- Quinnasrin
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Qinnasrin
Pour l’article homonyme, voir Chalcis.Qinnasrîn
(ar) قنسرينAdministration Pays Syrie Muhafazah (محافظة) Alep Géographie Latitude Longitude Localisation Qinnasrîn[1] est identifié comme étant le site de Chalcis de Syrie, Chalcis de Belos. Le Belos[2] serait l'ancien nom de la rivière actuellement appelée Quwayq[3] Cette rivière arrose Alep et va se perdre dans des marais plus au sud. En Latin le nom devient Chalcis ad Belum[4] ce qui le distingue de Chalcis sub Libanum au Liban. Le site de Qinnasrîn est situé à 30 km au sud-ouest d'Alep. L'agglomération actuelle s'appelle Al-`Iss.
Sommaire
Archéologie
Les recherches archéologiques font mention d'un site appelé Hâdhir Quinnasrîn mais il y a deux sites séparés de 4km environ de part et d'autre de la rivière Quwayk.
Le site de Chalcis n'a pas encore fait l'objet de véritables campagnes de fouilles. Hâdhir ne fait l'objet de fouille que depuis peu de temps. Le programme de recherches a été lancé en 1997 par une équipe sous la direction de Marianne Barrucand (Université Paris IV), qui a travaillé en collaboration avec Donald Whitcomb (Institut oriental de l'université de Chicago) et Clauss-Peter Haase (musée d'Art et d'Histoire de Berlin). La difficulté des fouilles sur ces deux sites vient de ce qu'ils sont encore occupés. Al-Hâdhir est une agglomération de 25 000 habitants.
Occupation des sites
Représentation schématique de l'occupation des sites[7], les dates sont approximatives.
Le but de ces recherches est de valider une hypothèse sur la formation des « villes nouvelles » après la conquête arabe autour des campements des nouveaux venus en voie de sédentarisation. Le campement de tente devenant peu à peu une ville en dur. La destruction de Chalcis aurait amené les Arabes à s'installer un peu plus loin sur l'emplacement de Hâdhir. La ville née de ce campement devient capitale régionale à cause de la destruction d'Alep qui reprendra plus tard sa suprématie régionale.
Histoire
La ville de Chalcis a été fondée par les Séleucides.
En 252, les Romains concentrent une armée en Syrie. Shapur Ier, roi des Perses écrase les armées romaines sur l'Euphrate puis à Chalcis et ravage toute la Syrie du nord.
Saint Jérôme (347-420) se retire au désert de Chalcis, en Syrie (375-378).
Fin 636, Abû `Ubayda sur l'ordre du calife `Omar s'empare d'Émèse (Homs). Un tremblement de terre vient en aide aux musulmans en écroulant une partie des fortifications. Il reste deux villes à prendre : Chalcis et Césarée (Césarée en Palestine). Abû `Ubayda envoie un détachement sous les ordres de Khâlid ibn al-Walîd conquérir Chalcis qui est la plus proche. La ville a fait mine de se défendre aussi Khâlid refuse la reddition aux mêmes conditions qu'Emèse. La ville est détruite et la garnison massacrée[8]. Ensuite Abû `Ubayda a conquis Alep et est devenu le gouverneur de toute la Syrie.
En 639, une armée de plus de cent mille hommes sous les ordres de l'empereur byzantin Héraclius arrive sous les murs d'Emèse. Abû `Ubayda appelle des renforts. Yazîd ben Abî Sufyân vient de Damas Mu`âwîya ben Abî Sufyân vient de Césarée et Khâlid ben Walîd reste à Chalcis pour réunir une armée en attendant les renforts venant d'Irak[9].
En 718, le calife Sulayman meurt d'une indigestion à Quinnasrîn[10]
Histoire récente
Al-Hâdhir, pendant les années 1980, sous la présidence d'Hafez el-Assad, a été un des centres de l'opposition au régime qui a été très brutalement réprimée.
Notes
- ↑ arabe : qinnasrīn, قنسرين, turc : Kın Nesr. On trouve aussi Qinnasrîn, Kinnasrîn, Kınnesrin, Kın Nesreyn
- ↑ Le Belos est aussi identifié comme le nom d'une montagne, mais la région est une plaine.
- ↑ Quwayq ou Quweiq , d'anciens documents donnent Kouek, Kuwaik, Kaweek (arabe : quwayq, قويق)
- ↑ Belus/Belum et pas ad bellum.
- ↑ Chalcis / Al-`Iss :
- ↑ arabe : al-ḥāḍir, الحاضر, lieu de sédentarisation ; campement ; à rapprocher de l'adjectif ḥaḍiriy, حضريّ, sédentaire ;
- ↑ (en) The Oriental Institute of the University of Chicago Annual Report 2000-2001, figure 2. Table of historical and archaeological periodization
- ↑ Tabari, La Chronique (Volume II, `Omar, fils de Khattâb) , Actes-Sud, (ISBN 2-7427-3318-3), p. 159-160
- ↑ Tabari, ibidem, p. 174-175
- ↑ Edward Gibbon , The Decline And Fall Of The Roman Empire Chapter LII, p. 367. Tabari précise que Sulayman meurt à Dâbik dans la province de Quinnasrîn. (La Chronique (Volume II), Les Omayyades, Actes-Sud, (ISBN 2-7427-3318-3), p. 204)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Syrie - Hadir Quinnasrin
- (en) The Oriental Institute of the University of Chicago Annual Report 1998-1999
- (en) The Oriental Institute of the University of Chicago Annual Report 1999-2000
- (en) The Oriental Institute of the University of Chicago Annual Report 2000-2001
- (en) The Oriental Institute of the University of Chicago Annual Report 2001-2002
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