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Pierre-Alexandre Du Peyrou
Pierre-Alexandre Du Peyrou (1729-1794)
Notable de Neuchâtel, à la tête d'une énorme fortune.
Sommaire
Famille
Né en 1729 à Paramaribo en Guyane hollandaise d'un père français, descendant d'une famille huguenote de Bergerac réfugiée en Hollande et ayant fait fortune au Suriname avec des plantations. Pierre-Alexandre fait ses études en Hollande.
Jeune veuve, sa mère (née Drouihet) se remarie avec un colonel originaire de Neuchâtel, Philippe de Chambrier. La famille s'établit en 1747 dans cette ville.
Puis, il épouse sur le tard, Henriette Dorothée , une des filles du colonel Abram Pury.
Fortune
Hormis ses revenus en Suisse et aux Pays-Bas, 10'000 et 120'000 livres par an, Pierre-Alexandre Du Peyrou possédait des plantations (et des esclaves) au Suriname. Une seule plantation lui rapportait entre 24'000 et 40'000 livres par an. Si l'on considère qu'un instituteur neuchâtelois de l'époque gagnait 24 à 30 livres par année, Pierre Alexandre DuPeyrou était milliardaire en termes de pouvoir d'achat actuel !
A sa mort, il légua sa fortune à ses 32 neveux de Hollande, laissant aussi des cadeaux à son notaire, ses domestiques, ses vignerons, les pauvres de Cressier (où il possédait des vignes), et pour chacun des nègres de ses différents plantages, sans distinction d'âge ou de sexe.[1]
Hôtel DuPeyrou
Entre 1764 et 1771, sur son domaine de l'Isérable, à Neuchâtel, il fait construire par l'architecte bernois, Erasme Ritter un hôtel particulier: l'Hôtel DuPeyrou.
A la mort de Du Peyrou, cet hôtel fut destiné à accueil le maréchal Louis Alexandre Berthier, prince de Neuchâtel de 1806 à 1814, mais celui-ci n'y vint jamais.
Editeur
Ami et exécuteur testamentaire de Jean-Jacques Rousseau, il fut l'un des éditeurs de ses œuvres complètes. C'est par son intermédiaire que la bibliothèque de Neuchâtel se trouve dépositaire d'une grande partie des manuscrits et de la correspondance de Rousseau.
Il accueille également les écrivains français exilés comme Brissot ou Mirabeau. De ce séjour qu'il qualifie d'"adorable", Brissot retient surtout l'agrément de la société de DuPeyrou, "embellie et égayée par sa jeune épouse et par quelques dames de Neuchâtel et de Genève qui la fréquentaient"; il relève la somptuosité de son palais "qui lui avait coûté plus d'un million à bâtir", avec "son salon doré qui convenait plus à Paris qu'à des montagnes solitaires". Il regrette cependant qu'il "n'eût pas employé les revenus immenses qu'il tirait de ses habitations de Surinam à des objets d'utilité publique, comme avait fait de Pury : les richesses de cet homme bienfaisant avaient fondé des hôpitaux, des manufactures et des villes.[2]
Notes et références
Bibliographie
Charly Guyot, Un ami et défenseur de Rousseau : Pierre Alexandre DuPeyrou, Ides et Calendes, Neuchâtel, 1958
Liens externes
Hôtel DuPeyrou, actuellement transformé en restaurant.
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