Pretin

Pretin

46° 56′ 14″ N 5° 50′ 22″ E / 46.9372222222, 5.83944444444

Pretin
Le village de Pretin
Le village de Pretin
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Canton Salins-les-Bains
Code commune 39444
Code postal 39110
Maire
Mandat en cours
M. Claude Romanet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Salins-les-Bains
Démographie
Population 58 hab. (2008)
Densité 11 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 14″ Nord
       5° 50′ 22″ Est
/ 46.9372222222, 5.83944444444
Altitudes mini. 346 m — maxi. 631 m
Superficie 5,44 km2

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Pretin est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté.

Sommaire

Géographie

Communes limitrophes

Histoire


D'après Google livre (livre libre de droits-domaine publique): Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de Franche-Comté par A. Rousset imprimé en 1857 - Pretin

Notice historique

Au sommet d'une montagne qui domine Pretin, s'élevait, à l'époque romaine, un castel protecteur des salines de Salins, connu sous le nom de Castrum suprà salinas, Castrum suprà salinum, Castrum salinense, Castrum salinarum, Castellum suprà salinas. De ce point, on pouvait embrasser du regard les plaines de la Saône, les montagnes du Doubs, les divers gradins du Jura et jusqu'au Mont-Blanc. Le sommet et les pentes du rocher sont encore jonchés de tuileaux à rebords, de débris de murs et d'ossements humains. C'est au milieu de ces ruines que des religieux bénédictins vinrent fonder une abbaye sous l'invocation de Notre-Dame.

Prieuré de N.-D. de Château-sur-Salins

La date de son érection, le nom de son fondateur, les causes de sa dépendance envers Gigny sont encore des problèmes. Les uns font honneur de sa fondation au célèbre Gérard de Roussillon (820 à 870); d'autres à Bozon, roi de Bourgogne (879 à 887) ; d'autres encore à Bernon, fondateur, en 894 de l'abbaye de Gigny et premier abbé de Cluny, ou enfin à Rodolphe III, roi de la Bourgogne transjurane (893 à 1032). Toutes ces opinions ne reposent que sur de vagues conjectures. Ce qui parait certain, c'est que sa riche dotation et les droits honorifiques qui y étaient attachés ne pouvaient émaner que des largesses d'un souverain.

Avant le XIIe siècle, les chartes gardent le silence le plus complet sur cet établissement. Un titre de l'an 1160, cité par Dunod, serait le premier qui révélerait son existence, et nous le montrerait alors gouverné par un prieur du nom de Guy ou Guido, et habité par sept autres religieux désignés sous le nom de monachi herienses.

Dans le siècle suivant, ce prieuré devient l'objet des faveurs des plus grands seigneurs du pays. On voit, au XIIIe siècle, le prieur régner en maître sur les villages de Pretin, de Mouchard et de Cautaine ; faire des traités de garde avec les sires de Vaugrenans, de Poupet et les prévôts de Malpertuis (faubourg de Salins) ; jouir du patronage des cures d'Aiglepierre, Chissey, Marnoz, Ounans, Mouchard, Paroy, Pretin, Seligney, Souvans, Vadans, Valempoulières, Villers-Robert et Port-Lesney; posséder des celliers à Arbois et à Montigny; avoir des dimes, des cens, des chevances à Arbois, Vadans, Ivory, Mesnay, Changin, Valempoulières, Clucy, Ivrey, Saint-Thiébaud, Bracon, Port-Lesney, Buffard, Arc-et-Senans, Champagne, Chay, Paroy, les Bruyères, Cramans, Fontenoy, Villers-Farlay, Chissey, Chamblay, Ounans, Grozon, Villers-Robert, Seligney, Souvans, Nevy, Santans, Montigny, Vauxelles, Aiglepierre, Mouchard, Marnoz, Cautaine, Pretin et Salins ; lever chaque année plusieurs charges de sel aux salines de Salins, et exercer des droits d'usage importants dans les forêts de Vadans et de Chamblay.

Des anniversaires fondés dans l'église de Château par Simon de Montbéliard, écuyer, seigneur de Montrond (1306), Hugues de Vaugrenans, chevalier (1312), Mahaut d'Artois, comtesse de Bourgogne, veuve du comte Otton V (1320), Aimé de Montalbert, seigneur de Marnoz (1407), augmentèrent encore les revenus de cette maison.

En 1366, Marguerite de France céda aux religieux le grand pré de Lotton, sur Bracon, à condition « qu'ils donneraient par ausmone à toutes les femmes gésantes d'enfants en la seigneurie et justice du prieuré, pendant leur gésine, de deux jours l'un alternativement, une pinte de vin et une michotte de pain tels que le mangent et le boivent lesd. religieux. » Cette aumône, pratiquée plus ou moins exactement, devint le texte des contes populaires les plus absurdes. On prétendit que le prieur avait le privilège de conduire à l'église les nouvelles mariées, de s'asseoir à leur droite aux festins de noces, d'exercer sur elles le droit de prélibation et d'offrir du pain et du vin à la naissance de chaque premier-né.[réf. nécessaire]

Le prieur de Gigny avait le droit de nommer le prieur de Château, qui à son tour nommait les officiers du prieuré, tels que le céllérier, le sacristain et le vicaire chargé du service de la paroisse. Il fut néanmoins quelquefois dérogé à cette règle ; ainsi le pape nomma, en 1361, comme prieur commendataire, Guy de Boulogne ou d'Auvergne, cardinal, et, en 1457, Jean Jouffroy, cardinal-légat, prieur d'Arbois et de Saint-Désiré de Lons-le-Saunier.[réf. nécessaire]

Le 1er décembre 1463, François Picolomini, cardinal sous le titre de Saint-Eustache, prieur commendataire de Château en même temps que Thomas Arnaud en était le prieur régulier institué par le prieur de Gigny, acensa bénéfice, pour neuf ans, à Simon de Fraisans, chanoine de Besançon, moyennant la somme annuelle de 50 florins, et lui en confia le gouvernement spirituel et temporel. Avant même l'expiration de ce bail, le cardinal se démit de son titre de prieur entre les mains de Paul V, qui nomma, pour lui succéder, Hugues Folain, doyen de l'église métropolitaine de Besançon, à charge, par ce dernier, de payer à son prédécesseur une pension annuelle de 400 ducats d'or (1470).[réf. nécessaire]

Les chanoines de Saint-Maurice de Salins, prévenus que le duc Charles-le-Téméraire avait manifesté le désir d'être le collateur de leurs bénéfices, prirent une délibération, le samedi des Quatre-Temps après les Brandons de l'année 1472, pour céder à ce prince le patronage qu'il convoitait. Ils députèrent l'un d'entre eux, Jean Valanchet, pour présenter une copie de cette cession, qui fut acceptée solennellement devant la grande porte de la cathédrale d'Arras, le 7 juin 1472, par le malheureux Guillaume Hugonet, chancelier du duc, en présence de Gérard Vurry et de Thomas de Plaine, ses conseillers et maîtres des requêtes. Le prince, par reconnaissance, augmenta le chapitre de cinq nouvelles prébendes, d'une dignité de prévôt et de deux offices, l'un de trésorier et l'autre de chantre, fit ériger ces bénéfices, avec exemption de la juridiction du diocésain, par une bulle du pape Sixte IV, datée du 5 des ides de novembre 1472, et promit, par différentes lettres, de les doter incessamment.[réf. nécessaire]

Charles, inspiré sans doute par les chanoines, usa d'un moyen très ingénieux pour tenir sa promesse sans toucher à son trésor: Il entama une correspondance secrète avec la cour de Rome et le cardinal Julien de la Rovère, prieur commendataire de Gigny (ce cardinal eut ce titre en deux fois différentes), et obtint, le 14 des calendes de mai 1476, une bulle du pape qui prononçait l'union du prieuré de Château à la mense capitulaire de Saint-Maurice...

Le 18 avril 1790, les scellés furent apposés sur les meubles du prieuré. Il n'y avait plus alors dans cette maison que quatre religieux et un prieur.[réf. nécessaire]

L'église, les cloîtres, avec les grangeages, les jardins en terrasses et le clos qui en dépendaient, d'une surface de 13 hectares, furent vendus le 22 juin 1794 moyennant 61,500 fr. en assignats. Tout fut démoli peu de temps après. Les cloîtres occupaient un carré d'environ 80m et étaient assez vastes pour loger quinze religieux. Il n en reste que deux immenses caves sur les voûtes desquelles passe actuellement la charrue. L'église était à trois nefs et du style roman. L'autel principal était dédié à la Vierge, et ceux des deux collatéraux à saint Etienne et à saint Taurin. On voit encore, un peu au-dessus des fondations, les restes des murs et une partie de deux fenêtres du chœur.[réf. nécessaire]

Seigneurie

Les religieux de Château avaient la justice haute, moyenne et basse sur le village de Pretin, et la faisaient exercer par un bailli, un juge châtelain, un procureur et un scribe, qui tenaient leurs audiences quand bon leur semblait. La comtesse Mahaut prit, en 1320, les habitants sous sa garde moyennant une redevance annuelle de vingt livres de cire. Les sujets étaient mainmortables; ils devaient trois corvées par an, des tailles en argent et une poule par feu. Ceux qui avaient des mulets ou autres bêtes de charge étaient tenus de faire un voyage à Mouchard ou dans un autre vignoble du prieuré, pour amener les vendanges des religieux à leur grange de Cautaine. On les nourrissait ainsi que leurs bêtes, et on leur donnait un fer de mulet ou sept deniers. La dîme des grains et du vin appartenait pour les deux tiers aux moines et pour un tiers au curé de la paroisse. Celle du vin était due à de dix channes par muid, mesure de Vaugrenans, et se percevait chez les habitants. De la seigneurie dépendaient des terres, des prés, des vignes et plusieurs bois dits des Courtillons, de la Louveresse, de Côte-Froide, de la Tillerée, du Colombier ou de la Forêt, de la Côte de Roussillon, de la Côte-Chaude et de la Fuatte. Chacun des droits seigneuriaux fut l'objet de procès interminables entre les sujets et les religieux.

Événements divers

Pretin fut plusieurs fois ravagé par la peste. C'était le lieu de passage des suspects à qui les portes de la ville de Salins étaient fermées. Au mois de juin 1639, Villeroy y passa et repassa deux fois dans une même nuit avec l'armée qu'il amenait pour surprendre Salins, armée qui fut elle-même surprise. Les troupes suisses, allemandes, espagnoles et italiennes ont été communément obligées de prendre cette route, surtout lorsque le corps était nombreux, les habitants de Salins leur refusant l'entrée dans la crainte qu'on ne s'emparât de leur ville. En 1815, M. de Bancenel, maire de Salins, y fit passer plus de 18,000 Autrichiens. Les habitants affirment qu'autrefois leur village était fortifié et que l'entrée du vallon était défenue par une porte dite de Vallère.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
2001 réélu en 2008[1] M. Claude Romanet SE Président de la Communauté de communes

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
100 111 88 68 61 66 61 62
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Personnalités liées à la commune

La comtesse Mahaut prit, en 1320, les habitants sous sa garde moyennant une redevance annuelle de vingt livres de cire. Les sujets étaient mainmortables; ils devaient trois corvées par an, des tailles en argent et une poule par feu. Ceux qui avaient des mulets ou autres bêtes de charge étaient tenus de faire un voyage à Mouchard ou dans un autre vignoble du prieuré, pour amener les vendanges des religieux à leur grange de Cautaine. On les nourrissait ainsi que leurs bêtes, et on leur donnait un fer de mulet ou sept deniers.

Le 1er décembre 1463, François Picolomini, cardinal sous le titre de Saint-Eustache, prieur commendataire de Château en même temps que Thomas Arnaud en était le prieur régulier institué par le prieur de Gigny, acensa bénéfice, pour neuf ans, à Simon de Fraisans, chanoine de Besançon, moyennant la somme annuelle de 50 florins, et lui en confia le gouvernement spirituel et temporel. Avant même l'expiration de ce bail, le cardinal se démit de son titre de prieur entre les mains de Paul V, qui nomma, pour lui succéder, Hugues Folain, doyen de l'église métropolitaine de Besançon, à charge, par ce dernier, de payer à son prédécesseur une pension annuelle de 400 ducats d'or (1470).


Évènements et monuments liés à la commune

Pèlerinage

Il existait dans l'église de Château une antique statue de la Vierge, à laquelle on attribuait de nombreux miracles et qui était en grande vénération dans la province. Les villes d'Arbois et de Poligny y faisaient des processions annuelles. Les religieux apportaient cette statue à Salins le dimanche qui précédait la Nativité de saint Jean-Baptiste, et bénissaient les sources salées. Toutes les processions des églises de Salins venaient à leur tour à Château le jour des Rogations. La fête de la Nativité attirait chaque année dans l'église prieurale un immense concours de peuple. La statue de la Vierge miraculeuse a été déposée, depuis la révolution, dans l'église Saint-Maurice de Salins.

Foire

Le plateau de la montagne sur laquelle était bâti le prieuré, était vaste et en partie couvert de bois. Il s'y tenait, le lendemain de la fête de la Nativité, une foire considérable où devaient se rencontrer le baron de Vaugrenans, le seigneur de Poupet et le prévôt de Malpertuis, ou leurs commis, comme gardiens de cette foire. Les religieux leur devaient le souper et le coucher la veille de la foire, et le diner le jour où elle avait lieu. Tous les droits perçus sur les marchandises vendues avant les premières vêpres de la fête N.-D., appartenaient exclusivement aux moines. Les taverniers, depuis les premières vêpres jusqu'aux secondes, étaient tenus de vendre leur vin à la mesure de Salins. La connaissance de tous les crimes, délits et désordres commis à la foire avant les premières vêpres, appartenait aux officiers de justice du prieuré. Des douze gardes établis pour maintenir le bon ordre, six devaient être fournis par les religieux, deux par le baron de Vaugrenans, deux par le seigneur de Poupet et deux par le prévôt de Malpertuis. Les moines leur devaient à tous le souper le jour de la fête et le dîner le lendemain. Ces gardes étaient armés; ils prêtaient serment de rendre fidèlement compte de tous les émoluments qu'ils toucheraient pour droits de ventes. Ils visitaient les tavernes, taxaient le vin et échantillonnaient les mesures. Chaque tavernier devait 3 sols estevenants et 3 channes de vin. S'il venait à la foire pour la première fois, il payait double taxe. Les amendes se partageaient par moitié entre les religieux et les seigneurs de Vaugrenans, de Poupet et de Malpertuis. En cas de crime, le coupable était enfermé dans les prisons du prieuré, gardé par les sujets de la seigneurie, jugé par les officiers des moines et des seigneurs gardiens de la foire, et pendu aux fourches patibulaires qui étaient sur la montagne du côté de Saint-Michel, lieu dit aux Grandes Teppes de Roussillon.

Académie de Pretin

L'académie de Pretin, fondée peu d'années avant la révolution par les bénédictins de Château, avait ses statuts, ses questions drolatiques et ses brevets imprimés, au-dessusdesquels était une magnifique tête d'âne. Cette singulière Société était en si grande faveur sous l'empire, qu'en rhétorique, au collège de Salins, on stimulait le zèle des élèves beaucoup plus par la promesse d'un brevet de bachelier de Pretin que par la croix d'argent qu'on attachait à la boutonnière des lauréats.

Église

L'autel de saint Etienne, à l'extrémité d'un des collatéraux de l'église prieurale de Château, était le centre de la paroisse de Pretin. Saint Etienne fut toujours le patron de la commune. La chapelle qui sert actuellement pour la célébration des offices n'est qu'une chambre sans style. Elle renferme une chaire à prêcher assez remarquable provenant de l'église de Château.

Notes et références

  1. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  2. Pretin sur le site de l'Insee


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources

Bibliographie


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pretin de Wikipédia en français (auteurs)

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