- Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau
-
Pierre Philippe Denfert-Rochereau
Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau, né à Saint-Maixent-l'École le 11 janvier 1823 et mort à Versailles le 11 mai 1878, est un militaire français. Il est resté célèbre pour avoir dirigé la résistance de la place forte de Belfort durant la guerre franco-allemande de 1870, ce qui lui a valu le surnom de « Lion de Belfort ».
Biographie
Né dans une famille protestante de moyenne bourgeoisie, marié à Pauline Surleau-Goguel (vieille famille de Montbéliard), il est diplômé de Polytechnique (X1842). Il se distingue lors de l'expédition de Rome de 1849 et participe ensuite à la guerre de Crimée en 1855, puis est en poste en Algérie de 1860 à 1864.
Nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870, il est confronté dès novembre 1870 à l'attaque puis au siège des armées allemandes, menées par Werder. Il mène alors avec sa garnison et la population de la ville une résistance héroïque qui dure 103 jours. Ce n'est que le 18 février 1871, sur un ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu'il accepte de baisser les armes et de se rendre. Partisan de la guerre contre l'Allemagne et du refus de l'armistice, il sollicite devant Thiers la grâce du jeune officier Louis-Nathaniel Rossel — lui aussi protestant — qui avait rejoint la Commune de Paris après la défaite française. Ce dernier est pourtant exécuté le 27 novembre 1871.
La résistance de Pierre Philippe Denfert-Rochereau sauve l'honneur d'une France humiliée par la défaite de Mac-Mahon à Sedan et la reddition de Bazaine à Metz. Il offre aussi la possibilité à Thiers de négocier la conservation de l'arrondissement de Belfort au sein de la France, alors qu'il faisait auparavant partie de l'Alsace, désormais revendiquée par les Allemands.
En 1872, il est député au Synode des Églises réformées pour le courant libéral. Il s'oppose à François Guizot et à Charles Bois, du courant orthodoxe contre l'adoption d'une confession de foi.
Héros national, il est élu député à l'Assemblée nationale, où il soutient la politique de Léon Gambetta. Il meurt à Versailles en 1878. Sa dépouille repose aux côtés de son épouse, dans le cimetière de Montbéliard.
Dans le 14ème arrondissement (quartier du Montparnasse), une place parisienne, où se trouve une réplique en bronze du Lion de Belfort, et une station de métro, une avenue, ainsi qu'une promotion du IVe Bataillon de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr portent son nom. Donner à la place parisienne où se trouvait la barrière d'octroi dite "Barrière d'Enfer", le nom de place Denfert-Rochereau peut être considéré comme un calembour administratif !
Lien externe
- Exposition à l'École polytechnique sur Denfert-Rochereau, septembre-décembre 2009.
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de l’histoire militaire
Catégories : Militaire français | Personnalité de la Troisième République | Personnalité protestante | Ancien élève de l'École polytechnique (France) | Naissance dans les Deux-Sèvres | Naissance en 1823 | Décès en 1878 | Personnalité française de la guerre franco-allemande de 1870
Wikimedia Foundation. 2010.