Pierre Ceyrac (jesuite)

Pierre Ceyrac, né en 1914 et plus connu sous le nom de Père Ceyrac est un missionnaire jésuite français qui est connu pour ses actions humanitaires en Inde et les ouvrages qu'il a publiés.

Sommaire 1 Biographie 2 Son action 3 Bibliographie 4 Notes et références 5 Lien externe

Biographie

Né dans une famille bourgeoise corrézienne (son frère, François Ceyrac sera président du CNPF dans les années 80), le jeune Pierre est très tôt attiré par la vocation religieuse.

En 1936, alors âgé de 22 ans et jeune étudiant jésuite, il choisit de partir comme missionnaire en Inde, sur les pas de son Oncle lui même en mission dans le sud de l'Inde. Ce pays, il lui consacrera sa vie. Il apprend le tamoul et le sanscrit, à l'université de Madras (Chennai), devenant le premier diplômé étranger dans ces disciplines. Il enseignera ces langues au Loyola College de Madras.

En 1945, il est ordonné prêtre et chargé de l'association des étudiants catholiques de l'Inde (AICUF), mais, rapidement, il s'aperçoit que la misère qu'il voit autour de lui nécessite une action plus concrète. Encouragé par Gandhi et Nerhu qu'il rencontre, il dénonce le système des castes et décide de s'engager auprès des plus pauvres, les intouchables.

Son action

Fédérant autour de lui un réseau d'étudiants, il lance la réalisation d'habitations pour les sans-logis et les lépreux.

Puis il lance l'opération Mille puits dans le Sud de l'Inde et crée une ferme modèle à Manamadurai, dans le Tamil Nadu, pour montrer comment fertiliser les terres incultes. Plus de 250 000 personnes bénéficieront de ces aménagements.

Il rencontre Mère Teresa et oriente son énergie vers l'accueil des orphelins. Il dirige maintenant plusieurs orphelinats recevant plus de 50 000 enfants, ainsi que plusieurs programmes orientés vers les prisonniers, les poliomyélitiques, les intouchables (Dalits).

De 1980 à 1993, il est envoyé avec une équipe de volontaires du Service jésuite des réfugiés secourir en Thaïlande les milliers de réfugiés cambodgiens ayant fui le régime de Pol Pot. Là-bas il croisera la route de Bernard Kouchner et Alain Deloche.

Puis il retourne à Chennai (anciennement Madras). Dix ans plus tard au lendemain du Tsunami du 26 décembre 2004, il portera secours aux réfugiés et orphelins de cette tragédie. À plus de 90 ans, il sillonne la côte sud de l'Inde pour apporter aide et réconfort.

Aujourd'hui 95 ans, il vit au Loyola College de Chennai et continue d'oeuvrer sans relâche et notamment dans la mise en place de productions de confiture (que les indiens maîtrisent peu) dans la ferme de Manamadurai.

Tout au long de son chemin sur les pas du Christ, il est le bon samaritain. Il sert ses frères sans distinction de race, religion ou catégorie sociale. Le père Ceyrac n'aura qu'un seul regret dans sa vie: « peut-être de ne pas avoir assez aimé ».

Bibliographie

Peu connu jusqu'aux années 90, le père Ceyrac est devenu depuis une icône de l'humanitaire à l'instar de Mère Teresa et de Sœur Emmanuelle grâce aux livres décrivant son engagement, qu'il a publiés tardivement:

• Tout ce qui n'est pas donné est perdu avril 2000, éd. Desclée de Brouwer, avec la collaboration de Paul de Sinety
• Pèlerins des frontières 2004, éd. du Cerf
• Mes racines sont dans le Ciel, novembre 2004, aux Presses de la Renaissance

et ceux qui ont été publiés à son sujet :

• Une vie pour les autres, l'aventure du père Ceyrac, de Jérôme Cordelier, Editions Perrin 2004, ISBN:2-262-02074-4

Notes et références

Lien externe

• Le Père Ceyrac auprès des réfugiés cambodgiens en Thaïlande en 1985 (document INA)

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