- Pollinisation vibratile
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La pollinisation vibratile, ou sonication est la technique de vibration employée par certains hyménoptères pour recueillir du pollen qui est plus ou moins fermement retenu par les anthères, ce qui a pour effet de rendre plus efficace la pollinisation. Chez les espèces de plantes concernées par ce type de pollinisation, l'anthère est généralement tubulaire, avec une ouverture à une seule extrémité, le pollen, aux grains lisses et fermement attachés, se trouvant à l'intérieur. Chez les plantes auto-fertiles, comme la tomate, le vent peut suffire à libérer le pollen à travers les pores de l'anthère et accomplir la pollinisation. Le passage des abeilles peut aussi libérer un peu de pollen. Toutefois la pollinisation la plus efficace est le fait de quelques espèces spécialisées dans la pollinisation par vibrations.
Pour libérer le pollen, les bourdons et certaines espèces d'abeilles solitaires, sont capables d'agripper les fleurs et de mouvoir rapidement les muscles du vol, faisant vibrer toute la fleur et les anthères, et déplaçant ainsi le pollen. Cette vibration résonnante constitue la pollinisation vibratile. Les abeilles à miel réalisent rarement ce type de pollinisation. Environ 8 % des fleurs dans le monde sont pollinisées d'abord de cette manière. Les plantes suivantes sont pollinisées de manière plus efficace par pollinisation vibratile :
- Toutes les plantes du genre Dodecatheon (gyroselles) ;
- De nombreuses espèces de la famille des Solanaceae :
- de nombreuses espèces du genre Solanum,
- aubergines,
- pommes de terre,
- tomates,
- Solanum cinereum, buisson australien,
- Hibbertia
- Dianella.
- de nombreuses espèces du genre Solanum,
- Certaines espèces du genre Vaccinium
- Arctostaphylos (raisin d'ours)
Sommaire
Techniques agricoles de pollinisation vibratile
Les tomates cultivées en serre sont improductives sans une aide à la pollinisation. Traditionnellement la pollinisation s'est faite en secouant les fleurs à l'aide de vibrateurs électriques, mais cela entraînait des coûts de main d'œuvre et des risques de dommages aux plantes, si bien que le recours aux bourdons s'est révélé plus efficace et plus économique dans les serres.
En Australie, où les bourdons ne sont pas indigènes, et compte tenu d'un certain nombre de désastres environnementaux, largement médiatisés, consécutifs à l'introduction d'espèces introduites, devenues par la suite envahissantes, la recherche en cours s'oriente vers l'utilisation d'espèces d'abeilles australiennes[1]. Ces recherches se heurtent toutefois à la pression des importateurs potentiels de bourdons terrestres, qui préfèreraient employer ces insectes, sans tenir compte des risques, ni des possibilités de recours à une solution locale.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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