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Porte des Allemands
La porte des Allemands est un vestige de l'ancienne enceinte médiévale à Metz en Moselle. À la fois porte et pont fortifiés, elle enjambe la Seille au niveau du pont Henry-de-Ranconval et relie la voie rapide Est au boulevard André-Maginot.
La porte des Allemands fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 décembre 1966[1]. Sommaire
Historique
Véritable porte-forteresse, dotée de tours, de créneaux et de mâchicoulis, la porte des Allemands doit son nom à des chevaliers teutoniques ou frères hospitaliers de Notre-Dame-des-Allemands, qui avaient fondé un hôpital à proximité. Celui-ci fut détruit en 1552, lors du siège de la ville par Charles Quint[2].
Sa construction est entreprise en 1230 avec l’édification d’une première porte orientée vers le centre-ville et formée de deux tours relativement étroites, primitivement réunies par une arcade en ogive, dont il ne reste que les amorces. Une édification contemporaine du renforcement de l’ensemble des remparts messins a eu lieu. Ils atteignent à cette époque une longueur de sept kilomètres.
Afin de contrôler l'accès au pont qui enjambe la Seille et qui relie la ville à la campagne, deux nouvelles tours, plus imposantes, dotées de nombreux éléments d'architecture militaire, sont élevées vers 1445 pour défendre l’entrée du pont. Comme l'atteste une inscription sur la tour de gauche, « Henry de Busdorf et de Ranconval fut de cet ouvraige maistre principal en 1445 », ces dernières sont l'œuvre de Henry de Busdorff. Elles dominent la Seille d'une hauteur de vingt-huit mètres. L’épaisseur des murs, qui atteint 3,50 m, est alors adaptée à la puissance de l’artillerie naissante. Le pont est lui-même fortifié entre 1480 et 1550. Des bretèches et des échauguettes sont ajoutées au dispositif. Les deux corps de bâtiment aux voûtes largement cintrées datent de cette époque. Une inscription sur la voûte indique qu'elle est due au « Sr. Philippe d'Ex maistre et gouverneur de l'ouvraige en 1529 ». Philippe d'Esch, ou d'Ex, seigneur de Neufchâtel-devant-Metz, fut maître-échevin de la ville en 1502 et en 1527[3]. Les sculptures figurées ou zoomorphes sur la face externe du rempart et sur les tours extérieures datent de cette époque. Comme les autres ponts de la ville, notamment le pont des Grilles, le pont de la Porte des Allemands était muni de herses, pouvant barrer la rivière. La porte sera ensuite aménagée par Vauban en 1674.
Architecture
La partie supérieure des tours est restaurée une première fois entre 1858 et 1860. Une nouvelle restauration est entreprise en 1892. La petite tourelle accolée sur l'une des deux tours du XIIIe siècle et les créneaux du côté de la ville, datent de cette restauration[2]. L'architecte allemand Paul Tornow, également responsable des transformations de l'ensemble cathédral durant l'annexion de 1871-1918, restaure la porte des Allemands. Le décor néogothique des créneaux, notamment, date de cette époque.
Notes et références
- ↑ Base Mérimée
- ↑ a et b René Bour, Histoire de Metz, 1950 [détail des éditions]
- ↑ (René Bour, 1950, p. 121)
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
- Site de la mairie de Metz – Histoire de la porte des Allemands.
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