- Plébiscite
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Un plébiscite (du latin plebs, qui renvoie au français « plèbe », et scitum, signifiant « décision », selon un système analogue à la décision prise par les concilia plebis : « assemblée de la plèbe ») est une consultation sur le désir d'une population à propos d'une importante décision, comme celle de relever d'un État ou d'un autre. Au sens latin du terme, le plébiscite est donc conçu comme un instrument véritablement démocratique, et non comme celui du césarisme[1].
Son acception moderne le définirait plutôt comme un dérivé du référendum qui consisterait à approuver ou non la politique d’une personne par l’intermédiaire de la question posée.
Sommaire
Dans l'Histoire
Divers
- Plébiscite pour le rattachement de la Principauté de Liège à la France, en 1793, suite à la Révolution liégeoise.
- Plébiscite au duché de Parme en 1860
- Plébiscite pour l'annexion de la Savoie (22 et 23 avril 1860) et de Nice (15 et 16 avril 1860) à la France en 1860, faisant suite au Traité de Turin
- En Allemagne, Hitler se fait plébisciter comme président en 1934, titre qu'il délaisse pour celui de Führer (« guide »)
- Plébiscite en Sarre le 13 janvier 1935
- En Suisse, lors du plébiscite jurassien, le 23 juin 1974, le peuple jurassien choisissait de se séparer du canton de Berne pour former le Canton du Jura.
En France
Le plébiscite est souvent associé au bonapartisme. En effet, le Premier et le Second Empire connurent un certain nombre de plébiscites :
Sous Napoléon Bonaparte, puis Napoléon Ier
- en décembre 1799, après le 18 Brumaire, pour instaurer le Consulat[1]
- en mai 1802, pour instaurer le Consulat à vie[1]
- en mai 1804, pour l'installation de l'Empire[1]
- en mai 1815, pour l'approbation de l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire[1]
Sous Napoléon III
- en décembre 1851, pour ratifier son coup d'État[1],[2]
- en novembre 1852, pour le retour à l'Empire[1],[2]
- le plébiscite du 8 mai 1870[1],[2]
Ve République
Sous le général de Gaulle
La connotation plébiscitaire chez de Gaulle était assez prégnante. C'est ainsi que l'on vit ce dernier démissionner le 28 avril 1969, soit le lendemain de l'échec du référendum portant sur le transfert de certains pouvoirs aux régions et la transformation du Sénat.
Notes et références
- Le référendum et le tabou des institutions, 23 Mai 2009, Laurent Mauduit in Le Monde
- http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1851.asp
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