- Parti national-democrate d'Allemagne
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Parti national-démocrate d'Allemagne
Nationaldemokratische Partei Deutschlands Président Udo Voigt Fondation 28 novembre 1964 Siège 16 Landesverbände,
KreisverbändeVice-présidents Holger Apfel, Peter Marx, Sascha Roßmüller {{{option-2}}} {{{valeur-2}}} {{{option-3}}} {{{valeur-3}}} {{{option-4}}} {{{valeur-4}}} {{{option-5}}} {{{valeur-5}}} {{{option-6}}} {{{valeur-6}}} Président de groupe Bundestag {{{Bundestag}}} Parlement européen {{{ParlementEuropéen}}} Adhérents 7 200 (2007) Idéologie Nationalisme, patriotisme économique, conservatisme social, populisme Affiliation européenne aucune Affiliation internationale aucune Couleur(s) Noir, rouge Site internet www.npd.de/ Voir aussi :
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Partis politiques allemands
Coalition en AllemagneLe Parti national-démocrate d'Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands, NPD) est un parti politique allemand, fondé le 28 novembre 1964 par d'anciens militants d'extrême droite du SRP et du DRP. Il obtient plusieurs bons résultats locaux dans les années 1960 et, avec 4,3 % des suffrages, échoue de peu à entrer au Bundestag en 1969. Les scores du parti baissent ensuite rapidement et il devient quasiment absent de la vie politique jusqu'à la réunification.
Sommaire
Programme
Le NPD est généralement considéré comme le parti le plus radical de l'extrême droite allemande. Son programme, clairement nationaliste, présente la famille comme la base de la société et a pour devise Arbeit, Familie, Vaterland qui signifie « Travail, Famille, Patrie » et prône la lutte contre l'immigration pour protéger l'essence du peuple allemand (Volkssubstanz). Il défend également un durcissement du droit d'asile. Plus récemment, il a adopté comme slogans: Deutschlands starke Rechte ("la droite forte en Allemagne")[1]et Sozial geht nur national ("le social ne peut être que national")[2].
Le parti juge en outre le système judiciaire issu de la Loi fondamentale de 1949 comme trop laxiste et reproche à la classe politique dans son ensemble de ne pas défendre l'État de droit. Héritier de différentes traditions anti-démocratiques, il souhaite renverser la République fédérale qu'il considère illégitime[3].
Un autre élément notable de son idéologie est la contestation de la « culture de la culpabilité » qui dominerait la République fédérale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ses prises de position sur le bombardement de Dresde en 1945 lui ont déjà attiré des accusations de « révisionnisme ».
Historique
Création et premier succès
Créé en 1964, le NPD obtient plusieurs bons résultats à des élections régionales (jusqu'à 9,8 % en 1968 dans le Bade-Wurtemberg) et échoue de peu à entrer au Bundestag lors des élections fédérales de 1969. Les scores du parti baissent ensuite rapidement jusqu'à devenir insignifiants.
Réapparition et nouveau succès
Comme l'ensemble de l'extrême-droite allemande, le NPD profite largement de la réunification. Il mise alors sur un rapprochement avec les freie Kameradschaften, les groupes de skinheads les plus virulents.
À partir de janvier 2001, il a été l'objet d'une triple demande d'interdiction (Verbotsantrag) de la part du gouvernement, du Bundestag et du Bundesrat. La Cour constitutionnelle (Bundesverfassungsgericht) devait trancher en 2002, mais la procédure a été finalement rejetée.
En septembre 2004, le NPD a obtenu plus de 9 % aux élections régionales en Saxe, ce qui lui permet pour la première fois depuis 1968 de sièger dans un parlement régional. La participation de ses représentants aux activités du parlement est à l'origine de nombreuses tensions, dont par exemple le scandale qui a suivi le refus du NPD de participer à une minute de silence en mémoire des victimes du national-socialisme.
Dès 2005, le parti retrouve ses scores habituels entre 0,9 % aux élections régionales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et 1,9 % au Schleswig-Holstein. Avec 1,6 % lors des élections fédérales anticipées le NPD échoue largement à atteindre les objectifs qu'il s'était fixés: gagner des mandats directs et entrer au Bundestag.
En 2006, grâce à une campagne agressive efficace auprès des 18-25 ans, le NPD a refait surface, en obtenant des sièges à l'assemblée de Schwerin (Mecklenburg-Vorpommern) avec 7,3 % des voix. En outre, en passant la barre des 3 % aux élections municipales de Berlin, le NPD gagne le droit de siéger dans cinq conseils municipaux de la capitale fédérale, dont quatre à l'Est.
Membres
Le chef actuel du parti est Udo Voigt.
Dans son rapport annuel 2003, le service de renseignement interne allemand (Verfassungsschutz) estime le nombre total de membres du parti à 5 000, en baisse par rapport aux 6 100 de l'année précédente.
Depuis le succès électoral en Saxe, le NPD enregistre cependant l'arrivée de nombreux nouveaux militants, notamment en provenance d'autres partis comme les Républicains qui tentent depuis quelque temps d'adopter un positionnement moins radical[4]. Le nombre de membres du NPD tournerait désormais autour de 5 300. Le rapport 2004 du Verfassungsschutz souligne également l'établissement de liens de plus en plus étroit entre le NPD et les milieux néonazis.
Informations complémentaires
Le NPD s'est efforcé de minimiser la Shoah et a proposé la candidature de Rudolf Hess comme Prix Nobel de la paix.
Le NPD, fait l'objet d'une procédure en appel (mars 2008) suite aux propos tenus contre le joueur de Schalke 04 Gerald Asamoah.
En mars 2008, Udo Voigt a été inculpé pour « incitation à la haine raciale » relativement aux positions qu'il avait prises lors du mondial 2006 contre le footballeur Patrick Owomoyela (père nigérien et mère allemande) en développant l'argumentaire que les footballeurs « qui ne sont pas blancs de peau sont indignes de représenter » l'équipe nationale allemande. Il avait alors publié un calendrier des matchs avec la photo du joueur et le slogan « Blanc. Pas seulement une couleur de maillot. »
Le NPD a fait l'objet de critiques pour avoir mené des actions d'intimidation dans des zones où leur appui est le plus fort. Cette tactique est perçue par certains comme une tentative du NPD de remédier à leur faible poids électoral, qui les prive souvent de représentants élus[5]. Le parti a utilisé cette stratégie lors d'un concert du musicien antifasciste Konstantin Wecker à Halberstadt, en Saxe-Anhalt; ils s'engageaient à acheter des billets et à les distribuer aux supporters du NPD pour qu'ils y soient aussi nombreux que possible, dans le but de perturber le spectacle.
Au cours de la Coupe du monde de football de 2006, le site du parti critiquait la composition de l'équipe allemande, en raison de la forte présence de joueurs d'origine non-allemande en son sein. Selon eux, cette équipe n'était pas "vraiment allemande".
Le 30 août 2009, le NPD se maintient à 5,2% dans la Saxe et remporte 8 sièges. [6]
Liens externes
Notes et références
- ↑ Congrès extraordinaire 2009[1]
- ↑ chant de campagne du parti en 2009 [2]
- ↑ Voir par exemple Deutsche Zukunft, Publication de la fédération régionale NPD de Rhénanie-du-Nord-Palatinat, numéro de l'été 2003, p. 3 et les autres publications citées dans le rapport 2003 du Verfassungsschutz (disponible sur le site officiel (de))
- ↑ Voir par exemple NPD wird immer fetter (de), die tageszeitung, 7 février 2005.
- ↑ (de) Deutsche Welle article [3]
- ↑ AFP.fr
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