 1955 auprès du ministre François Mitterrand dans le cabinet de Pierre Mendès France.

Réélu en 1962, il participe à la fondation des Républicains Indépendants avec Giscard d’Estaing et préside ce groupe à l’ Assemblée nationale. Il est réélu sous cette étiquette en 1967 et 1968. Il entre au gouvernement de Jacques Chaban-Delmas comme ministre des transports et occupe ce mandat du 20 juin 1969 jusqu’à sa mort.

Il fut maire de Metz de 1947 à 1970 et conseiller général de la Moselle. Sa devise pour sa ville était : « Voir grand pour demain  ».

Sommaire

Enfance

Raymond Mondon est né de parents vignerons dont il est le fils unique. Elève chez les jésuites du collège Saint Clément, il décroche son baccalauréat en 1931 et poursuit ses études à la faculté de droit de Nancy jusqu’à l’obtention d’une licence. Jeune homme séduisant avec du caractère et de l’ambition, il rêve de devenir juge. Il est arrêté en janvier 1934 à Nancy lors d’une manifestation des Ligues contre Stavisky[1].

Rudemonde le résistant

Mobilisé comme lieutenant d’infanterie durant la Seconde Guerre mondiale, il est sérieusement blessé en juin 1940, puis fait prisonnier, avant d’être libéré en décembre de la même année. Reçu au concours de la magistrature un an plus tard, il est nommé juge d’instruction à Saint-Mihiel. Il entre alors en Résistance sous le pseudonyme de Rudemonde. Le 8 juin 1944, il échappe une première fois aux griffes de la Gestapo. Obligé de quitter la Meuse pour Paris, il est à nouveau arrêté et torturé. Le 25 juin 1944, il s’échappe au dernier train qui s’apprête à partir pour Dachau.

Son parcours politique

En 1946, il est élu député de la Moselle. Il le restera jusqu’en 1969. Gaulliste de cœur et homme indépendant, grand expert du parlement et de ses manœuvres, son influence au sein de l’Assemblée est réelle.

Le 19 octobre 1947, Raymond Mondon, âgé seulement de 33 ans est élu maire de Metz. Sa devise pour sa ville était : « Voir grand pour demain  ». Il le restera jusqu’à sa mort, réélu au premier tour à chaque consultation électorale qui s’apparente dans son cas à un plébiscite renouvelé des Messins. Deux faces opposées caractérisent son action : d’une part la modernisation économique de la ville, de l’autre, l’échec patent de la rénovation urbaine.

Du 20 janvier au 23 février 1955, Raymond Mondon fait un bref passage dans le gouvernement de Pierre Mendès France comme secrétaire d’État auprès de François Mitterrand alors ministre de l’Intérieur. Les deux hommes se connaissent bien depuis les années noires de la Résistance. Ils ont appartenu au même réseau. Leurs chemins se croisent mais se séparent définitivement en 1958. Mondon choisit le général, Mitterrand l’opposition à De Gaulle.

En 1962, Raymond Mondon fonde avec Valéry Giscard d’Estaing le groupe centriste des Républicains Indépendants (RI) (ancêtre de l’UDF), et préside ce groupe à l’assemblée. Les relations amicales entre les deux hommes vont se détériorer à la fin de la décennie 60. Ce qui n’empêchera pas Valéry Giscard d’Estaing de déclarer en 1976, lors d’une visite à Metz que Mondon a été « son meilleur ami dans la vie politique française ».

En 1969, Mondon soutient la candidature Pompidou qui, en récompense de sa loyauté le fait entrer au gouvernement de Jacques Chaban-Delmas comme ministre des Transports. Il a 55 ans et adhère complètement au projet de la Nouvelle société du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas.

Sa mort

Le 4 janvier 1971, lors de l’enterrement de Raymond Mondon, la tristesse de Chaban-Delmas est palpable et son éloge funèbre émeut toute l’assemblée et tous les messins réunis une dernière fois autour de leur ancien maire. Un rond-point à l’entrée de Metz, à proximité de la sortie d’autoroute Metz-Centre porte le nom de Place Raymond Mondon.

Fonctions politiques

Mandats électifs

  • Député de la Moselle (1946-31 décembre 1970)
  • Maire de Metz (1947-31 décembre 1970)
  • Conseiller général de la Moselle

Fonctions gouvernementales

Ouvrages consacrés à Raymond Mondon

  • Gaëtan Avanzato, Raymond Mondon, Serpenoise, 2000

Notes et références

  1. COLAS Jean-François, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", Thèse de doctorat, Université de Paris X-NANTERRE, 2002, T. I, p. 119. Il a alors 19 ans. Il est arrêté avec 25 autres personnes, dont des militants des Ligues, pour tapage et attroupement sur la voie publique.
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