- Pont Hélène
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Viaduc de Meudon
Le viaduc de Meudon ou pont Hélène se situe dans la Ville de Meudon dans les Hauts-de-Seine.
Il est le premier ouvrage d'art ferroviaire réalisé en France et est construit lors de la construction du chemin de fer reliant la gare de Paris-Montparnasse à la gare de Versailles. Il permet la traversée de la vallée du ru d'Arthelon séparant les collines de Meudon de celles de Clamart.
Il s'agit d'un pont en pierre ou maçonné toujours en place (en 2008) d'une longueur totale de 142,7 mètres et comportant 7 travées.
Histoire
Après de nombreuses études, le projet conçu par le groupe Polonceau-Seguin est retenu avec pour ingénieur : Antoine-Rémy Polonceau, pour architectes : Architectes Marc Seguin et frères et pour inspecteur Payen[1]. Il consiste à édifier un imposant viaduc permettant le franchissement de cet obstacle naturel. La première pierre est posée le 1er octobre 1838 par le Duc d'Orléans. Le 9 septembre 1840, l'ouvrage ferroviaire est inauguré par Louis-Philippe Ier, roi des Français, qui goûte d'ailleurs peu le voyage en train. Il porte par la suite le nom de pont Hélène en l'honneur de la duchesse d'Orléans, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, épouse de l'héritier Ferdinand-Philippe d'Orléans. Après de multiples péripéties en majeure partie dues à l'opposition de la population de Meudon, le chantier est achevé en septembre 1840. La ligne de chemin de fer peut dès lors être ouverte à la circulation : l'exploitation commerciale débute le 10 novembre 1840.
Dans Voyage pittoresque sur le chemin de fer de Paris à Versailles (Forgeante) :
« Ce viaduc comprend 2 rangs à arcades superposées ; chaque rang est composé de 7 arches. Les arches inférieures présentent une ouverture de 7 m entre les culées et une hauteur sous clef également de 7 m. L'ouverture des arches supérieures est de 10 m et leur hauteur sous clef est de 20 m. Les piliers qui séparent ces derniers ont 3 m d'épaisseur. Le viaduc est terminé par des culées et présente une longueur totale de 142 70 m. La hauteur totale au-dessus du sol est de 36 m mais l'élévation apparente est réduite à 31 m au moyen d'un remblai qui sert à niveler transversalement le vallon. »Les fondations du viaduc ont fait l'objet d'une attention particulière, puisque qu'elles s'enfoncent entre 20 et 25 m sous terre jusqu'à la craie. Cet effort a beaucoup contribué au coût du projet[2].
L'arrivée du train à Meudon bouleverse la vie du village. Bellevue, loti vers 1824, connait alors une rapide expansion. Le tracé de la ligne découle d'ailleurs en partie du souhait de desservir ce nouveau quartier. Il devient alors plus facile aux Parisiens, qui apprécient déjà les charmes du village, de venir en promenade le dimanche, voire de s'installer à Meudon.
C'est à quelques centaines de mètres du viaduc, qu'aura lieu la catastrophe ferroviaire de Meudon du 8 mai 1842.
Près d'un siècle plus tard, en 1936, lors des opérations de quadruplement des voies de la ligne de chemin de fer, le viaduc subit une vaste opération de rajeunissement. Sa silhouette est légèrement modifiée par une reprise des culées pour permettre cet élargissement et un tablier en encorbellement est réalisé.
À la demande de la municipalité de Meudon, souhaitant valoriser son patrimoine, la Communauté d'agglomération Arc de Seine a mis en lumière le pont Hélène.
Bibliographie
- En chemin de fer de Paris à Versailles par la rive gauche, de 1840 à nos jours, catalogue d'exposition, musée d'Art et d'Histoire, 1990, Meudon.
Notes et références
- ↑ Viaduc de Meudon - 1840 sur art-et-histoire.com, consulté le 5 janvier 2009.
- ↑ Auguste Perdonnet, Nouveau portefeuille de l'ingénieur des chemins de fer, p. 254.
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