- Parti du rassemblement modéré
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Moderata samlingspartiet
Logo officielPrésentation Premier secrétaire Fredrik Reinfeldt Fondation 17 octobre 1904 Siège Stora Nygatan 30, Gamla stan, Stockholm Président du groupe au Riksdag Lars Lindblad Parlementaires Idéologie conservatisme libéral Affiliation internationale Union démocratique internationale Affiliation européenne Parti populaire européen Couleurs bleu Site web www.moderat.se Le Parti du rassemblement modéré (en suédois : Moderata Samlingspartiet, communément appelé en suédois Moderaterna : « Les modérés », abrégé M) est un parti politique conservateur libéral[1] suédois. Il a été fondé en 1904 sous le nom de Ligue électorale générale (en suédois : Allmänna valmansförbundet) par un groupe de conservateurs au Parlement suédois. Le parti a eu deux autres noms au cours de son histoire : « Organisation nationale de la droite » (en suédois : Högerns Riksorganisation) de 1938 à 1952 et « Parti de droite » (en suédois : Högerpartiet) de 1952 à 1969.
Il est depuis 1979 la première force politique au sein de la droite suédoise et le deuxième parti politique du pays. Il hissa Carl Bildt au poste de Premier ministre entre 1991 et 1994. Son Premier secrétaire depuis 2003 est Fredrik Reinfeldt, qui deviendra Premier ministre en tant que chef du principal parti de la coalition Alliance pour la Suède, victorieuse à l'issue des élections générales suédoises de 2006.
Sommaire
Historique
Origines
Le parti a été fondé le 17 octobre 1904 dans un restaurant de Stockholm appelé Runan. L'objectif était alors de mettre sur pied une organisation de campagne électorale pour soutenir le groupe conservateur récemment formé au Riksdag. Au XIXe siècle, les conservateurs s'étaient organisés eux-mêmes au Riksdag, mais ils n'avaient jamais reçu le soutien d'un parti politique. La droite traditionnelle suédoise était également menacée par la montée du Parti social-démocrate (fondé en 1889) et des libéraux (1902). Le parti nouvellement formé a été baptisé Ligue électorale générale (en suédois : Allmänna valmansförbundet).
Au début de son histoire, le parti était clairement nationaliste et farouchement conservateur. L'importance d'une défense forte a été soulignée. Au cours de la crise politique de défense en 1914, le parti a tenu tête au Roi.
Arvid Lindman (souvent appelé « l'amiral ») est vite devenu influent au sein du parti et a été Premier ministre de Suède à deux reprises. En 1907, il a proposé l'instauration du suffrage universel masculin pour l'élection des membres du Riksdag. Il a été officiellement élu chef en 1912.
En 1928, le parti a obtenu le meilleur résultat de son histoire lors d'élections générales, avec environ 29 % des suffrages exprimés.
Les années 1930 ont vu la Ligue minée par des dissensions internes quant à la manière d'appréhender le nazisme. Son organisation de jeunesse, la « Ligue nationale pour la jeunesse de la Suède » (suédois : Sveriges Nationella Ungdomsförbund) a été pro-nazi[2] et a mis en place des "groupes de combattants" pour lutter contre des ennemis politiques dans la rue. Le parti-mère n'a pas approuvé ce genre et développement et en 1933 elle se sépare de la Ligue nationale pour la jeunesse. Tandis que le parti mettait en place sa nouvelle organisation de jeunesse, « Les jeunes Suédois », l'ancienne ligue pour la jeunesse s'est muée en parti politique pro-nazi pour prendre part aux élections. Il restera marginal.
Le parti de droite
En 1934, les sociaux-démocrates ont formé un nouveau gouvernement. Ils ont gardé le pouvoir sans interruption jusqu'en 1976, la Ligue formant le principal parti d'opposition. En 1938, le parti a été rebaptisé Organisation nationale de la droite (en suédois : Högerns Riksorganisation). La droite dans son ensemble a ensuite participé au gouvernement d'union nationale avec les sociaux-démocrates au cours de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la Suède est restée neutre.
En 1952, il prend le nom de Parti de droite (Högerpartiet). Sous la direction de Jarl Hjalmarson, le Parti de droite a commencé à émerger comme leader de l'opposition au gouvernement. L'année mouvementée de 1968, la révolte des étudiants et une majorité absolue pour les sociaux-démocrates ont poussé le parti à changer à nouveau de nom, pour finalement opter pour Parti du rassemblement modéré (Moderata Samlingspartiet en suédois, généralement juste dénommé Moderaterna) en 1969.
Histoire récente
En 1970, Gösta Bohman prend la tête des Modérés. Sous le leadership du relativement jeune Bohman, le parti a commencé à passer du conservatisme traditionaliste au libéralisme, mutation encore d'actualité à ce jour.
En 1976, l'opposition remporte les élections générales et les Modérés rejoignirent le gouvernement du nouveau Premier ministre Thorbjörn Fälldin, Gösta Bohman prenant les rênes du ministère de l'économie. Les partis non-socialistes réussirent à rester au pouvoir jusqu'en 1982, dans différentes conditions. À l'occasion des élections générales de 1979, les Modérés deviennent le premier parti non-socialiste du pays. Gösta Bohman a été remplacé par Ulf Adelsohn.
En 1986, Carl Bildt devient Premier secrétaire. Beau-fils de Bohman, il a apporté la victoire à son parti, allié aux autres formations du centre-droit en 1991. Le Parti modéré conduit un gouvernement de coalition non-socialiste entre 1991 et 1994, avec Carl Bildt au poste de Premier ministre et le soutien de Nouvelle démocratie, formation d'extrême droite avec laquelle les tensions seront vives. Le gouvernement a fait beaucoup pour réformer le gouvernement suédois, réduire les dépenses publiques et aller dans le sens d'une baisse des impôts. Les négociations en vue de l'adhésion de la Suède à l'Union européenne ont également été finalisées durant cette période.
L'expérience prend fin en 1994, la gauche retrouvant sa majorité au Riksdag. Bildt est ensuite resté à son poste de Premier secrétaire, et les élections de 1998 virent à nouveau la défaite du centre-droit. Bo Lundgren l'a remplacé et a dirigé le parti jusqu'aux élections générales de 2002, au cours desquelles les Modérés obtiennent un résultat catastrophique, perdant une bonne partie de leur influence au sein de la droite suédoise au profit des Libéraux, toujours dans un contexte de victoire de la gauche. Fredrik Reinfeldt prend la tête du parti en 2003. Optant pour un rencentrage des Modérés en matière économique et sociale, il forme l'Alliance pour la Suède, coalition regroupant les 4 partis du centre-droit, en vue des élections générales de 2006. Ce sera une victoire pour l'Alliance et plus particulièrement pour les Modérés, qui confortent leur place de second parti politique du pays, loin derrière les sociaux-démocrate mais largement devant ses alliés du centre-droit. Fredrik Reinfeldt devient Premier ministre et forme un gouvernement de coalition. Il sera vite confronté à plusieurs crises qui contribueront à la chute des partis de l'Alliance dans les enquêtes d'opinion.
Idéologie
Le Parti du rassemblement modéré déclare lui-même que son idéologie est un mélange de libéralisme et de conservatisme. Le terme libéralisme en Suède n'est pas utilisé de la manière dont il est actuellement utilisé aux États-Unis pour désigner les « progressistes », mais est plus proche du sens traditionnel du libéralisme classique.
Le parti met l'accent sur le libéralisme économique, la privatisation, la promotion des libertés individuelles et la réduction du secteur public, tout en soutenant la plupart des prestations sociales mises en place depuis les années 1930. Les Modérés prônent des politiques actives contre la criminalité, la réduction des taxes, une solide défense et un système éducatif de qualité. Ils soutiennent également activement l'adhésion à l'Union européenne, prenant position en faveur de l'adoption de l'euro lors de la campagne du référendum de 2003. Depuis que Fredrik Reinfeldt a pris la tête du parti, celui-ci a entrepris un recentrage de son idéologie.
Il est un membre du Parti populaire européen (PPE) et l'Union démocratique internationale (UDI).
Organisation
Les Modérés sont dirigés par un Premier secrétaire. Il ou elle est assisté(e) par le conseil du parti.
Il est organisé au niveau national, des comtés et des municipalités. Chaque comté envoie des délégués au Congrès du Parti, qui se tient tous les deux ans.
Les jeunes membres sont organisés dans la Ligue des jeunes modérés. Il n'y a pas d'organisation étudiante officielle bien que la Confédération suédoise des conservateurs et des libéraux étudiants, qui était liée au parti, reste proche de celui-ci. Les personnes âgées peuvent se joindre aux affaires des séniors modérés (en suédois : Moderata seniorer).
Électorat
Selon des études de comportement électoral suédois menées à l’université de Göteborg[3], les Modérés sont historiquement forts autour de Stockholm et en Skåne. Ils sont généralement plus faibles dans le nord de la Suède. Leurs électeurs traditionnels sont les cols blancs et les autres travailleurs du secteur privé, le plus souvent percevant des revenus plus élevés que la moyenne nationale. Les hommes sont également plus nombreux que les femmes parmi leurs électeurs.
Dirigeants
- Fredrik Östberg (1904-1905)
- Axel Svedelius (1905-1906)
- Hugo Tamm (1907+)
- Fredrik Östberg (1908-1912)
- Arvid Lindman (1912-1917)
- Olof Jonsson i Hov (1917)
- Arvid Lindman (1917-1935)
- Gösta Bagge (1935-1944)
- Fritiof Domö (1944-1950)
- Jarl Hjalmarson (1950-1961)
- Gunnar Heckscher (1961-1965)
- Yngve Holmberg (1965-1970)
- Gösta Bohman (1970-1981)
- Ulf Adelsohn (1981-1986)
- Carl Bildt (1986-1999)
- Bo Lundgren (1999-2003)
- Fredrik Reinfeldt (2003-présent)
Notes et références
- Le terme « libéralisme » est à prendre au sens européen, c'est-à-dire uniquement d'un point de vue économique
- http://www.moderaterna.net/filer/pdf/moderaternas_historia.pdf
- Allmänna valen Kap 4
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