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Polistes
PolistesPolistes dominulus Classification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Classe Insecta Super-ordre Endopterygota Ordre Hymenoptera Sous-ordre Apocrita Super-famille Vespoidea Famille Vespidae Sous-famille Polistinae Genre Polistes
Latreille, 1802D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Les Polistes forment le plus grand genre de guêpes sociales avec plus de 300 espèces et sous-espèces identifiées. Elles sont présentes sur toute la Terre.
Sommaire
Description
Toutes les espèces de Polistes sont prédatrices, et elles peuvent consommer un grand nombre de chenilles et sont donc considérées comme utiles. Elles peuvent être identifiées par le son de leur vol, et leurs longues pattes se balançant. Leurs nids sont aussi très caractéristiques, car ils sont dépourvus d'une enveloppe, contrairement aux guèpes. Plusieurs espèces sont considérées comme invasives comme la Polistes dominulus aux États-Unis et surtout la Polistes chinensis en Nouvelle-Zélande[1].
Elles sont de couleurs jaune et noire.
Cycle de vie
Le cycle de vie général des Polistes peut être divisé en quatre phases[2] :
- Phase d'émergence
- Phase d'ouvrier
- Phase reproductrice
- Phase intermédiaire
Au printemps, la fondation du nid se fait par une seule fondatrice initiale. Elle construit un nid contenant de 20 à 30 cellules juxtaposées destinées à recueillir les oeufs. Après avoir construit la première cellule, elle construit les autres autour de la première de façon à former une construction hexagonale caractéristique.
Après l'éclosion de la première larve, la fondatrice nourrit les larves avec ses proies prémachées. Une fois les larves transformées en pupe, elle agrandit le nid et recommence à pondre. Il n'est pas rare de voir des fondatrices usurper le nid d'espèces semblables ou même de cohabiter avec des femelles d'espèces voisines[2].
Approximativement deux mois après la fondation de la colonie, les premières ouvrières s'activent, dans une première phase, pour couver les oeufs et entretenir le nid. Les ouvrières finissent par devenir fertiles, et une nouvelle phase de développement de la colonie commence. À la fin de l'été, les femelles reproductrices se distinguent des ouvrières par l'accumulation de graisses protectrices destinées à passer l'hiver, et en modifiant leur biochimie. Un nombre limité d'ouvrières peut devenir fertile, cette classe est appelée Gyne, ce nombre varie en fonction des espèces.
Durant la phase dite « intermédiaire », les reproductrices et les mâles s'accouplent, en général les nids sont alors négligés. La colonie se disperse enfin avant l'hivernage, et les polistes cherchent leur hibernaculum (lieu où passer l'hiver). La P. dominulus se regroupe habituellement par groupe d'une cinquantaine, dans d'anciens nids.
Morphologie
Les Polistes et les autres membres du genre des Polistini se caractérisent par leur premier segment abdominal arrondi alors que pour la tribu des Vespini, il est plat. Les antennes des femelles présentent onze flagellomères alors qu'elles sont douze pour les mâles.
L'aiguillon, dérivé de l'Ovipositeur, bien que développé, reste invisible car il est rétractible. Les mâles sont par conséquent dépourvus d'aiguillon. Comme pour les Vespini, l'aiguillon est lisse, ce qui permet de le retirer une fois planté.
Comportement
Cette espèce est très sociale. Elles ont une préférence innée pour placer leurs nids dans les bâtiments. Relativement pacifiques, elles n'attaquent l'homme que si elles doivent défendre leur nid. S'il existe peu de différences morphologiques entre les femelles reproductrices et les ouvrières, pour plusieurs espèces, comme la P. dominulus, il a été montré une différence de comportement.
On pense que les Polistes se reconnaissent par échange de phéromones hydrocarburés[3]. Cet hydrocarbure curticuleux formant une « signature » est dérivé de la matière végétale et des substances utilisées pour faire le nid.
Pour les P. dominulus, il a été démontré que les femelles dominantes offrent une signature olfactive sur les curticules différentes de celle des ouvrières[4]. De plus, le fait qu'elles restent plus longtemps dans les nids et qu'elles frottent fréquemment leur metasoma suppose qu'elles imprègnent plus le nid que les ouvrières.
Une étude de la P. Caroline a prouvé que les femelles n'alimentent pas préférentiellement leur propre progéniture[5], ce qui laisse penser que les hormones renseignent les individus sur leur parenté au sens large plutôt que sur une filiation directe. On a cependant montré que la Polistes biglumis distingue les oeufs étrangers par une oophagie différenciée sur les larves allant donner des femelles non descendantes et donc concurrentes. Cette prédation ne se fait pas au détriment des ouvrières, qui, pense-t-on, sont un apport pour toute la colonie, quelle que soit la mère, et surtout, le coût de destruction d'un de ces oeufs ou de ces larves d'ouvrières est supérieur au bénéfice que la femelle pourrait en tirer pour nourrir directement sa progéniture[6].
Le mécanisme de différentiation n'a cependant pas été complètement élucidé.
Systématique
Il existe deux sous-espèces :
- Les Polistes sulcopolistes, parasitaire de la seconde
- Les Polistes polistes
La sous-espèces P. sulcopolistes, est parasite de l'autre sous-espèce Polistes. En été, les femelles Sulcopolistes soumettent les femelles dominantes Polistes et pondent dans leurs nids. Les ex-femelles dominantes cessent de déposer ses oeufs et de soigner leur larves, pour soigner, avec leurs ouvrières, les larves des envahisseuses. Les larves Sulcopolistes, transformées en adulte, iront directement coloniser d'autres nids.
Espèces présentes en Europe
- Polistes associus Kohl 1898
- Polistes atrimandibularis Zimmermann 1930 parasitaire
- Polistes biglumis (Linnaeus 1758)
- Polistes bischoffi Weyrauch 1937
- Polistes dominula (Christ 1791)
- Polistes gallicus (Linnaeus 1767)
- Polistes nimphus (Christ 1791)
- Polistes semenowi Morawitz 1889 parasitaire
- Polistes sulcifer Zimmermann 1930 Prasitaire
Espèces africaines
- Polistes hebraeus
- Polistes olivaceus
et d'autres...
Espèces américaines
- Polistes fuscatus
et d'autres...
Espèces asiatiques
- Polistes humilis
- Polistes chinensis
et beaucoup d'autres...
Les espèces invasives
Les guêpes asiatiques et australiennes (P. chinensis et P. humilis) sont considérées comme envahissante en Nouvelle-Zélande. La P. chinensis s'est établie dans l'île du Nord et le nord de l'île du Sud. Elles entrent en concurrence alimentaire avec des espèces locales comme le Kākā pour les insectes, le nectar et le miel[7]. Elles menacent donc la biodiversité de ces îles.
Voir aussi
Références taxonomiques
- Référence ITIS : Polistes Latreille, 1802 (fr) ( (en))
Liens externes
- (fr) Photo de Polistes buvant
- (en)évolution de la caste des Polistes
- (en)Polistes dominulus Photographie de références, descriptions, taxonomie
- (en)Polistes dominulus facial markings indicating dominance
- Genus Polistes
Bibliographie
- (en) S. Turillazzi and M. J. West-Eberhard, « The Natural History and Evolution of Paper-Wasps », dans Sociology, 1992
- (en) Karsai I. & Theraulaz G., « Nest building in a Social Wasp: Postures and Constraints (Hymenoptera: Vespidae) », dans Sociology, no 26, 1995, p. 83-114
- (en) Karsai I. & Penzes Z., « Intra-specific variation in the comb structure of Polistes dominulus: parameters, maturation, nest size and cell arrangement », dans Insectes Sociaux, no 43, 1996, p. 277-296
- http://users.swing.be/entomologie/Guepes.htm les Guêpes
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Polistes ».
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Polistes ».
Notes
- ↑ Polistes chinensis sur GISD
- ↑ a et b (en)(en) Reeve H. K., The Social Biology of Wasps, Ross K. G. & Mathews R. W., 1991, 99-148 p., « Polistes »
- ↑ (en) Gamboa G. J., Grudzien T.A., Espelie K.E. & Bura E.A, « Kin recognition pheromones in social wasps: combining chemical and behavioural evidence », dans Animal Behaviour, no 51, 1996, p. 625-629
- ↑ (en) Bonavita-Cougourdan A., Theraulaz G., Bagneres A.G., Roux M., Pratte M., Provost E., Clement J.L, « Cuticular hydrocarbons, social organisation and ovarian development in a polistine wasp: Polistes dominulus », dans Comp. Biochem. Physiol. B Biochem. Mol. Biol, no 100, 1991, p. 667-680
- ↑ (en) Strassman J. E., Seppa P. & Queller D.C, « Absence of within-colony kin discrimination: foundresses of the social wasp, Polistes carolina, do not prefer their own larvae », dans Naturwissenschaften, no 87, 2000, p. 266-269
- ↑ (en) Lorenzi M. C. & Filippone F, « Opportunistic discrimination of alien eggs by social wasps (Polistes biglumis, Hymenoptera Vespidae): a defence against social parasitism? », dans Behav. Ecol. Sociobiol, no 48, 2000, p. 402-406
- ↑ Clapperton, 1999 ; Kleinpaste, 2000, Asian Paper Wasp Control paper
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