- Plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida à l'étranger
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President's Emergency Plan for AIDS Relief
Le President's Emergency Plan for AIDS Relief (plus connu sous l'abréviation PEPFAR) est un plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida à l'étranger que le président des États-Unis George Walker Bush a lancé en 2003.
Sommaire
Objectifs
Les objectifs des cinq premières années de ce Plan d'urgence des États-Unis comprennent une aide au traitement pour deux millions de personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine, une aide à la prévention de sept millions d'infections nouvelles et une aide aux soins pour 10 millions de personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA [1].
Actions et résultat
Ce programme est mis en œuvre entre autres par le Département de la Santé et des Services sociaux et le Département d'État qui agit avec les autres agences américaines telle l'Agence des États-Unis pour le développement international, les gouvernements concernés, les organisations internationales comme ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ainsi que les organisations locales (1 588 en 2004, 2 217 en 2007) ; le U.S. Global AIDS Coordinator est depuis 2006 l'ambassadeur Mark R. Dybul [2].
Doté à l'origine d'un budget de 15 milliards de dollars américains répartis sur une période de cinq ans, celui-ci a été au final de 18,8 milliards de dollars.
ONUSIDA a estimé qu’en 2002, seuls 50 000 Africains environ avaient pu bénéficier de traitements, sur les quatre millions qui en avaient besoin [3]. Ce plan a permis de soigner en 2007 plus de 1,4 million de personnes dont 62 % de femmes qui reçoivent un traitement antirétroviral [4]. En 2004, 30 000 Sud-Africains prenaient des médicaments, ils sont près de 500 000 en 2008 [5].
Il donne des programmes de prévention sur la maladie (20 % du budget), à la prise en charge d'orphelins et d'autres enfants en situation vulnérable, à la livraison de fournitures (Les États-Unis ont fourni près de 1,7 milliard de préservatifs fin 2007, soit plus que tous les autres pays industriels réunis [6] ), ainsi qu'aux frais d'infrastructure hospitalière et a, entre 2004 et 2007, soutenu environ 2,6 millions de stages de formation et de recyclages pour le personnel médical [7] ainsi que dans le cadre du programme SOAR, de son sigle anglais pour Nurses Strengthening our AIDS Response l'envoi de personnel infirmier américain pour aider et former leurs collégues Africains [8] .
Début 2008, George Walker Bush a demandé le doublement du budget, soit 30 milliards de dollars pour les cinq prochaines années [9]. Finalement, c'est un montant de 48 milliards de dollars qui sont autorisés pour lutter contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme pour la période 2009-2013 [10].
Pays bénéficiaires
Les quinze pays bénéficiaires en 2008 sont l'Afrique du Sud, le Botswana, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, la Guyana, Haïti, le Kenya, le Mozambique, la Namibie, le Nigéria, l'Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Vietnam et la Zambie.
Critiques
Certains ont critiqué le PEPFAR car le volet de prévention s'appuie sur la stratégie ABC (Abstinence, soyez fidèle, utilisez un préservatif) - un tiers des fonds de ce volet va a des programmes de promotion de l'abstinence sexuelle avant le mariage - [11].
Selon le Center for global development, l'afflux d'argent a également un effet pernicieux car le PEPFAR et autres programmes internationaux ont également financé le recrutement de très nombreux travailleurs sanitaires des organisations non gouvernementales, qui gagnent souvent bien mieux leur vie que leurs collègues du secteur public et ils sont donc en compétition avec les systèmes de santé nationaux. Un employé de bureau travaillant pour un programme financé par le PEPFAR en Zambie, par exemple, a un salaire deux fois plus élevé qu’une infirmière diplômée dans le secteur public zambien . [12]
Références
- ↑ (fr) BD et PEPFAR collaborent pour renforcer les systèmes de laboratoire dans la lutte contre le VIH/SIDA et la TB, 1er novembre 2007, PRNewsWire
- ↑ (en) Biographie de Mark R. Dybul par le Département d'État
- ↑ (fr)[pdf] Afrique Renouveau, Département de l’information des Nations Unies, Vol. 19 N° 1, avril 2005, p.8
- ↑ (fr) Le gouvernement Bush contribue à la lutte contre le sida et le paludisme en Afrique, 8 février 2008, Washington Files
- ↑ (fr) Afrique du Sud /Une marionnette séropositive aide à lutter contre le SIDA / Elle aide les enfants à mieux cerner un problème douloureux et complexe, Organisation de la Presse Africaine, 18 octobre 2008
- ↑ (fr) Lutte contre le sida - le PEPFAR donne de bons résultats en Afrique, Washington Files, 31 octobre 2007
- ↑ (en) The U.S. President’s Emergency Plan for AIDS Relief Releases Fourth Annual Report to Congress: The Power of Partnerships, 1er février 2008, PEPFAR
- ↑ (fr) Envoi en Afrique de personnel infirmier américain spécialisé dans le sida, America.Gov, 31 décembre 2008
- ↑ (fr) Le PEPFAR prévient la transmission du virus du sida de la mère à l'enfant, 31 janvier 2008, Washington Files
- ↑ (en) The United States and International Development: Partnering for Growth, 16 septembre 2008
- ↑ (fr) La stratégie américaine de l'abstinence soulève les critiques, Le Devoir, 15 août 2006
- ↑ (en) Seizing the Opportunity on AIDS and Health Systems, 4 août 2008
Liens externes
- (en) Site officiel de la PEPFAR
- (en) Fiche d'USAID sur le plan
- (fr) Dossier sur le PEPFAR du site d'information du Département d'État
- (fr) Entretien avec Mark Dybul, 1er décembre 2007, Libération
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