- Pilote (profession maritime)
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Le pilote de navire est le conseiller du commandant d'un navire qui entre ou sort du port ou encore qui navigue sur une voie maritime difficile (par exemple le fleuve Saint-Laurent). Il travaille pour une station de pilotage et est licencié pour un ou plusieurs ports particuliers ou encore une ou plusieurs voies fluviales.
La réglementation oblige les commandants de navires à utiliser les services du pilote pour entrer ou sortir des ports ou parcourir une voie fluviale difficile, ce en fonction de la longueur, du tonnage du navire (généralement pour un tonnage supérieur à 300) et du type de cargaison transportée.
Si ce service n'est pas toujours obligatoire, il est fortement conseillé pour les personnes peu expérimentées. Le pilote fait profiter le commandant de sa connaissance des particularités du port ou de la voie fluviale en question.
Sur les conseils du pilote, le commandant peut se faire aider dans son travail par des remorqueurs ou une équipe de lamanage.
Le pilote est transporté à bord des navires par un bateau pilote (ou pilotine), mais aussi quelquefois par hélicoptère.
Sommaire
En France
Le pilote des stations de pilotage des ports de commerce français est recruté sur concours, il doit posséder un brevet de capitaine du plus haut niveau et possède une expérience à la mer d'une dizaine d'année en moyenne (il y a un âge limite pour le recrutement). Le pilotage portuaire est protégé par un monopole d'État tout en étant confié à un organisme privé, la station de pilotage ; les tarifs ne sont donc pas libres, mais fixés annuellement par une assemblée commerciale au sein de laquelle les usagers et l'Etat sont représentés[1]. Le coût du pilotage est d'environ 7% du prix de l'escale.
Ce monopole, en rapport avec le coût pour les armateurs, est régulièrement discuté par Bruxelles qui y voit une entrave à la libre concurrence.
Lorsqu'un navire fréquente de manière régulière le même port, les commandants peuvent obtenir une licence de "capitaine pilote" sous réserve d'avoir effectué un certain nombre de mouvements avec un pilote à bord et de revenir sur le même navire avec une périodicité suffisante. Le nombre de mouvements nécessaires et la périodicité est variable selon les ports. Dans ce cas le navire n'est pas dispensé de rémunérer la station de pilotage mais paye une redevance réduite, sans embarquer de pilote, le gain peut être un gain de temps, par contre, en cas de problème sans pilote à bord, les assurances ne dédommageront pas l'armateur de la même manière.
Il existe aussi le métier de pilote hauturier. Ce dernier est hélitreuillé au large (entrée de la Manche par exemple) et va conseiller le capitaine jusqu'à l'entrée du port où, un pilote portuaire prendra le relai. Son rôle est d'éviter les accidents au large grâce à sa bonne connaissance des zones fréquentées et des procédures diverses. Ce service, ouvert à la libre concurrence, n'est pas encadré par des lois et donc peu développé. Les pilotes hauturiers sont, comme dans les autres pays, d'anciens capitaines pouvant justifier de plusieurs années de commandement. Le coût d'un pilote hauturier est d'environ 0.5% du prix d'une escale, ce qui est négligeable au regard du service apporté. Depuis sa mise en place en Manche, aucun accident n'a été répertorié sur des navires ayant un pilote hauturier à bord.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr)(en) Pilotage maritime en France
- (fr) Corporation des pilotes du Bas Saint-Laurent (Québec)
- (fr) Corporation des pilotes du Saint-Laurent Central (Québec)
- (fr)(en) Centre d'entraînement à la manœuvre des navires (Port Revel)
Notes et références
- Le pilotage maritime Page 19 du mémoire (Assemblée commerciale)
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- Portail du monde maritime
Catégories :- Métier de la mer
- Vocabulaire maritime
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