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Plumassier
Un plumassier est une personne dont le métier consiste en la préparation de plumes. Lesquelles, il fournira ensuite aux modistes selon la demande. Cependant, elles servaient également à orner certains meubles comme les dais ou encore les impériales de lits. Bien sûr, elles ne sont pas choisies au hasard, ce sont des plumes fines et précieuses. Les plumes qui permettaient aux plumassiers de faire tourner la maison étaient sans conteste celles des paons, des hérons et principalement, celles des autruches.
Sommaire
Traitement des plumes
La préparation des plumes se répartit sur diverses tâches :
- Réception des plumes de la première main.
- Dégraissage dans plusieurs eaux de savon.
- Lavage en eau claire.
- Teinte.
- Blanchissement afin d'enlever le plus gros de la teinture.
- Mise en craie.
- On lave à nouveau plusieurs fois.
- Mise au bleu.
- On ensoufre les plumes.
- On les dresse pour écarter les franges.
- On examine de la largeur des plumes.
- On frise les plumes, s'il y en a besoin.
- On les assortit en fonction de la teinte et de la taille désirée.
Histoire
Au XIXe siècle, de nouvelles variétés de plumes sont introduites, les plumes seront alors séparées en deux catégories; la "plume d'autruche" et toutes les autres variétés, la "plume de fantaisie".
En 1865, un chroniqueur proteste « La mode qui, jusqu'ici, s'était montrée sous le dehors d'une capricieuse déesse, ambitionne décidément le titre de divinité cruelle... Ne s'avise-t-elle pas de coller aux chapeaux des femmes la tête, voire le corps des innocents oiseaux du ciel! Si les dames enfiévrées d'innovations s'étaient bornées à s'attifer d'animaux nuisibles, je n'élèverais pas la voix, et je prodiguerais même les encouragements à celles que je croiserais dans ma route, le chef accidenté de punaises ou le front paré de hannetons. Je fonderais en outre un prix annuel au profit de la modiste qui aurait le plus fréquemment employé le serpent à sonnettes dans la confection de ses marchandises. Mais quand je vois immoler sur les autels de l'élégance les gracieuses fauvettes et les rossignols mélodieux, je me fâche tout rouge et je demande que l'autorité s'oppose à ce carnage de passereaux »[1]. Il fut accompagné dans sa démarche par d'autres protecteurs de la nature et par la société Audubon fondée aux État-Unis, qui sera très active et ne baissera pas les bras devant l'augmentation de la demande de plumes provenant d'espèces de plus en plus menacées.
C'est en 1890 que l'industrie de la plume connut son plus vif succès, par exemple, à Paris on pouvait compter près de 800 maisons qui employaient 6 à 7 000 personnes. La quantité de travail était telle que les plumassiers ne s'occupaient que d'une sorte de plume à la fois; l'un s'occupant de la plume d'autruche blanche, l'autre de la noire, d'autres de la couleur.
La seconde moitié du XXe siècle signe la fin des plumes dans la mode, peu à peu des règlementations visant à protéger des espèces menacées s'installent et le chapeau est abandonné pendant les années 60, entrainant avec lui la disparition des maisons des plumassiers. En France, seule la maison Lemarié a survécu et fournit toujours actuellement couturiers et modistes.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ Florence Müller et Lydia Kamitsis, Les Chapeaux: Une histoire de tête, page 68
Florence Müller et Lydia Kamitsis, Les Chapeaux: Une histoire de tête, Dans le droit fil, coll. « Syros Alternatives », 9 bis, rue Abel Hovelacque, 75013 Paris, France, mai 1993, 120 p. (ISBN 2 86738 872 4)
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Catégorie : Métier du vêtement
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