- Rassemblement des gauches republicaines
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Rassemblement des gauches républicaines
RGR, abréviation de Rassemblement des gauches républicaines, coalition électorale de la IVe République qui groupa aux élections de 1946 et 1951.
Les composantes du RGR
- le Parti radical,
- l'UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance) ,
- plusieurs petites formations centristes ou nettement à droite, débris de formations de la IIIe République, telles que :
- le Parti républicain social de la réconciliation française (dit «RF»), qui était le successeur du PSF d'avant-guerre et des Croix-de-feu, et était toujours présidé par le Colonel de la Rocque ;
- l'Alliance Démocratique, qui constituait l'un des partis de centre-droit de la IIIe République et qui présentait des personnalités du régime précédent comme Paul Reynaud ;
- le Parti Démocrate, minuscule parti composé d'ancien résistants issus du Parti démocrate populaire, qui fusionna, après quelque mois d'existence, avec l'UDSR;
- le Parti socialiste démocratique de Paul Faure. Ce dernier était composé quasi exclusivement de personnalités issues de la SFIO inéligibles pour faits de collaboration ;
- le Parti radical indépendant ;
- le Parti républicain-socialiste. Ces deux derniers partis n'avaient plus d'existence réelle à la Libération, permettant à un radical hostile au RGR d'ironiser sur le fait qu'il n'avait pas trouvé leur trace dans l'annuaire...
Le Rassemblement des gauches républicaines comptait également de nombreux adhérents directs, membres d'aucune des formations précédentes. Ainsi, François Mitterrand fut lui-même membre du RGR avant de rejoindre l'UDSR.
Évolution du RGR
À l'origine conçu pour permettre aux radicaux et à l'UDSR de survivre au scrutin proportionnel, le RGR accueillit ces nombreuses formations conservatrices microscopiques afin d'entretenir l'illusion d'un vaste rassemblement. Il est incontestable que cette opération réussit parfaitement, le Parti radical ayant retrouvé une grande partie de son influence politique à la suite de la création du RGR. De fait, ce rassemblement était composé d'individualités et plutôt orienté à droite, en dépit de son nom. En effet, fréquemment au cours de la Troisième République, certains partis conservaient des noms historiques de gauche malgré un glissement progressif des idées de ces partis vers la droite.
Largement subventionné par le patronat français, qui voyait en lui le meilleur rempart contre le communisme et l'étatisme, et le meilleur défenseur du libéralisme économique dans un contexte marqué par de nombreuses nationalisations, du moins jusqu'à l'organisation des indépendants au sein du CNIP, le RGR était dirigé par Jean-Paul David, fondateur du mouvement anticommuniste Paix et Liberté, selon des principes d'organisation politique moderne.
Le RGR obtint 11,6 % des voix en 1946, 11,1 % en 1951 et 3,9 % en 1956, de nombreux radicaux et UDSR s'étant alors présentés sous l'étiquette du Front Républicain (mendèsiste).
Le RGR autonome
Après les élections législatives de 1956, le RGR se constitue en parti autonome de centre-droit sous la conduite d'Edgar Faure, réunissant les radicaux hostiles à Pierre Mendès France et exclus du Parti Radical. Le RGR éclate en 1958 : plusieurs de ses membres retournent au Parti radical, tandis que Jean-Paul David créé le Parti libéral européen.
Plusieurs organisations étaient affiliées aux RGR, comme le Rassemblement des Femmes Républicaines et l'Assemblée des Jeunes RGR, devenue ensuite les Jeunesses Européennes Libérales.
Figures marquantes: Édouard Daladier, Henri Queuille, Edgar Faure, Jean Médecin, François Mitterrand, Gabriel Cudenet, Félix Gaillard, Jean-Paul David.
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