- Poésie arabe
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La poésie arabe désigne l'ensemble de la poésie écrite en arabe.
Il est des fois difficile de faire une bonne traduction permettant de rendre la beauté du sens et la musicalité des vers arabes.
La poésie arabe préislamique puise dans le monde qui l'entoure. Elle célèbre le désert, non pas dans sa sécheresse mais dans sa richesse, la solitude qu'il permet autorisant l'homme à rêver, réfléchir, les oasis qu'il abrite étant semblables à autant de paradis sur terre, l'éloignement ravivant le souvenir des êtres que l'on aime... La poésie arabe célèbre l'amour, la beauté, le désir. Les jeunes filles y sont des fleurs, des gazelles que l'on courtise, à qui l'on chante des louanges.[réf. nécessaire]
La poésie arabe est traditionnellement découpée en cinq périodes :
- l'époque préislamique ou antéislamique, (du début du VIe siècle à l'hégire)
- l'époque du début de l'islam et époque 'ummayyade (622-750)
- le renouveau et néoclassicisme (750-900)
- le provincialisme (jusqu'à la fin du XVIIIe siècle)
- l'ère moderne (depuis le milieu du XIXe siècle). Le vers libre date de 1947; ses deux pionniers sont Badr Shakir al-Sayyab et Nazik al-Mala'ka.
Sommaire
Quelques poètes
Époque préislamique (appelée époque de la « Jahiliya »)
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- Al Muhalhil
- Al Muraqqish
- Ta'abbata Charran
- 'A'sha Qays
- Imrou'l'Qays
- Tarafa ibn al-'Abd
- Zuhayr
- 'Antara Ibn Shaddâd
- Amr ibn Kulthum
- Labîd
- Al Hâith ibn Hilliza
- Al Nâbigha al Dhubyânî
Début de l'islam et époque Omeyyade
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- Hassân ibn Thâbit
- Ibn Abd Rabbih
- Ibn Shuhayd
- Ka'b ibn Zouhayr
- 'Umr ibn 'Abî Rabî'a
- Al Akhtal
- Kuthayyir 'Azza
- Al Farazdaq
- Djarîr
- Majnoun (Qays ibn al-Moullawwah)
- Mâlik ibn al Rayyb
- Wallada
- Ziriab
Renouveau et néoclassicisme
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- 'Abû al 'Attâhiya
- Ábû Nuwâs
- Abou-Tammâm
- Ibn Al-Roumi
- al-Buhturi
Provincialisme
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- Abou Madyane
- Al Mutamid Ibn Abbad
- Avempace
- Ibn Arabî
- Ibn Al-Mou'Tazz
- Ibn al-Yayyab
- Ibn al-Zybayr
- Ibn El Mawla
- Isaac ibn Ezra
- Ibn Hazm
- Ibn Khafadja
- Isaac ibn Khalfon
- Ibn Luyun
- Ibn Quzman
- Ibn Zamrak
- Tahar Taàl Akhrem
- Al-Moutanabbi
- Abou'l Qasim Al-Tamini
- 'Ali Al-Baghdadi
- Ousama Ibn Al-Mounqidh
- Ibn Al-Qaysarani
- Abou Al-Mouzaffar Al-Abiouardi
- Abou el Kacem Chebbi
- Abu-l-Ala al-Maari
Ère moderne
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- Moufdi Zakaria
- Abou el Kacem Chebbi
- Ma'rûf al Rasâfî
- 'Amjad al Zahâwî
- Hafiz Ibrahim
- 'Ahmad Sâmî al-Barudi
- Ahmad Chawqi
Epoque contemporaine
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- Yousouf Al-Khal
- Samih Al-Qasim
- Ilya Abu Madi
- Gibran Khalil Gibran
- Badr Shakir al-Sayyab
- Nazik al-Mala'ka
- Abd al-Wahhab al-Bayyati
- Naguib Surur
- Naim Harrathi
- Nizar Qabbani
- Salah 'Abd al-Subbur
- Adonis
- Mahmoud Darwich
- Ahmad Abd al-Muti Hijazi
- Muzaffar al Nawab
- May Muzaffar
- Mohamed Ghozzi
- Ali Falek
- Mohamed El jerroudi
Le mètre arabe
Les mètres les plus utilisés dans la poésie arabe ont été codifiés au VIIIe siècle par Al-Khalil bin Ahmad et n'ont presque pas changé depuis. Le mètre se base sur la longueur des syllabes, il y a des syllabes courtes (une consonne suivie d'une voyelle courte) et des syllabes longues (une voyelle suivie d'une consonne ou d'une voyelle longue). Ainsi la poésie arabe ne s'appuie pas seulement sur la longueur des vers et les rimes mais sur un certain rythme interne à chaque ligne (bayt). Chaque bayt est divisée en deux moitiés (shatr) qui correspondraient aux vers de la poésie française.
Les différents mètres se distinguent les uns des autres par le nombre de syllabe et l'ordre, l'alternance de syllabes courtes et longues. Mais il existe souvent plusieurs variations d'un même type de mètre puisque deux syllabes courtes peuvent être substituées par une longue par exemple...
Voici quelques noms de mètres : tawil, kamil, wafir, radjaz (forme souvent employée lors d'improvisations), hazaj, basit, khafîf, sarî', moudari...
Pour plus de détails sur la notion de mètre bâtis sur des oppositions entre syllabes brèves et longues, consulter l'article sur le mètre en poésie.
Cependant, la majorité des poètes modernes ont abandonné la métrique classique pour une forme plus moderne dont les pionniers étaient Badr Shakir al-Sayyab, poète arabe moderne renommé, et Nazik al-Mala'ika. En effet, l'un et l'autre ont publié en 1947 les deux premiers poèmes en vers libre de la langue arabe. Ils ont été suivis par des géants comme 'Abd al-Wahhab al-Bayyati, Salah Abd al-Subbur ou Ahmad Mu'ti Hijazi.
Bibliographie
- La Poésie arabe, de René R. Khawam (Éditions Phébus)
- Ors et Saisons. Une Anthologie de la Poésie arabe classique, de Patrick Mégarbané et Hoa Hoï Vuong (Éditions Actes Sud, Sindbad, 2006)
- Le Dîwân de Bagdad. L'Âge d'or de la Poésie arabe, de Patrick Mégarbané et Hoa Hoï Vuong (Éditions Actes Sud, Sindbad, 2008)
- Le Chant d'al-Andalus. Une anthologie de la poésie arabe d'Espagne. Edition bilingue, de Patrick Mégarbané et Hoa Hoï Vuong (Éditions Actes Sud, Sindbad, 2011)
Voir aussi
- Littérature de langue arabe
- Langue arabe
- Poésie arabe à l'époque des taïfas (es)
Catégories :- Monde arabe
- Genre poétique
- Langue arabe
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