- Pierre-Alexandre Du Peyrou
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Pierre-Alexandre Du Peyrou (7 Mai, 1729-13 Novembre, 1794) était un notable de Neuchâtel, à la tête d'une énorme fortune et un esprit indépendant qui se lia notamment avec Jean-Jacques Rousseau. C'est lui qui, après la mort de l'écrivain, publia à Genève, en 1788, la première édition complète de ses œuvres. En 1790, il publia encore à Neuchâtel la deuxième partie des "Confessions"[1].
Sommaire
Famille
Pierre était né à Paramaribo en Guyane hollandaise d'un père français, descendant d'une famille huguenote de Bergerac (Chénérailles). Pierre de Peyrou, réfugiée en Hollande (Amsterdam), était conseiller à la Cour de Justice, mais fait fortune au Suriname avec des plantations de sucre et de café, quand il avait épousé, en 1725 avec Lucie Drouilhet (1703-1770). Leur fils Pierre-Alexandre fait ses études en Hollande en 1739. Son pere mourut en 1742 ét la jeune veuve se remarie avec un colonel aux service des Etats-Généraux de Hollande, commandant en chef de la province de Surinam et ingénieur militaire, d'origine de Neuchâtel, Philippe (de où) le Chambrier. Après une dispute avec son supérieur, le gouverneur Johan Jacob Mauricius, sur le dessin et construction d'une forteresse, la famille s'établit en 1747 dans Neuenburg.
Fortune
Hormis ses revenus en Suisse et aux Pays-Bas, 10'000 et 120'000 livres par an, Pierre-Alexandre Du Peyrou possédait deux plantations l'Esperance ét Perou et des esclaves au Suriname. Une seule plantation lui rapportait entre 24'000 et 40'000 livres par an. Si l'on considère qu'un instituteur neuchâtelois de l'époque gagnait 24 à 30 livres par année, Pierre Alexandre Du Peyrou était milliardaire en termes de pouvoir d'achat actuel!
En 1770 il épouse Henriette Dorothée de Pury (1750-1818), une des filles du colonel Abram de Pury, un ami de George Keith, le Milord maréchal ét gouverneur Écosse de cette petite principauté prussiènne, et Jean Jacques Rousseau.
A sa mort, il légua sa fortune à ses 32 neveux de Hollande, laissant aussi des cadeaux à son notaire, ses domestiques, ses vignerons, les pauvres de Cressier (où il possédait des vignes), et pour chacun des nègres de ses différents plantages, sans distinction d'âge ou de sexe. [2]
Hôtel DuPeyrou
Entre 1764 et 1771, sur son domaine de l'Isérable, à Neuchâtel, il fait construire par l'architecte bernois[3],[4], Erasme Ritter (1726-1805) un hôtel particulier: l'Hôtel Du Peyrou.
A la mort de Du Peyrou, cet hôtel fut destiné à accueil le maréchal Louis Alexandre Berthier, prince de Neuchâtel de 1806 à 1814, mais celui-ci n'y vint jamais.
Editeur
Ami et exécuteur testamentaire de Jean-Jacques Rousseau, avec Isabelle de Charrière il fut l'un des éditeurs de ses œuvres complètes, imprimé entre 1780-1789 à Génève. C'est par son intermédiaire que la bibliothèque de Neuchâtel se trouve dépositaire d'une grande partie des manuscrits et de la correspondance de Rousseau.
Il accueille également les écrivains français exilés comme Brissot ou Mirabeau. De ce séjour qu'il qualifie d'"adorable", Brissot retient surtout l'agrément de la société de DuPeyrou, "embellie et égayée par sa jeune épouse et par quelques dames de Neuchâtel et de Genève qui la fréquentaient"; il relève la somptuosité de son palais "qui lui avait coûté plus d'un million à bâtir", avec "son salon doré qui convenait plus à Paris qu'à des montagnes solitaires". Il regrette cependant qu'il "n'eût pas employé les revenus immenses qu'il tirait de ses habitations de Surinam à des objets d'utilité publique, comme avait fait de Pury: les richesses de cet homme bienfaisant avaient fondé des hôpitaux, des manufactures et des villes. [5]
Œuvres
- Lettre à Monsieur ***, rélative à J. J. Rousseau: A Goa, aux dépens du St. Ofice MDCCLXV. Avec la Réfutation de ce libelle par De Montmollin en dix lettres à M. N. N. [Yverdon]. 1765
- Seconde lettre relative à M. J. J. Rousseau. Adressée à mylord comte de Wemyss, baron d’Elcbo, pair d’Écosse... [Yverdon]. 1765
Notes et références
- http://www.dupeyrou.ch/histoire.htm
- Charly Guyot: Pierre Alexandre DuPeyrou – Un ami et défenseur de Rousseau. Ides et Calendes, Neuchâtel, 1958, p. 218.
- http://www.stub.unibe.ch/welten/texte/herzig.html
- http://www.zimmerleuten-bern.ch/S8-1-4_D. htm
- La société typographique de Neuchâtel, Ed. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel, p. 92.
Bibliographie
Charly Guyot, Un ami et défenseur de Rousseau: Pierre Alexandre DuPeyrou, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1958
Liens externes
Hôtel DuPeyrou, actuellement transformé en restaurant.
Catégories :- Personnalité neuchâteloise
- Naissance en 1729
- Décès en 1794
- Éditeur suisse
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