- Prière de saint françois
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Prière de saint François
La Prière de saint François est une prière chrétienne pour la paix, très souvent attribuée à François d'Assise. En fait, cette prière apparaît pour la première fois en 1912. C'est un prêtre français, Esther Bouquerel, qui la publie dans le numéro de décembre 1912 de sa revue La Clochette. Elle se présente comme un texte anonyme, intitulé « Belle Prière à faire pendant la Messe », comme l'a montré Christian Renoux dans son livre sur l'histoire de cette prière.
Elle n'est attribuée à saint François qu'en 1927 par des pacifistes protestants français.
Le texte ne connut pas une très grande diffusion avant son arrivée aux Etats-Unis en 1936. Pendant la Seconde guerre mondiale, des Américains, dont le cardinal Spellman, la diffusent à des millions d'exemplaires. Selon certains, son succès mondial serarit dû au sénateur américain Tom Connally qui en aurait fait lecture en 1945 à la tribune lors de la conférence de San Francisco qui verra naître l'ONU, la ville de San Francisco ayant été placée dès sa création par les Espagnols sous le patronage du saint. Cet acte en fait aujourd'hui une des prières les plus célèbres.
Il existe aujourd'hui près de 100 versions françaises différentes du texte et bien plus encore de versions anglaises. Elle a été mise en musique par plus d'une centaine de compositeurs différents rien qu'aux Etats-Unis. Elle a été citée par des dizaines de personnalités dont Mère Teresa, le pape Jean-Paul II, Lady Diana et Dom Hélder Câmara, et commentée par plusieurs auteurs dont Lanza del Vasto ou Leonardo Boff. Elle est intégrée dans le Programme des Douze Étapes des Alcooliques anonymes.
Versions du texte
La version originale de cette prière est la suivante :
Belle prière à faire pendant la Messe
- Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
- Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
- Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
- Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
- Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
- Là où il y a le doute, que je mette la foi.
- Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
- Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
- Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
- Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
La Clochette, n° 12, déc. 1912, p. 285.
La traduction anglaise la plus courante est la suivante :- Lord, make me an instrument of Thy peace;
- where there is hatred, let me sow love;
- where there is injury, pardon;
- where there is doubt, faith;
- where there is despair, hope;
- where there is darkness, light;
- and where there is sadness, joy.
- O Divine Master,
- grant that I may not so much seek to be consoled as to console;
- to be understood, as to understand;
- to be loved, as to love;
- for it is in giving that we receive,
- it is in pardoning that we are pardoned,
- and it is in dying that we are born to Eternal Life.
Bibliographie
- Christian RENOUX, La prière pour la paix attribuée à saint François, une énigme à résoudre, Paris, Editions franciscaines, Paris, 2001
- Christian RENOUX, La preghiera per la pace attribuita a san Francesco, un enigma da risolvere, Padova, Edizioni Messagero, 2003.
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