- Armorial de la maison d'anjou-sicile
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Armorial de la maison d'Anjou-Sicile
Cet article a pour but d'exposer les armoiries de différents membres de la maison capétienne d'Anjou-Sicile afin d'illustrer le système des brisures et des combinaisons d'armoiries en vigueur dans le système héraldique.
La maison d'Anjou-Sicile est une branche cadette de la famille royale de France qui portait comme blason : - d'azur semé de lys d'or[1].
Sommaire
Premiers rois
Charles Ier d'Anjou, le fondateur de la branche brisa les lis de France avec un lambel : - d'azur semé de lys d'or au lambel de gueules[1].
Le nouveau blason devint celui de sa maison et du royaume de Sicile. Après les Vêpres Siciliennes, son royaume se limita à la partie péninsulaire, qui prit le nom de royaume de Sicile Péninsulaire ou royaume de Naples.
En 1277, il acquiert des droits sur le royaume de Jérusalem et brise son nouvel écu avec celui de Jérusalem: - Parti en 1 d'azur semé de lys d'or au lambel de gueules et en 2 d'argent à la croix potencé d'or, cantonnée de quatre croisettes du même[2].
Ce blason fut porté par Charles II de Naples et sera ensuite transmis à la branche cadette, qui régna sur Naples, et non à la brache aîné comme c'était l'usage.
Branche des rois de Hongrie
Cette branche issue du fils aîné de Charles II de Naples fut portée au trône de Hongrie et ses membres combinèrent les armes de Siciles avec celle de Hongrie de différentes manières : - Charles Martel de Hongrie écartela les écus de France et de Hongrie, abandonnant le lambel de Sicile : écartelé en 1 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or et en 2 et 3 fascé de gueules et d'argent de huit pièces[3].
- Charles Ier Robert, roi de Hongrie, fit un parti avec la Hongrie et Naples : parti en 1 fascé de gueules et d'argent de huit pièces et en 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules[3].
- Louis Ier, roi de Hongrie et de Pologne fit un écartelé avec les quatre blasons suivants :
- le blason paternel (parti de Hongrie ancienne et de Naples)
- la Pologne
- le blason de Hongrie avec la croix double
- la Dalmatie
- ce qui donne : écartelé en 1 parti fascé de gueules et d'argent de huit pièces et d'azur semé de fleurs de lys d'or eu lambel de gueules, en 2 de gueules à l'aigle d'argent membré et couronné d'or en 3 de gueules à la croix patriarcale d'argent sur une colline de sinople et en 4 d'azur aux trois têtes de léopard d'or[3].
- André de Hongrie, son frère épousa la reine de Naples. Son blason est un tiercé des armoiries de Hongrie, de Jérusalem et de Naples : tiercé en pal, au 1: fascé de gueules et d'argent de huit pièces; en 2: d'argent à la croix potencé d'or cantonnée de croisettes du même; au 3: d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules[3]..
Branche des rois de Naples
Cette branche, issue du troisième fils de Charles II, conserva le blason paternel inchangé. Charles de Calabre, héritier du roi Robert Ier de Naples, brisa le blason avec une bordure. Comme il mourut avant son père, il conserva ce blason :
- parti en 1 d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules et en 2 d'argent, à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même et à la bordure d'argent[4].
Branche des princes de Tarente
Cette branche, issue du quatrième fils de Charles II, eut la principauté de Tarente. Philippe Ier de Tarente brisa le blason paternel avec une bande d'argent. - d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules et à la bande d'argent[5].
Philippe de Tarente épousa en secondes noces l'héritière de l'empire latin de Constantinople et reprit à son compte les prétentions de son épouse : parti en 1 d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules et à la bande d'argent en 2 de gueules à la croix d'or cantonnée de quatre besans d'argents, chargé d'une croix de sinople[6]. Branche des ducs de Durazzo
Cette branche, issue du quatrième fils de Charles II, eut le duché de Durazzo. Jean de Durazzo brisa le blason paternel avec une bordure : Son petit fils Charles III de Naples devint roi de Naples et de Hongrie, et reprit le blason d'André de Hongrie. Généalogie simplifié et armoriée
Voir aussi
Sources
- Ottfried Neubecker, Roger Harmingues, Le Grand livre de l'héraldique, Bordas, 1976 (réimpr. 1982), 288 p. (ISBN 2-04-012582-5)
- Jiri Louda, Michael Maclagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1981 (réimpr. 1993), 308 p. (ISBN 2-04-027013-2)
Notes et références
- ↑ a et b (Neubecker 1976, p. 98)
- ↑ a et b (Louda 1981, p. 249)
- ↑ a , b , c et d (Louda 1981, p. 176)
- ↑ Amédée René, Les princes militaires de la maison de France, Paris, 1848, p. 49
- ↑ (Neubecker 1976, p. 98).
- ↑ (Neubecker 1976, p. 98).
- ↑ (Neubecker 1976, p. 98).
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