Pierre Corval

Pierre Corval (décédé en 1973) est un journaliste français.

Biographie

Journaliste à l'Aube d'avant-guerre, journal fondé par Francisque Gay, dans la mouvance du Sillon, mouvement de catholicisme social né de l'encyclique du pape Léon XIII.

Le Sillon a été fondé par Marc Sangnier (beau-père de Francisque Gay) . Au journal L'aube, aux côtés de Gay, se trouvent notamment Georges Bidault, Louis Terrenoire, Jean Dannenmuller, Jacqueline Ancelet Hustache, Pierre Corval. Tous seront au cœur de la Résistance après que l'Aube eut cessé de paraître dès le début de l'occupation allemande.
Pierre Corval, accrédité auprès du gouvernement de Vichy, s'installe à Lyon comme journaliste au Progrès, dont la direction, essentiellement la famille Brémond aidera les Résistants, jusqu'au sabordage du journal à l'entrée des allemands en zone sud.

À la demande de Jean Moulin, Georges Bidault avait créé un bulletin destiné à recueillir et transmettre des informations en provenance des mouvements de Résistance, et à destination de ces mêmes mouvements et de Londres. C'est Pierre Corval, entouré d'une petite équipe, qui rédigera les 250 numéros de ce bulletin, à Lyon d'abord, puis à Paris au domicile de ses parents, puis après une descente de la Gestapo à laquelle il échappa, dans les locaux du patronage Championnet.

À la Libération, Pierre Corval se retrouve dans l'équipe de l'Aube qui reparaît, s'installant avenue de l'Opéra dans les locaux du journal Aujourd'hui. Il en deviendra le Directeur général en 1949.
Membre du conseil Municipal de Paris, membre de l'Assemblée de l'Union Française.

À la télévision, Pierre Corval crée la première émission de débat politique en 1954 : Face à l'opinion, qui sera supprimée sur décision de Guy Mollet, à qui une émission sur les élections législatives avait déplu.

Directeur de l'ORTF à Beyrouth, puis à Rome, il rentre en France en 1965 comme directeur des programmes de France Culture.

En 1970, il revient à la presse écrite comme directeur du journal Le Maine Libre. Promu officier de la Légion d'honneur, il avait souhaité malgré les aléas de la politique, que sa décoration lui fut remise par Georges Bidault.

Il est décédé en août 1973.

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