- Pierre de Laval (archevêque de Reims)
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Pierre de Laval (17 juillet 1442, Montfort-sur-Meu - 14 août 1493, abbaye Saint-Nicolas, Angers) , évêque de Saint-Brieuc, de Saint-Malo, puis archevêque de Reims de 1473 à 1493, religieux français.
Sommaire
Biographie
Famille
Fils de Guy XIV de Laval et d’Isabelle de Bretagne, il est le frère cadet de Jeanne de Laval, épouse du roi René d'Anjou, et de Guy XV de Laval.
Guy XIV de Laval x Isabelle de Bretagne │ ├──> Guy XV de Laval │ ├──> Pierre de Laval │ ├──> Jeanne de Laval │ x René Ier d'Anjou │ x Françoise de Dinan
Enfance
Pierre de Laval avait quatorze ans lorsqu'il vint en pension à Angers avec tout une suite[1]. Il fit ses études à l'université d'Angers, dans la nation de Bretagne[2],[3],[4]. Pierre de Laval devient grand-doyen d'Angers[5], en 1462, étant âgé de vingt ans[6].
Charles VI │ ├──> Charles VII │ │ │ └──> Louis XI │ ├──> Jeanne de France │ x Jean V de Bretagne │ │ │ └──> Isabelle de Bretagne │ x Guy XIV de Laval │ │ │ └──> Pierre de Laval
Carrière religieuse
Guidé par sa famille, il est nommé abbé de Saint-Aubin d'Angers en 1463[7]. Il est élu abbé de Saint-Nicolas d'Angers en 1465.
En 1472, il devient évêque de Saint-Brieuc[8] en Bretagne, et est en faveur auprès de Louis XI[9] qui le prend comme conseiller en second, après Charles II de Bourbon, archevêque de Lyon.
Archevêque de Reims
Il est nommé par Louis XI, quelques mois plus tard archevêque de Reims en 1473 après le décès de Jean II Jouvenel des Ursins. Il retint toujours le titre de Saint-Brieuc[10]. Il rendit les hommages comme archevêque, duc et pair de France, le 29 mars 1473. Louis XI indique en la lettre suivante, adressée aux officiers de la chambre des comptes pour la main-levée de son temporel, où il le nomme son très-cher cousin[11]. Pierre de Laval s'arrêta peu à Reims après sa prise de possession par prudence par rapport à Louis XI et aux conflits en cours, et se retira en son abbaye d'Angers laissant Gilles de la Rivière pour Grand-vicaire, et Pierre, évêque de Nazareth, pour conférer les ordres sacrés en son absence. Après la ligue des Princes, la paix arrivé, il revient à Reims en 1476, où il constate les vexations occasionnés aux habitants par Raulin Cochinart, ainsi que la démolition de ses édifices. Ainsi, peu après, allant en cour, il obtint de Louis XI lettres par lesquelles la lieutenance générale lui fut accordée, tant de la ville de Reims que du pays d'alentour. Muni de ce pouvoir, il vient à Reims, demande raison du démolissement de ses édifices, et ayant appris que le tout avait esté fait par l'ordre de Cochinart, il fait emprisonner tous ses officiers. Les impressions des divers troubles n'étaient pas entièrement effacées à Reims : les procédures étant rapportées au roi, il en voulut reproche tout d'abord aux habitants. Informé par la suite par son grand-chambellan[12], et les députés de la ville, il révoqua la lieutenance accordée à l'archevêque, et ordonna qu'à l'avenir, aucun officier originaire du duché de Bretagne ou domestique de Pierre de Laval, ne pourrait exercer aucune charge, tant au spirituel qu'au temporel, dans l'archeveché. Marqué par cette disgrâce, Pierre de Laval revient en cour après la mort du roi, et la minorité de Charles VIII, sacré à Reims. Il s'éloignera par la suite de Reims à chaque conflit, sans réellement siéger. Il eut des démêlés avec le chapitre dès sa prise de possession, et qui se renouvela lors du sacre de Charles VIII, pour le droit des offrandes, il constata la démolition de ses possessions faite par Cochinart, et à la diminution de son autorité ; et adopta une certaine aversion pour Reims[13].
Évêque de Saint-Malo
Il est abbé de Saint-Michel-en-l'Herm et de Saint-Méen-de-Gaël en 1492. Il est évêque commendataire de Saint-Malo de 1486 à 1493. Il obtint du pape Innocent VIII, le 19 septembre 1486, la permission de posséder en commende l'évêché de Saint-Malo; où il se fit suppléer dans ses fonctions spirituelles par Yves Glent ou Le Blanc, évêque de Dromore, en Irlande ; et où il se contenta de venir de fois à autres, surtout lorsque les intérêts du roi de France le demandaient.
Mort
Il meurt à Angers après une fièvre le 14 mars 1493, et fut inhumé à Saint-Aubin d'Angers[14]. Son cœur fut donné à l'Abbaye Saint-Nicolas d'Angers, d'où il était abbé[15]. Il fit de sa sœur Jeanne de Laval, reine de Jérusalem et de Sicile, et duchesse d'Anjou, qu'il fit son exécutrice testamentaire. Les armes de Pierre de Laval semblent avoir été élevée sur la porte du Collège de Reims, à Paris, et à l'hôtel archiépiscopal de Reims, près des Cordeliers.
Précédé par Pierre de Laval (archevêque de Reims) Suivi par Jean Prégent (1450-1472) Évêque de Saint-Brieuc 1472-1476 Christophe de Penmarch (1477 – 1505) Jean II Jouvenel des Ursins (1449-1473) Archevêque de Reims 1473-1493 Robert Briçonnet (1493 – 1497) Jean L'Espervier (????-1486) Évêque commendataire de Saint-Malo 1486-1493 Guillaume Briçonnet (1493 – 1513) Guillaume IV de Maironio Abbé de Saint-Aubin d'Angers 1464-1493 Jean V de Tinténiac (1493 – 1525) Benoît II Abbé de Saint-Nicolas d'Angers ????-1493 Pierre II Cornilleau (après 1493 – 1506) Notes et références
- Jean-Barthélemy Hauréau par erreur l'affirme, à l'âge de cinq ans. Et non comme
- doyen de Saint-Tugal, ledit Duval et leurs gens pour appointer o Mons. le grand doyen d'Angiers pour la pension de Pierre Monseigneur et ses gens ; l'autre voiage pour mondit seigneur et les dessusdits et ses autres gens au mois de mars dessusdit ; auquel temps alla demourer Monseigneur à Angiers. La mise desquels deux, de ce qu'en fut poié par ledit Duval, y compté ce que poia pour partie des deniers baillés audit doyen et autre sur sa pension, monte selon que a esté apparu par le minu, vériffié et rendu sur se compte par monnaie de tournois XVI l. XIV s. VII d., valant par targe, XIII l. XVIII s. targe ». « Et est à savoir que Madame, pour faire ledit voiage et pour bailler à Monseigneur le doyen pour ladite pension, avoit baillé VIIIXXXI escus II s. IIII d., dont fut baillé au grant doyen, le XIIe jour de mars l'an LVI, auquel jour commencza le temps de la pension par Duval VIxx escuz et à Simon Priorel pour les mises de Monseigneur, dont compta XX escuz ; au receveur de la nation de Bretagne, VI escuz ; au receveur de l'Université, VI escuz ; aux bedeaux, I escu, que sont VIIXXXIII escuz, et l'outreplus fut employé en la mise dudit voyage, outre ce que poia ledit Du Val, recours au minu qui est en sac ». « (Somme) que poia ledit Duval (receveur) pour la mise faite par deux voiages à Angers, savoir : le premier en février LVI pour le sieur du Boulay, le
- abbé Angot les titres, en quantité très considérable, de sa terre de Mayneuf. Ce dernier y a trouvé, parmi d'autres renseignements relatifs à la famille d'Andigné ou aux terres qu'elle posséda, quelques documents d'un intérêt peut-être plus général parce qu'ils complètent sur certains points la biographie de plusieurs personnages importants du Bas-Maine, comme Pierre de Laval, dont la vie nous est encore peu connue. La reliure d'un registre était formée de deux grands feuillets des comptes de la baronnie de Vitré ou du comté de Laval ; les articles se rapportent aux années 1453-1456, mais sans suite. Ces deux feuillets ont été versés par M. de la Perraudière aux Archives départementales de la Mayenne. René de la Perraudière a bien voulu communiquer à l'
- Anne de Laval le choisit comme exécuteur testamentaire, immédiatement après ses enfants ; il se nommait Pierre de Saint-Aignan. André Duval était « l'hospitalier » de Laval, c'est-à-dire aumônier de Saint-Julien. Le doyen de Saint-Tugal de Laval était Blaise Louvet, lui-même ayant le titre d'étudiant à Angers. L'article qui suit est un don testamentaire de 100 sols targe légués par « feue madame l'aisnée que Dieu absolve, mère de Madame », pour l'édification et réparation de « l'église de Monseigneur saint Michel ». On reconnaît dans la donatrice Jeanne de Laval, morte en 1433. Malgré le testament qu'elle fit en 1456, Anne, sa fille, vécut encore dix ans. Le sieur du Boulay était un homme de confiance, puisque cette année-là même,
- Il succède à Renaud Cornilleau.
- Comme on règle sa pension avec lui, on peut supposer que la carrière du jeune abbé était préparée d'avance et que le grand-doyen était un tuteur complaisant.
- 6 septembre 1462. Broussillon, La Maison de Laval, N°1624. Bulle papale le nommant abbé de Saint-Aubin, 23 mars 1463/64, Archives départementales de Maine-et-Loire, H I. Notes du chapitre d'Angers, 27 janvier 1463/64. Broussillon, La Maison de Laval, N°1640. Election au chapitre d'Angers,
- 19 février 1471/72. Archives départementales de Loire-Atlantique. E 76. Bulle papale. Nomination de l'évêque de Saint-Brieuc.
- 28 juin 1472. Broussillon, La Maison de Laval, N°1754. Lettres de Louis XI,
- Suivant l'inscription d'une lettre pour Jean de Thoisy, le 15 septembre, où ses qualités sont couchées en cette sorte : Petrus de Laval, Dei gratid archiepiscopus et aux remensis, primus par Franctœ, sanctœ sedis apostolicœ legatus natus, Galtiœ belgicœprimas, commcndatarius episcopus Iriocensii, ac monasteriorum SS. Albini et Nicolai onlinls S. Benedicti intra et extra muros andegavenses.
- Ermenonville, près de Senlis, le 29 jour de mars 1473. » .En ces termes : Loys, par la grâce de Dieu roy de France, à nos âmes et féaulx gens de nos comptes et trésoriers, au bailly du Vermandois et à nos procureurs et receveurs ordinaires audict bailliage ou à leurs lieutenants ou commis, salut et dilection. Sçavoir vous faisons que nostre très-cher et féal cousin Pierre de Laval, archevesque et duc de Reims, nous a aujourd'huy fait en nostre personne le serment de féaultlé que tenu nous estoit de faire, à cause de la temporalité dudict archevesché , auquel serment nous l'avons receu , sauf noslre droit et l'autruy. Si vous mandons qu'à raison dudict serment vous ne donniez aucun empeschement en la jouissance de ladicte temporalité , etc. Donné à
- Sénéchal de Normandie.
- Guillaume Marlot, p. 249.
- Maine-et-Loire possèdent un missel à l'usage de Reims, incunable à miniatures, imprimé sur vélin par son ordre (1491). Les archives de
- Il se lit cet épitaphe : Aspice, mortalis, gressus qui tlirigis istuc, Proh ! spéculum mortis oernis, me vermibus esram, Regia cura fuerirn proies, dux, praesul et abbas. Octavi Caroli unctor, deque Laval déçus omne, Arrisit ludens mihi sors mea, fragile doniini, Quod dédit, hoc rapuit Clotho, nunc pro aedibus urna est. Lustra decera mensesque duos mea vidit et aetas. Disce mori, qui régna petis ; mors omnia sternit.
Article connexe
Source
- Guillaume Marlot, Histoire de la ville, cité et université de Reims métropolitaine de la Gaule, vol. 4. 1846, p. 227 ;
- Abbé Angot, Monseigneur Pierre de Laval, 1913.
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