- Piscine Tournesol
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La piscine Tournesol est un type de piscine issu du programme national de construction de piscines de type industriel, lancé au début des années 1970, qui a entrainé la construction de quelque 183 piscines de ce type en France à la fin des années 1970 et au début des années 1980.
Sommaire
Historique
Ce programme a été initié dès 1969 par le Ministère de la Jeunesse, des sports et des loisirs, sous le titre « 1000 piscines » et avait pour but l’apprentissage de la natation, suite aux mauvais résultats des nageurs français aux Jeux olympiques d'été de 1968. Entre 600 et 700 piscines ont ainsi été construites, de type Iris, Plein-Ciel-Plein-Soleil, Caneton et enfin Tournesol, lauréat des deux concours d'idée.
Le type Tournesol, l'un des plus caractéristiques, est l'œuvre de l'architecte Bernard Schoeller, appartenant à l'époque au cabinet Arsène-Henry, assisté de l'ingénieur Thémis Constantinidis pour la structure et de la société Matra pour les matériaux. 183 exemplaires ont été construits sur les 250 prévues.
Elle possède un bassin mesurant 25 mètres de long sur 10 mètres de largeur. La base est un cercle de 35 m de diamètre. Son toit de 6 m de hauteur se compose d'une coupole qui s’ouvre à 120°, portée par des arches métalliques, entre lesquelles se trouvent des tuiles en polyester. Une partie des arches se déplacent, permettant de découvrir la piscine lorsque le temps le permet. Sa forme de soucoupe volante est typique de son époque de construction.
Le prototype est construit au cours du premier semestre 1972 à Nangis (Seine-et-Marne, aujourd'hui détruite) puis le premier exemplaire à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne, détruite).
Plusieurs piscines Tournesol ont bénéficié du label « Patrimoine du XXe siècle » : la piscine de Bonneveine à Marseille en 2000[1], puis en 2006 celle de Carros-le-Neuf (Alpes-Maritimes), construite en 1982 et réhabilitée en 2005[2].
Structures préfabriquées conçues pour la pratique immédiate, de nombreuses piscines Tournesol se dégradent rapidement et sont progressivement rénovées, transformées ou supprimées. C'est la fin d'une époque où l'État impose une architecture nationale standardisée, chaque collectivité locale prenant son autonomie pour ce type d'équipement.
La piscine Tournesol de Beauvais a fait l'objet d'une photographie de Aurore Valade, accompagnée d'un texte humoristique de Lætitia Bianchi, publiée en 2008 dans Plein air[3].
Voir aussi
Bibliographie
- Patrick Facon, « Les piscines Tournesol », dans Gérard Monnier (dir.) et Richard Klein (dir.), Les années ZUP : Architectures de la croissance, 1960-1973, Picard, 2002, 301 p. (ISBN 2-7084-0629-9), p. 91–110
- « Remise à neuf de la coupole d'une piscine 'Tournesol' », dans Les Cahiers techniques du bâtiment, no 279, mai 2008, p. 32–34 (ISSN 0241-6794)
Articles connexes
Liens externes
- « La piscine Tournesol : le futur à ciel ouvert », sur le site du Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines : à propos de l'ancienne piscine tournesol de Montigny-le-Bretonneux
- Arrêt de la Cour d'appel d'Orléans reconnaissant les piscines Tournesol comme une œuvre architecturale à part entière de Bernard Schoeller.
- Liste de piscines Tournesol sur le site PSS-archi.eu
Notes et références
- Notice de la piscine de Bonneveine, sur le site de la DRAC de PACA.
- Notice de la piscine de Carros-le-Neuf, sur le site de la DRAC de PACA.
- Plein air, Beauvais, Diaphane, 2008 (ISBN 978-2-9530799-1-3) [lire en ligne], chap. 15 (« Jurisprudence, dénomination, botanique »), p. 40–41.
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