- Philosophiae Naturalis Principia Mathematica
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- Pour l'œuvre de Alfred North Whitehead et Bertrand Russell, consultez Principia Mathematica.
Philosophiae Naturalis Principia Mathematica (latin pour Principes mathématiques de philosophie naturelle), souvent abrégé en Principia ou Principia Mathematica, est l'œuvre maîtresse de Isaac Newton. Cet ouvrage en latin, divisé en trois parties (ou livres, du latin liber), est publié à Londres en 1687. La page de titre signale qu'il a reçu son imprimatur le 5 juillet de l'année précédente par le président de la Royal Society, Samuel Pepys.
C'est la troisième édition latine, de 1726, dont le texte aura été révisé et enrichi une dernière fois par Newton, qui est généralement considérée comme de référence[1].
Sommaire
Une œuvre fondamentale
C'est un des plus importants livres scientifiques jamais édités. La traduction française fut publiée à Paris en 1756, sous le titre Principes mathématiques de philosophie naturelle ; elle est l'œuvre d'Émilie du Châtelet.
Cet ouvrage, qui veut appliquer « les lois mathématiques à l'étude des phénomènes naturels » (Ferd. Hoefer), contient les lois du mouvement de Newton qui formèrent le fondement de la mécanique classique ainsi que la loi de l'attraction universelle.
À partir de ces lois, Newton a déduit aussi les lois de Kepler du mouvement des planètes qui avaient été obtenues empiriquement par Kepler. De nombreuses autres choses y sont aussi exposées : les lois des chocs, le mouvement des fluides, la théorie des marées, etc.
En formulant ces théories physiques, Newton développa le calcul infinitésimal, un domaine des mathématiques. Néanmoins, le langage du calcul infinitésimal est largement absent des Principia car Newton y avait reformulé la majorité de ses démonstrations en arguments géométriques, le langage courant de la physique à cette époque.
Dans son édition originale en latin (Londres, 1687), l'œuvre s'ouvre par une préface au lecteur (Praefatio ad lectorem) et un hommage à l'auteur par Edmond Halley (In viri praestantissimi D. Isaaci Newtoni opus hocce mathematico-physicum saeculi gentisque nostrae decus egregium).
Le traité lui-même commence par des définitions (Philosophiae naturalis principa mathematica : definitiones, p. 1-11) et des lois ou axiomes (Axiomata sive leges motus, p. 12-25). Suivent trois parties (ou « livres ») sur le « mouvement des corps » et le « système monde » :
- De motu corporum : liber primus (Sur le mouvement des corps : livre premier), p. 26-235
- De motu corporum : liber secundus (Sur le mouvement des corps : livre second), p. 236-400
- De mundi systemate : liber tertius (Sur le système du monde), p. 401-510.
Le tout forme un volume in-quarto de 510 pages.
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L'exemplaire de Newton, avec ses propres notes en vue de la seconde édition
Localisation de certaines éditions
De nombreuses collections de livres rares possèdent des éditions originales des Philosophiae Naturalis Principia Mathematica. Par exemple :
- La Wren Library au Trinity College de Cambridge possède le propre exemplaire de Newton avec ses notes manuscrites en vue de la seconde édition.
- Le Whipple Museum of the History of Science à Cambridge possède un exemplaire de la première édition qui a appartenu à Robert Hooke.
- La Fisher Library à l'Université de Sydney possède une première édition annotée par un mathématicien dont l'identité est incertaine ainsi que les notes correspondantes de Newton lui-même.
- La Pepys Library au Magdalene College de Cambridge, possède l'exemplaire Samuel Pepys (troisième édition).
Une édition fac-similé de l'édition de 1726 fut publiée en 1972 par Alexandre Koyré et I. Bernard Cohen (Cambridge University Press, 1972, ISBN 0-674-66475-2).
Notes
- en ligne) précise que « la première édition [est] parut en 1687, une seconde édition, avec corrections, en 1713, et une troisième, améliorée, en 1726. Une traduction anglaise a été publiée en 1729 après sa mort, mais en général c'est à l’édition latine de 1726 qu'il est fait référence. » Claudine Hermann (2008, p. 3 ;
Voir aussi
Liens internes
- Exégèse des Principia
- Principia et Calculus
- Calcul infinitésimal
- Coefficient de restitution
- Principia Mathematica de Whitehead et Russell.
Lien externe
Éditions en ligne
- (la) L'édition de 1687 numérisée par le SICD des universités de Strasbourg.
- (fr) La traduction et les commentaires d'Émilie du Châtelet : 1re éd., 1756 (Bibliothèque électronique suisse) ; 2de éd., 1759 (BnF) ; sur Les Classiques des sciences sociales et Wikisource.
Bibliographies et commentaires
- (fr) La présentation des Principia par la marquise du Châtelet, texte et analyse de Claudine Hermann (École polytechnique) sur BibNum (2008).
- (fr) Ressources et bibliographie sur le site de la Commission inter-Instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques (inter-IREM) "Épistémologie et histoire des mathématiques" (av. 2007).
- (fr) Les Principia de Newton, n° spécial de la Revue d'histoire des sciences, 1987/3-4 (en ligne).
- (fr) Alexandre Koyré, Pour une édition critique des œuvres de Newton, dans Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 8-1, Paris, 1955, p. 19-37 (en ligne).
- (fr) Rene Taton, Inventaire des exemplaires des premières éditions des "Principia" de Newton, dans Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 6-1, Paris, 1953, p. 60-63 (en ligne).
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