- Raid (police)
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Unité recherche, assistance, intervention et dissuasion
Pour les articles homonymes, voir Raid.RAID
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Intervention DissuasionPériode Depuis le 23 octobre 1985 Pays France Branche Police Nationale (France) Taille 1er juin 2 009 : 168 personnes Garnison Bièvres Devise «Servir sans faillir» Mascotte Panthère Commandant Amaury de Hauteclocque Commandant historique 1985-1990 Ange Mancini
1990-1996 Louis Bayon
1996-1999 Gérard Zerbi
1999-2002 J.G Paulmier
2002-2004 C. Lambert
2004-2007 J.L Fiamenghimodifier Le RAID est une unité d'élite de la Police nationale française. Le nom est choisi en référence au mot « raid » désignant un assaut militaire, mais a reçu par rétro-acronymie le sens recherche, assistance, intervention et dissuasion.
Fondé en 1985, par Robert Broussard et Ange Mancini notamment, l'unité participe sur l'ensemble du territoire national à la lutte contre toutes les formes de criminalité et de grand banditisme.
Placé sous l'autorité directe du directeur général de la Police nationale, le RAID est appelé à intervenir à l'occasion d'évènements graves, nécessitant l’utilisation de techniques et de moyens spécifiques pour neutraliser les individus dangereux, par la négociation ou l’intervention.
Son rôle est notamment d'agir dans les situations de crise, du type prise d'otages, retranchement de forcenés ou arrestation de malfaiteurs à haut risque, mais aussi de contribuer à la lutte antiterroriste en apportant son concours à l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (UCLAT) et aux autres services spécialisés, afin de mener des opérations de filature, d'observation, de renseignement et d'arrestations d'individus ou de groupes susceptibles de se livrer à des actions terroristes sur le territoire français.
L'unité est basée à Bièvres, sur le domaine de Bel-Air, dans le département de l'Essonne. Sa devise est : « Servir sans faillir ».
Sommaire
Interventions notoires
Le RAID est notamment connu pour l'arrestation des chefs d'Action directe en 1987, la libération des enfants pris en otage par un homme dénommé HB (Human-Bomb) en 1993, l'intervention contre des islamistes du GIA à Roubaix (Gang de Roubaix) en 1996, ou bien encore l'arrestation d'Yvan Colonna en 2003.
Missions
Le RAID participe, sur l’ensemble du territoire de la République, à la lutte contre toutes les formes de terrorisme et de grand banditisme.
Il intervient à l'occasion d'évènements graves,nécessitant l'utilisation de techniques et de moyens spécifiques tendant à la neutralisation d'individus dangereux.
Il assure la protection des hautes personnalités particulièrement menacées, en soutient au Service de protection des hautes personnalités (SPHP), notamment au Groupe d'Appui des Hautes Personnalités (G.A.H.P.), mais également au Groupe de sécurité de la Présidence de la République (GSPR).
Il participe à la formation des policiers français et étrangers dans le domaine de la lutte anti-terroriste et de la prise d'otage.
Il effectue des recherches et des essais sur les matériels spécifiques et sophistiqués au profit des différents services de police.
Il assiste les services de sécurité publique et les services spécialisés dans la sécurisation de procès à haut risque, lors d'extractions et d'escortes de détenus particulièrement sensibles.
En cas de menace terroriste, nucléaire, radioactive, biologique ou chimique (N.R.B.C.), il coordonne l'action du détachement central d'intervention technique (D.C.I.), structure interministérielle.
Cadre d'exercice
Le RAID peut intervenir sur l’ensemble du territoire français, mais pour certains types de missions, ce sont les GIPN. (et pour Paris, la Brigade Anti-Commando) qui interviennent. Lorsque la situation exige de plus gros moyen, c'est le RAID qui prends le relais. Le R.A.I.D. a une zone d'intervention préférentielle autour de Paris.
Lorsque le RAID et le GIPN local agissent conjointement, c’est le chef du RAID, ou l’un de ses adjoints, qui devient le responsable de l’ensemble des unités d’intervention ainsi constituées.
Effectifs
Le RAID comporte au 1er aout 2009 168 fonctionnaires, dont 3 membres du corps de conception et de direction (commissaires de police), 21 du corps de commandement, 119 du corps d'encadrement et d'application et 25 personnels administratifs et techniques (dont 1 psychologue et 6 médecins).
L’accès à l'unité impose des règles très strictes, notamment en ce qui concerne les tests d’aptitude physique, médicaux et psychotechniques.
- 3 tués en service commandé depuis sa création:
- Christian Caron (44ans, marié et père de 3 enfants) le 31 août 1989 à Ris Orangis (91)
- Fernand Seither (27 ans) le 31 août 1989 à Ris Orangis (91)
- René Canto, le 16 avril 1995 à Ajaccio (2A)
Organisation
Le RAID est composé :
- d’une division administrative et financière ;
- de 3 sections opérationnelles (chacune ayant sa spécialité) ;
- d’un groupe médical, constitué de 6 médecins anesthésistes-réanimateurs/urgentistes ;
- d’un groupe de formation, chargé de la formation initiale pour les nouveaux membres du RAID ;
- d’une salle de traitement de l'information (SOTI), qui va recevoir les ordres de missions.
- d'un groupe de négociation, pionnier en la matière.
Chaque section est composée de groupes d’intervention d’environ 15 policiers. Deux groupes réunis constituent une brigade.
Échelon central
Le chef du RAID et ses 2 adjoints sont issus du corps de conception et de direction de la Police nationale. L’actuel chef du RAID est Amaury de Hauteclocque.
1ère section
La première section du RAID, d’environ 60 policiers, est placée sous les ordres d’un commandant de police.
Cette section, qui assure l’ensemble des missions de terrain, est articulée en 4 groupes qui, pluridisciplinaires, sont composés de spécialistes de sport de combat, tir de haute précision, varappe, plongée, parachutisme, explosifs et NRBC.
Plus particulièrement chargés des interventions difficiles (arrestation de malfaiteurs dangereux, prise d’otage, neutralisation de forcenés, détournement d’avion, etc …), ces groupes de la 1ère section participent également aux missions de filature et de surveillance en matière de terrorisme et de grand banditisme.
2ème section
La deuxième section du RAID, placée sous les ordres d’un commandant de police, est spécialisée dans le renseignement, les filatures et les surveillances.
Deux groupes de recherche et investigation (GRI) centralisent les informations sur des objectifs traités et procèdent à des analyses avec les services compétents. Les surveillances et les filatures peuvent amener les policiers de la 2ème section à intervenir sur leurs objectifs.
3ème section
La troisième section (parfois appelée « soutien opérationnel »), dirigée par un commandant de police, regroupe :
- le groupe technique et prospective (mise à disposition des techniciens de haut niveau et leurs armements sophistiqués) ;
- le groupe cynophile ;
- le groupe logistique ;
- le groupe de gestion de crise et négociation ;
- l’armurerie ;
- le stand de tir.
Le groupe cynophile est constitué de 8 maîtres-chiens, 3 chiens d’assaut et 8 chiens de recherche en explosifs. Les binômes, composés d’un maître-chien et d’un chien, ont une habilitation d’intervention pour intégrer systématiquement l’effectif du groupe d’alerte. Au-delà de l’intervention du chien d’assaut sur une opération (en fonction de la dangerosité de la situation), l’essentiel du travail du groupe cynophile reste l’engagement des chiens de recherche en explosifs, notamment en ce qui concerne la sécurisation des lieux et cortèges lors des déplacements du Président de la République.
Le groupe de gestion de crise et négociation est constitué de 3 policiers criminologues et d’un psychologue. En veille 24h./24, il peut être activé, après accord du directeur général de la Police nationale, sur demande des préfets pour toute situation de crise, et ce indépendamment du reste de la section. Son rôle prioritaire est d’évaluer la dangerosité de la situation et de proposer des options à suivre pour la résolution de la crise en cours.
Moyens
Budget
Il dispose pour l'année fiscal 2009 d'un budget de fonctionnement et d'équipement de 2 019 669 euros ainsi que de deux enveloppes spécifiques complémentaires. La première, d'un montant de 85 000 euros, est destinée à l'acquisition de matériels soumis à autorisation. La seconde, d'un montant de 70 000 euros, permet au RAID de prendre en charge les dépenses de formation de ses personnels et des fonctionnaires nouvellement affectés au sein des groupes d'intervention de la police nationale.
Son budget total est donc d'environ 2,17 millions d'euros [1].
Armement
Voici les différentes armes employées par les hommes du RAID :
- revolver MR73 ;
- Glock 17, et encore un peu :
- Beretta F-92,
- Glock 19,
- Glock 26;
- Glock 18 ;
- Heckler and Koch G36 ;
- Heckler & Koch MP-5k ;
- Heckler & Koch 53;
- SIG 553 SOW;
- FN-90 - VIP protection ;
- Remington M870 Police ;
- Benneli Super 90 M3 ;
- Molot Vepr 12 ;
- Beretta M3P ;
- Franchi SPAS 15 ;
- Fusil de précision PGM Ultima Ratio, .308 Winchester;
- Fusil de précision longue portée PGM Hécate II .50 BMG ;
- Heckler & Koch PSG-1 ;
- FN Minimi ;
- Heckler & Koch MG3 ;
- Heckler & Koch 69.
Dans la fiction TV
Le RAID a servi de base d'inspiration à la série B.R.I.G.A.D..
Annexes
Bibliographie
- Le RAID, l'ultime recours de Jean-Louis Courtois publié aux éditions Crépin-Leblond en 2000
- Le RAID, Unité d'élite de la Police Nationale publié aux éditions Crépin-Leblond en 2005 (DVD inclus)
- Le RAID, l'unité d'élite de la Police Française de Jean-Louis Courtois publié aux éditions Pygmalion-Gérard Watelet en 1999
- HB, 46 heures qui ont bouleversé la France de Jean-Pierre About aux éditions Calman-Lévy en 2005
- Le jour où j'ai tué HB de Daniel Boulanger aux éditions Hachette Littératures en 2007
- Le RAID en action Hors Série RAIDS n°19 paru en 2005
- RAID, 20 ans d'action, article paru dans le magazine Commando n°20 décembre-janvier 2005
- La sélection du RAID, article paru dans le magazine Police Pro n°8 mars-avril 2008
- Le RAID, 20 ans d'opérations, article paru dans le magazine RAIDS n°233 octobre 2005
- RAID: refuser la fatalité paru dans le magazine Fréquence Police n°2 octobre 1987
- La police face à l'exception: flics de choc article paru dans le magazine Civic n°53 août-septembre 1995
- Histoire(s) du RAID, par Amaury de Hauteclocque, patron du RAID, juin 2009, aux éditions Jacob-Duvernet
- Le négociateur de Laurent Combalbert de 2009 aux editions "'presses de la cité""
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ (fr) Question N° : 51077 de M. Urvoas Jean-Jacques ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Finistère ), 11 août 2009, Assemblée nationale française. Consulté le 15 septembre 2008
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