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Parti uni
Le Parti uni d'Afrique du Sud (United Party) était un parti politique d'Afrique du Sud, au pouvoir entre 1934 et 1948.
Sommaire
Origines
Il est issu de la fusion en 1934 du Parti national du premier ministre James B. Hertzog et du Parti sud-africain de Jan Smuts. Il s'est dissous en 1977.
Parti libéral et conservateur, partisan de la réconciliation et de la coopération entre anglophones et Afrikaners, le Parti Uni fut dirigé jusqu'en 1939 par James B. Hertzog.
Le schisme
En 1939, Hertzog refusa d'engager l'Union de l'Afrique du Sud au côté du Royaume-Uni contre l'Allemagne nazie. Il reçut alors le soutien politique du "Parti National recréé" de Daniel François Malan ainsi que celui de la majorité des Afrikaners d'ascendance germanique.
Mais au sein du Parti Uni, Jan Smuts était partisan de l'engagement au côté des Britanniques. L'opposition entre les deux hommes aboutirent à un schisme quand une majorité des parlementaires du Parti Uni désavouèrent Hertzog et se rallièrent à Smuts pour approuver l'effort de guerre. Minoritaire, Hertzog fut contraint de démissionner de son poste de premier ministre. Smuts prit la direction du Parti Uni et devint le nouveau premier ministre.
L'ère Smuts
Jan Smuts engagea l'Afrique du Sud dans la Seconde Guerre mondiale alors qu'Hertzog et ses partisans ralliaient le Parti National de Malan ou le nouveau Parti Afrikaner.
Auréolé de son prestige et de la victoire de 1945, co-fondateur de l'ONU, Smuts pensait remporter facilement les élections de 1948 et préparait son dauphin Jan Hofmeyr à lui succéder. Leur programme libéral et paternaliste ne prévoyait pas d'institutionnaliser la ségrégation raciale mais de tendre vers l'éducation et la coopération entre les différentes races au sein d'une Afrique du Sud plus décentralisée mais dominée politiquement par les blancs.
Contre toute attente, avec pourtant la majorité des suffrages, Smuts et le Parti Uni perdirent les élections générales de 1948 en termes de siège face à l'alliance conclue entre le Parti national et le Parti Afrikaner.
Smuts défait et Hofmeyr mort peu de temps après, c'est en 1950 J.G.N. Strauss qui reprend la présidence du parti avant de la laisser en 1956 à Sir De Villiers Graaff.
L'opposition officielle (1948-1977)
Devenu l'opposition officielle au parlement, le Parti Uni déclina, victime du retrait du droit de vote des personnes de couleurs et de l'attrait de l'électorat anglophone vers le programme du Parti National. De plus, le Parti Uni continuait à soutenir le principe de la domination blanche en Afrique du Sud ce qui ne pouvait convenir aux blancs les plus progressistes.
Le schisme du parti progressiste
En 1959, plusieurs élus dont Helen Suzman démissionnèrent du Parti Uni. Ils fondèrent le parti progressiste, foncièrement hostile à la ségrégation raciale et au maintien de la domination blanche.
La dissolution
En 1977, à bout de souffle et concurrencé sur sa gauche et sur sa droite, Sir de Villiers Graaf constata l'échec du Parti Uni à se constituer comme une alternative crédible. Le parti fut alors dissous le 28 juin 1977 et émergea à sa place, dès le lendemain, le "Parti pour une nouvelle république" (New Republic Party), issue de la fusion du parti uni avec le parti démocratique de Theo Gerdener.
Le groupusculaire Nouveau Parti Républicain
La plupart des élus de l'ancien Parti Uni refusèrent d'adhérer au nouveau parti préférant rejoindre le Parti progressiste fédéral ou le Parti National.
Aux élections de 1977, le New Republic Party n'obtint que 10 élus (contre 41 à l'ancien Parti Uni dans la législature précédente).
Le New Republic Party finit par disparaitre définitivement en 1988 après le ralliement de ses derniers fidèles au Parti National.
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