Pigmentocratie

La pigmentocratie est un système d'organisation étatique fondé sur la séparation de la population en fonction de la race et de la couleur de la peau. C'est donc l'institutionnalisation du racisme en tant que système politique et d'organisation sociétale. La pigmentocratie est une forme de démocratie aménagée par le pouvoir en place dirigé par le groupe racial majoritaire, ou minoritaire démographiquement mais qui détient le contrôle de l'outil politico-juridique.

Les fondements

Les fondements d'un tel système sont souvent des thèmes clés de l'évolution intellectuelle et philosophique de "l'humanité". Mais avant toute chose il est important de dire que le premier fondement est la crainte de l'autre qu'on ne connait pas. C'est de là que découleront les intérêts de justifier le racisme.

• Il y a ensuite la mauvaise interprétation des religions judéo-chrétienne, affirmant par exemple que Cham serait le fils noir (donc maudit !!!) d'Abraham.
• La théorie de Darwin sur l'évolution des espèces, combiné aux différences de civilisation et à l'idée de posséder la société la plus policée.
• Le Code noir sous Napoléon s'appliquant à tous les esclaves et aux personnes de couleurs dans les colonies françaises.

Le principe

Cette forme d'organisation part d'un principe de hiérarchisation des races. Le pouvoir en place s'établissant au sommet de cette structure pyramidale normale (des moins nombreux au plus nombreux) ou pyramidale inversée (des plus nombreux au moins nombreux). Il s'agit donc de maintenir une distinction des races et d'éviter les métissages de population qui serait un problème la distinction des différents groupes.

L'organisation

A travers cette différenciation, l'objectif majeur est de conserver le système de domination-soumission et de le perpétuer aux générations à venir. Le groupe dirigeant s'octroie les avantages, détermine ses privilèges, se réparti les fonctions politiques, décide et monopolise l'économie en ne laissant que des métiers de bas rang ou plus difficiles à faire fructifier aux autres. Malgré cette faiblesse d'action des minorités, le pouvoir dirigeant et le groupe rattaché dans son ensemble exerce une pression quotidienne sur ceux qu'ils appellent la minorité (ici minorité serait à comprendre en son sens social). Prenant comme référence le système démocratique auquel ce type d’organisation politique est assimilé, il prône la séparation des pouvoirs en trois : l'exécutif, le législatif, et le judicaire. À la différence que ces trois pouvoirs sont exclusivement réservés au groupe raciste. Il s'agit là du privilège le plus fort en ce qu'il permet de discriminer tout en restant dans la loi. Le législatif décide des lois de séparation conférant privilèges au groupe et devoirs et permissions à la minorité. En matière judiciaire, les dés sont pipés, car le principe fondateur est que la minorité à toujours dans toutes les situations forcément tort. Le pouvoir exécutif n'est que l'émanation du groupe raciste chargé d'appliquer les décisions discriminatoires et d'organiser la seule vie du groupe majoritaire.

Des exemples historiques

• L'apartheid en Afrique du Sud.
• La ségrégation raciale (Racial segregation) aux États-Unis d'Amérique.
• Le travail forcé dans les colonies françaises d'Afrique.

La lutte contre la pigmentocratie

• La lutte contre la pigmentocratie s'apparente à celle des Droits de l'Homme et de la Dignité humaine. Sa manifestation a lieu sous deux (2) formes majeures et radicalement opposées :

1. La forme pacifiste : elle a pour but de faire prendre conscience la population majoritaire des conditions de vie de la population rabaissée. C'est une sensibilisation qui fait appel à l'humanisme et qui se manifeste par des manifestations pacifiques, des regroupements silencieux, le boycott passif de tout bien ou tout lieu représentant la discrimination...

Les personnages représentatifs sont : Martin Luther King, Ghandi...

1. La forme activiste violente : né d'un ras-le-bol de personnes avides de changer les choses pour qui seul l'affrontement déterminera d'un changement ou non de la donne (cette idée s'inscrit dans la logique darwiniste).

Les personnages représentatifs sont : La Mulâtresse Solitude, Malcolm X, Black Panther Party...

1. Néanmoins certaines luttent dans leur processus ont connus divers évolutions se rattachant à l'une ou à l'autre des deux formes précédemment citées.

On peut citer : Nelson Mandela (activiste dans une moindre mesure avant la prison puis pacifique après la prison de Robben Island), les pères fondateurs du RDA (Rassemblement démocratique africain)

• Il est également important de noter les collaborations d'hommes et de femmes du groupe majoritaire opposé à cette organisation bien qu'elle soit en leur faveur. C'est ainsi qu'au même titre que les autres il convient de citer des noms comme Frederik de Klerk qui joua un rôle majeur pour la fin de l'apartheid en Afrique du Sud ou bien d'autres hommes politique et anonymes.

De nos jours

• Les sociétés sud-américaines : discriminations des peuples amérindiens et une marginalisation voire un nihilisme des populations a ascendances africaines.
• Il existe encore un plafond de verre dans les sociétés occidentales qui empêche les minorités arabes, noires, asiatiques et latines d'accéder à des postes de très hautes responsabilités. Des groupes continuent de se battre contre ces discriminations, comme le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) en France.
• Au niveau international, la nouvelle donne mondiale poussée par la globalisation fait croire à une généralisation du phénomène pour lequel l'identification reste très difficile (ceratin explique ainsi le terrorisme et toute sorte d'extrémisme).

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