- Radio libertaire
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Création 1981 Slogan « La radio sans dieu, sans maître et sans publicité. » Langue Français Pays France Statut Radio associative Siège social 145 rue Amelot, XIe arrondissement de Paris Site web rl.federation-anarchiste.org Diffusion AM Non FM 89,4 Mhz (FM) en Île-de-France RDS Non Numérique Non Numérique terrestre Non Satellite Non Câble Non Streaming Ecouter en ligne (haut débit) modifier Radio libertaire est la radio de la Fédération anarchiste (FA) émettant depuis Paris et diffusant aussi sur Internet.
Fondée en 1981, elle est devenue, bien au-delà des milieux se réclamant spécifiquement de l'anarchisme, une institution informelle de la bande FM parisienne, tant par sa liberté de ton, sa programmation musicale originale, et la variété des courants de pensée qui s'y expriment, que par sa légendaire incurie technique, garante finalement son authenticité.
Sommaire
Historique
La création de Radio libertaire a été décidée à l'unanimité, après de longs débats contradictoires, par le congrès de mai 1981 de la Fédération anarchiste. Cette radio n'avait alors pas encore de nom, pas d'indicatif, pas vraiment un projet, pas d'animateurs, et pour son lancement le modique budget de 15 000 francs. L'usage de la radio par les anarchistes comme moyen de diffusion de leurs idées s'inscrivait dans une longue tradition, comme en 1921, lorsque les insurgés de Kronstadt ont lancé des messages radio, ou en 1936, en Espagne, avec Radio CNT-FAI. Mais surtout, en 1981, le lancement de Radio libertaire prolonge des initiatives plus récentes de participation anarchiste au mouvement des radios libres, en France à la fin des années 1970, avec notamment Radio-Trottoir (à Toulon) et Radio-Alarme, dont les animateurs étaient des membres de la Fédération anarchiste.
Les émissions commencent le 1er septembre 1981 à 18 heures, depuis une cave de la Butte Montmartre dans des conditions précaires : un studio de 12 m², avec un bric-à-brac de matériel de récupération, et une équipe de six personnes.
Le 28 août 1983, dans le cadre d'une politique générale du gouvernement français tendant à faire cesser le désordre des émissions de la bande FM, des CRS se présentent devant les locaux de Radio libertaire, défoncent la porte, et saisissent le matériel[1]. Des animateurs sont frappés et interpellés, le câble d'antenne et le pylône sont sectionnés, malgré la présence de nombreux auditeurs. Cette intervention de l'État entraîne de vives réactions, notamment le 3 septembre, avec une manifestation de 5000 personnes (République vers Barbes Rochechouart), et la reprise des émissions de Radio libertaire annoncées et relayées en direct depuis l'un des camions sono de la manifestation [réf. nécessaire].
La radio ne touche pas de subvention (sauf celles du fonds de péréquation de la bande FM), elle vit du bénévolat des animateurs, des dons et de la carte d'auditeur.
Radio libertaire, qui ne pouvait être capté par ondes hertziennes que dans Paris et sa proche banlieue, est maintenant également diffusée mondialement sur internet.
L'identité culturelle
L'identité culturelle de la station s'est construite avec le temps. Les premiers animateurs amenaient leurs disques au studio et ont fait connaître des artistes comme Debronckart, Fanon, Servat, Gribouille, Jonasz, Serge Utgé-Royo, Aurenche, Capart et beaucoup d'autres. En 1982 arrivait tout naturellement sur la radio une autre musique, souvent écoutée dans les squatts, en marge du système : le rock alternatif. Puis d'autres musiques ont trouvé tout aussi naturellement leur place sur Radio libertaire : le jazz, le blues, le folk, les musiques industrielles, le rap par le biais de l'émission Réveil Hip Hop le samedi matin 8h/10h, le reggae et le punk de tout genres grâce à l'engagement inhérent à ce mouvement. D'autres artistes ont rencontré la radio qui s'est ouverte à de nombreuses formes d'expressions : bande dessinée, arts plastiques, théâtre, littérature, cinéma etc.
L'identité politique
Moyen d'expression de la Fédération anarchiste, Radio libertaire a néanmoins d'abord ouvert ses micros à ses amis : anarcho-syndicalistes de la CNT ou d'autres syndicats, Libre Pensée, Union pacifiste, les espérantophones, la Ligue des droits de l'homme. Et là aussi, c'est dans la réalité quotidienne, dans les luttes et les rencontres, que s'est créée l'ouverture de Radio libertaire vers le mouvement social : travailleurs en grève, chômeurs, mal-logés, squatters, anti-racistes, écologistes, réfractaires, exilés... Surviennent des crises, et le travail quotidien de Radio libertaire est bouleversé par l'exigence du moment.
C'est le mouvement étudiant de 1986, et Radio libertaire devient la radio du mouvement : reportages dans les rues, tables rondes dans le studio, antenne ouverte pour témoigner des violences policières...
Lorsque la guerre du Golfe a éclaté, Radio libertaire s'est placée comme la radio des « anti-guerre », écoutant tous Radio Liberty, qui, heure par heure, annonçait manifestations, meetings, réunions des comités de quartier, tout en proposant débats et analyses. Tout aussi naturellement, c'est dans ces moments chauds que Radio libertaire trouve sa vraie dimension de radio de lutte.
Programmes
Emissions
- Les Enfants de StoneWall
- Ras les murs
- Réveil Hip hop (1996-2011+). Site archive 2001-2007.
- Sureshots (2011-) : Hip hop, reggae, dancehall.
Anciennes émissions
Références
- Le monde libertaire n°495 bis, 3 septembre 1983
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Site web officiel de Radio Libertaire sur le site de la Fédération Anarchiste
Ecoutez en ligne :
Fichiers audio d'archives :
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