- Personnalité extravertie
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Introversion et extraversion
Introversion-extraversion est l'une des grandes dimensions de la personnalité proposée par le psychanalyste Carl Gustav Jung, dans le cadre de la Psychologie analytique.
Sommaire
Développement des concepts
Ces concepts ont notamment été étudié par Hans Eysenck. Plusieurs tests de personnalité reprennent cette dimension.
« Parce qu'il fait froid dehors, l'un se sent immédiatement poussé à mettre son pardessus ; un autre, parce qu'il veut s'endurcir, trouve que c'est inutile ; l'un admire le nouveau ténor, parce que tout le monde l'admire ; l'autre ne l'admire pas, non qu'il le trouve déplaisant, mais il est d'avis que n'est pas nécessairement admirable ce que tout le monde admire ; l'un se soumet aux circonstances données parce que l'expérience montre qu'il est impossible de faire autrement, tandis que l'autre est persuadé que ce qui a été mille fois peut très bien, la mille et unième fois, devenir quelque chose de nouveau. Le premier (l'extraverti) s'oriente d'après les faits extérieurs donnés, l'autre (l'introverti) se réserve une opinion qui se glisse entre lui et la donnée objective[1]. »
Le comportement de l'un et l'autre devient intelligible dans la relation entre autonomie et hétéronomie étendue à travers Marx, Erich Fromm et Ivan Illich. Dans son ouvrage Les types psychologiques, Carl Gustav Jung définit trois grandes paires de caractéristiques de la psyché humaine, caractéristiques qu’il fonde à la fois sur sa pratique de la psychothérapie mais aussi sur une étude assez poussée de la différenciation psychologique au cours des différentes époques pré et post-chrétiennes.
Les avertissements de Jung
Avertissement sur la compréhension de l'âme humaine
Les termes de système psychique, de psyché ou d'âme sont équivalents dans le cadre de la psychologie jungienne. Les textes de la psychologie analytique permettent une "découverte de l’âme" c'est-à-dire qu'ils ont permis une production d'une approche générale, d'une approche théorique, de la vie intérieure de l'être.
Cependant Carl Gustav Jung nous dit :
- « Apprenez vos théories aussi bien que vous le pouvez, puis mettez-les de côté quand vous entrez en contact avec le vivant miracle de l'âme humaine.» car pour lui « L'Homme mérite qu'il se soucie de lui-même car il porte dans son âme les germes de son devenir.» , et c'est pourquoi la psychologie analytique nous invite aussi à une " découverte de notre âme".
- Il nous apprend encore que « (q)uiconque voulant faire connaissance avec la psyché humaine n’apprendra rien de la psychologie expérimentale. Il serait plus avisé d’abandonner les sciences exactes, ranger sa toge d’universitaire, dire au revoir à ses études et se promener au hasard de par le monde avec son cœur d’humain. Là, dans les horreurs des prisons, les asiles de fous et les hôpitaux, dans les sombres pubs des banlieues, les bordels et maisons de jeu, les salons des élégants, les lieux d’échange boursier, les réunions socialistes, les églises, les rassemblements de renaissance et les sectes extatiques, a travers l’amour et la haine, à travers l’expérience de la passion dans toutes ses formes et dans son propre corps, il récolterait de plus riches réserves de connaissance que pourrait lui donner des livres de 1 pied d’épaisseur, et il saura comment traiter les malades avec une vraie connaissance de l’âme humaine »
Avertissement sur les concepts d'introversion et d'extraversion
Afin déviter les récupérations malcomprises de ces travaux, en particulier celles proposant par exemple "que lorsque que l'on est de tel ou tel type l'on doive forcément agir de telle ou de telle façon" ou "que ni du "type psychologique" ni de la façon "d'être ou d'agir nous ne puissions à tout jamais sortir de notre vie", il développa dans ouvrage "L'homme et ses symboles" une mise en garde. En particulier au travers d'un passage ayant pour sujet l'un des aspects de la personnalité de la femme (part masculine de la femme), que l'on nomme l'animus. (De la page 194 à 195).
Un exemple, illustrant sa mise en garde, se trouve à la page 194 de "L'homme et ses symboles" illustrée, entre autres, par une image de Ghandi. Un introverti car à l'image d'un sage, un être ouvert à l'introspection pendant une grande partie de sa vie puis qui pourtant par la suite, fut aussi un extraverti car à l'image d'un chef d'état, d'un révolutionnaire même si ce fut au nom de la non violence.
Il nous met aussi en garde en indiquant qu'«il est assez stérile d'étiqueter les gens et de les presser dans des catégories.» [ Carl Gustav Jung ] - L'Homme à la découverte de son âme.
Pour ce qui est de l'introversion et de l'extraversion, Jung reprend les catégories platoniciennes d'extraversion et d'introversion pour décrire la « surdétermination » externe ou interne du comportement. Voici comment Jung décrit le type extraverti : "Qui pense, sent, agit, bref, qui vit en accord immédiat avec les conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est un extraverti… sa conscience tout entière regarde vers l'extérieur parce que c'est toujours là que vient la détermination importante décisive. Non seulement les personnes, mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous l'influence des personnes et des choses…". Voici maintenant le portrait de l'introverti : "Chez lui, il se glisse entre la perception de l'objet et sa propre action une opinion personnelle qui empêche l'action de prendre un caractère correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l'introverti est une réaction d'arrêt, de critique, de retour de soi-même. ".
Notes
- ↑ Jung, Types psychologiques, [réf. nécessaire]
1.Jung, Types psychologiques, 1954, librairie de l'université, Georg et Cie S.A. Genève. (Chapitre X)
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